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Samedi  27  juin

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Samedi 27 juin

Malgré les propos rassurants de Phalène qu'il retrouve chaque nuit, Florian se fait quelque souci pour Lydiane. Vers dix heures, il l'appelle.

Ah, je suis heureuse de t'entendre ! dit-elle en reconnaissant sa voix.

Moi aussi, répond-il sincèrement.

Je suis au bord de la piscine de ma résidence. L'eau a une température idéale, et le soleil n'est pas accablant ; c'est agréable.

J'ai l'impression que tu te sens mieux que mardi dernier, après le concert...

J'ai dû te paraître bizarre : un petit moment de déprime, qui n'a pas duré. Tu aimerais venir nager ici ?

Oui, beaucoup !

Bon, je t'attends. Je vais remonter chez moi pour t'ouvrir quand tu sonneras. A tout de suite, j'ai hâte de te revoir, Florian !

Il la quitte avec quelques mots chaleureux dont il éprouve ensuite le besoin de se justifier :

« Si ça l'aide à vivre, je peux bien faire semblant d'être épris d'elle. »

Avant de partir, une idée lui vient :

« Je ne lui ai jamais rien offert ; puisque je suis invité, et qu'on a été longtemps sans se voir, je pourrais apporter quelque chose...

Acheter des fleurs, place du Théâtre ?... Je m'imagine mal en train de marcher, un bouquet à la main !

Offrir des fleurs sorties de mon pinceau serait plus dans mon style. Mes coquelicots ont des couleurs vives et une facture épurée qui pourraient lui plaire... mais ils feraient figure d'intrus au milieu de ses toiles abstraites.

Je vais quand même emporter mon aquarelle... Je lui proposerai de l'accrocher dans la salle de fitness. »

Il enveloppe son tableau dans un papier-cadeau. Le paquet placé au fond de son sac de sport, il met par-dessus quelques vêtements de rechange et sa trousse de toilette – au cas où il ne rentrerait que le lendemain matin... Dans cette perspective, il nourrit copieusement Laura, puis se rend à pied chez Lydiane.

Celle-ci l'accueille, drapée dans un paréo de soie aux teintes chatoyantes, une expression inquiète dans ses yeux d'améthyste.

« Elle n'a pas l'air d'aller aussi bien qu'elle voudrait le faire croire », pense-t-il en posant légèrement ses lèvres sur les siennes.

Voilà... j'ai préparé un trousseau de clés : celles de l'appartement, du tennis et de la piscine ; tu pourrais les garder pour venir te baigner ici à n'importe quel moment, même quand je ne suis pas là..., lui dit-elle d'une voix légèrement tremblante.

PhalèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant