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Mardi  14  juillet

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Mardi 14 juillet

Florian est sur le point de composer le numéro de Lydiane quand elle l'appelle et suggère qu'ils aillent déjeuner sur l'herbe, au bord du lac Kir, la journée s'annonçant ensoleillée. Il insiste pour tout préparer et propose de venir la prendre en voiture, vers midi.

En son for intérieur, il s'étonne qu'elle ait envie de pique-niquer, distraction qui faisait partie de tout ce qu'elle méprisait auparavant, du haut de ses préjugés.

« Eh bien, voilà qu'elle recherche les loisirs simples et populaires !... Je vais quand même aller acheter quelques mets raffinés chez le traiteur du coin ; elle verra qu'on peut manger sur l'herbe très agréablement. »

Vêtu d'un léger pantalon de toile beige et d'une chemisette bleu clair, coiffé d'un panama à large bord, Florian se dirige vers le garage qu'il loue non loin de chez lui, rue d'Assas. Il n'utilise guère sa voiture et envisage de s'en défaire pour des raisons écologiques.

« Sans voiture ni garage, j'aurais aussi de gros frais en moins, et je pourrais peut-être louer un logement plus sélect. »

Cette idée fait son chemin tandis qu'il conduit, ménageant sa vieille Twingo, lui évitant accélérations et freinages brusques.

Florian se gare le long du trottoir, à proximité de chez Lydiane. Elle marche tranquillement dans l'avenue ombragée, devant sa résidence. Durant quelques instants, avant de sortir à sa rencontre, il admire son allure et sa distinction naturelle.

« Elle a un port de reine, même sans ces hauts talons qui accentuaient son air altier... Je la préfère ainsi : moins grande, et habillée simplement.

A présent, je dois le reconnaître, c'est un vrai plaisir de la retrouver. Il faudrait qu'on se voie plus souvent... »

Comme deux hommes qui viennent de la croiser se retournent et s'arrêtent, il se hâte de la rejoindre.

Dans la voiture qui les conduit vers le lac, Lydiane, détendue, regarde Florian.

« Il est si calme et rassurant, si conforme à mon idéal masculin. Comme je me sens bien dans ma peau maintenant ! surtout grâce à lui... »

Elle se rend compte qu'il se révèle un excellent thérapeute, aux méthodes tellement plus efficaces et infiniment plus agréables que celles de son psy aux propos jargonnants (qu'elle n'a pas consulté depuis trois mois, et compte bien ne jamais revoir).

Lydiane fait défiler mentalement les étapes de sa vie passée, et repense à une question qu'elle s'est parfois posée : pourquoi donc avoir choisi de s'installer à Dijon plutôt qu'à Paris ou dans quelque autre grande ville ?... Elle n'avait alors pas fait d'enquête prospective qui aurait pu la décider à y ouvrir son agence, et n'y avait aucune attache, ni familiale, ni amicale.

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