▪ Fuir ne vous sauvera pas ▪ Carl Grimes

22. On va se battre

Je n'avais pas arrêté de réfléchir pendant plus d'une heure, et j'étais à cran. J'en revins à ma meilleure décision : si il ne voulait plus me parler, c'était son problème.
Je me levais avec d'autres plans en tête, notamment par rapport à Negan.
Je trouvais Rick devant le bureau de Deanna :

-Rick ? Je peux te parler une minute ?
-Bien sûr. Je n'en reviens toujours pas, c'est... incroyable, dit-il lorsque l'on fut éloigné du bâtiment.

Je lui souris faiblement :
-Oui je sais...
-Tu penses que tu pourrais... passer voir Denise un moment ? Voir si vous pouvez comprendre.
-Je comptais lui en parler, ne t'inquiètes pas, il y a longtemps que je voulais faire des recherches sur ça, c'est juste qu'il n'y avait pas le temps et surtout pas les moyens..
-Ici, on peut construire quelque chose de meilleur, déclara t-il plein d'espoir.
-J'en suis certaine, répondis-je très sincèrement. D'ailleurs, je venais te voir pour un problème concernant ça.
-Negan je suppose ?
-Exact.
-Maggie, Glenn Deanna en discutent à l'intérieur, on les rejoint ?
-j'aurais préféré qu'elle ne soit pas là.. mais ok.

Non pas parce que je n'aimais pas Deanna, au contraire j'avais énormément de respect pour cette femme et une immense dette, mais parler de guerre avec elle était bien le dernier sujet sur lequelle elle pouvait rivaliser : elle n'avait jamais fait face à ce genre de problèmes, elle était trop gentille pour commanditer une guerre.

Je rentrais suivit de Rick, mes yeux se posèrent directement sur Maggie puis son ventre. On ne voyait bien sûr encore aucun changement, mais elle avait déjà cette manie de caresser doucement son ventre que je trouvais absolument adorable.

-Bien, commença Deanna. Elle souffla en posant ses mains à plat sur le bureau verni, puis s'arrêta.
On la regarda tous avec imcompréhension, et elle reprit enfin :
-Comme vous pouvez vous en doutez, je ne suis pas la personne dont vous avez besoin pour cette situation. Je vous laisse donc le total pouvoir pour les prises de déscisions aujourd'hui. Je vous fais confiance, j'espère ne pas me tromper.
-Merci beaucoup Deanna, vous avez raison de nous faire confiance répondis-je.

Rick alla jusqu'à Deanna et posa une main amicale sur son épaule, elle lui rendit le geste par un sourire, puis elle nous laissa seuls dans son bureau.
-Bien, dit Rick en frappant dans ses mains. Ce choix est difficile, je le reconnais, mais je veux savoir si vous êtes prêts à mettre vos vies en jeu pour sauver cet endroit, je...
-On est prêt Rick, coupa Glenn.
-On l'est, continuais-je, empruntant le même ton que Glenn.
-Sarah, tu vas devoir rester en dehors de tout ça, continua Rick.
-Pourquoi ?!
-Negan ne sait pas que vous êtes vivants avec Carl, et je ne veux prendre aucun risques.
-Mais Rick ! Je...
-Il n'y a pas d'autres choix, mais vous allez quand même vous rendre utiles dans Alexandria.
-Hors de question que je m'amuse à faire des gâteaux, j'ai besoin de jouer un vrai rôle ici !
-Il n'y a aucun "mais" qui tiennent.

Je m'assis les bras croisés, faisant la moue, mais je savais pertinement que c'était trop dangereux, pour moi et Carl, mais surtout pour les conséquences.
-Tu ne feras pas de gâteaux, sourit-il, légèrement amusé, je voudrais que tu ailles voir les habitants de la ville, leur expliquer clairement et sans mensonges la situation et que tu leur demandes quelle est leur désicion. Tu iras avec Carl et Enzo, même si il est prêt à aider je ne le connais pas encore assez pour l'envoyer en mission dehors.

La tension sera moins pesante avec lui en plus, pensais-je.

-Je ferais ça, répondis-je avec un autre sourire, ça me va.
-Tu veux commencer maintenant ?
-Je suis déjà prête, répondis-je avant de me lever. Rick m'adressa un hôchement de tête et je les saluai avant de quitter le bureau.

Les rayons de soleil illuminèrent mon visage tandis que je distinguais une forme abstraite quelques mètres plus loin. Carl se tenait contre le mur d'une maison, me surveillant de loin.
Je lui lançai un regard sans essayer de paraître sympathique, mais m'approchai quand même de lui.
Il s'avança et me passa devant sans m'adresser un regard.
Tant pis.
Mais au fond de moi un couteau s'enfonçait plus profondément dans mon coeur.