Je crois que tout le monde avait besoin de ça : repartir de zéro, ne pas oublier mais recommencer une nouvelle vie, une vie qu'on méritait tous, une vie où le couteau et les balles ne seraient pas nos meilleurs amis.
Mais on avait tellement était déçu, tellement espéré pour ensuite voir nos rêves s'éteindrent à petit feu, qu'on ne savait plus quoi faire.J'allais parler à Rick pour tenter de le convaincre; même si c'était un piège, nous devions tenter le tout pour le tout : c'est ce que nous avions toujours fait.
-Rick, je peux te parler ?
-Bien sûr.
On partit à l'écart du groupe, dans l'un des espaces que l'on peut nommer pièce.
Je jouais nerveusement avec mes mains, entrelaçant mes doigts. Je finis par trouver un semblant de courage et levai mes yeux vers Rick.-Ecoute, je sais qu'il est important de se méfier mais... même si c'est un risque à prendre, je crois qu'on peut toujours essayer. Ça en vaut la peine, terminai-je un peu plus sûre de moi.
-Avant que tu n'arrives, bien avant, on vivait dans une prison. Une ville aux alentours appelée Woodbury, petite ville tranquille, gouvernée par un chef aimé de tous, nous a déclaré la guerre, et l'on a été obligé se s'enfuir, après presque un an de vie à la prison, on a dû tout recommencer de zéro. Ensuite, on a trouvé le terminus, un sanctuaire qui était censé nous accueillir, nous protéger et nous donner une nouvelle vie : les chefs étaient souriants, agréables. Mais en réalité, nous étions leurs futurs repas. Oui ces gens là étaient canibales. Et là encore nous n'avions rien vu venir.
Cet homme, il rajouta en balayant de la main l'homme dans la pièce attenante, qui reprenait peu à peu ses esprits, sourit toujours alors que je viens de lui assener mon poing dans la figure. Il nous promet une ville protégée, où l'on aurait plus jamais à se soucier du monde extérieur. Dis moi ce qui différencie cet homme des autres ? Pourquoi est-ce que je lui ferais confiance ? Qui ne me dit pas que trente hommes nous attendent dehors des pistolets braqués sur nous ?
- Je sais ce que tu veux le plus Rick, une vraie vie pour ta famille, pour Carl et Judith. On peut tenter mais être prudent, on a tellement perdu... Je sais que tu ne le fais pas pour moi, mais fais le pour tes enfants...J'avais baissé les yeux en prononçant ces mots et Rick s'accroupit à ma hauteur pour me regarder.
- Qu'est-ce qui te fais penser ça ? Vous êtes tous ma famille, tous, y compris toi, reprit-il, et je veux tous vous protéger. Il souffla et reprit les yeux dans le vague :
-J'ai peur à chaque instant qu'il ne vous arrive quelque chose, que vous mourriez...Vous êtes tous ma famille....
Les larmes me montèrent aux yeux.
Il me regarda fixement, se releva en hochant la tête puis passa une main sur mon épaule.- C'est en restant comme ça qu'on va mourir.
Il opina une nouvelle fois de la tête :
-Je sais, je sais.Il m'invita de la main à rejoindre le groupe.
-On se sépare en deux groupes.
Après l'ordre de Rick, tous les sourires s'affichèrent sur les visages, Carl baissa la tête et retint un petit rire de joie.
Je l'observais, heureuse qu'il le soit aussi. Il releva la tête, me sourit, m'adressant le même petit hochement de tête familier des Grimes. Mes joues prirent une teinte coloré sans que je ne sache réellement pourquoi et je détournai rapidement le regard, m'activant à aller préparer nos sacs.
J'entendis un léger soupir dans mon dos, je me retournais curieuse mais Carl était déjà parti pour s'occuper des affaires de Judith.Aron, l'homme qui était venu à notre rencontre, avait rammené de la compote pour judith, avait affirmé n'être accompagné que d'une seule personne, et celà c'était révélé être vrai.
Pour l'instant tout se passait bien.
On avait roulé toute la nuit, je m'étais endormie contre l'épaule Carl, et il me sembla étrange que le trajet eu autant de virages qui me fassent tomber de son côté, pourtant lorsque j'ouvrai légèrement les yeux, la route était droite et Daryl au volant rigolait.
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▪ Fuir ne vous sauvera pas ▪ Carl Grimes
أدب الهواة"Je l'ai enfin compris. J'ai compris que dans ce monde on ne peut pas toujours fuir. Fuir ne me sauvera pas. Je ne peux plus être un fardeau. Je ne veux plus. Maintenant je vais me battre." Malheureusement, je ne connaîtrai jamais ce ressenti de gra...