Je ne savais plus comment me comporter avec lui ; il avait été mon meilleur ami depuis que tout avait commencé et même le seul, mais on avait brisé cette barrière et au delà de celle-ci s'étendait l'inconnu pour lui et pour moi.
Je le retrouvais le matin alors qu'il faisait manger Judith.
Je lui adressai un sourire timide et il posa la cuillière pour venir me rejoindre.-Salut.
-Salut, dis-je timidement.
Il passa sa main autour de ma taille et prit le temps de m'observer, si bien que celà me fit rougir. On restait ainsi avant que Judith nous rappelle qu'elle avait vraiment faim.
Carl soupira, mais m'embrassa tendrement avant de retourner donner à manger à Judith qui pleurait toujours. Je vins le rejoindre prenant une chaise à ses côtés :
-Carl ? Tu viens avec nous au ravitaillement cette aprem ?
-Attends tu y vas ? Me questionna t-il, un sourcil haussé.
-Je ne supporte plus de ne rien faire.
-T'es sûr ? Je n'ai pas trop envie qu'il t'arrive quelque chose.
Je ris de son inquiétude.
-Je sais toujours me défendre Carl. Dois-je te rappeler que je t'ai mis K.O il n'y a pas plus de deux jours ?Il me tira la langue à l'instant où Michonne entrait en trombe dans la maison :
-Ron s'est échappé !
-Quoi ?! On se leva à en faire tomber nos chaises et Michonne continua, le regard en alerte :
-Tobin était venu lui apporter son repas et Ron l'a assommé avant de prendre son arme. Il s'était toujours bien comporté donc Tobin ne s'était pas méfié. Personne n'a aucune idée de où il peut se trouver. Je n'ai pas vraiment peur de l'affrontrer mais il a un pistolet et il va sûrement vouloir s'en prendre à Carl. Ou peut-être à toi Sarah. Il faut que vous partiez, c'est ici qu'il va venir en premier. Je garde Judith, tous les deux aller vous réfugiez chez l'un des habitants, celui que vous connaissez le moins.
-On saura se défendre contre Ron ne t'inquiètes pas, dis-je calmement.
-Non, je veux que vous vous mettiez en sécurité, ok ?
-Ok, nous soupirions en coeur.On sorta dehors couteau en main, avec tous les deux un nouveau plan en tête : on devait trouver Ron au plus vite.
Si il était capable de vouloir tuer Carl pour si peu il pourrait s'en prendre à n'importe quel habitant pour l'avoir enfermé, en commençant par Deanna, Tobin et Adrian, celui qui lui apportait ses repas avec Tobin.-Toutes les maisons sont faites de sorte que l'on peut entrer par le sous sol sans passer par la maison, il va falloir qu'on fouille tout, je prends le côté Est, tu vas à l'Ouest, me cria Carl.
-Ça marche. Et...
-Oui ?
-Fais attention à toi. Je ne supporterai pas que ça recommence.
-Je ferai attention, mais méfie toi aussi.
J'hochai la tête et partis dans la direction indiqué par Carl.
Je décidai de commencer par les premières maisons en bordure du mur, en prévenant chaque habitant que je croisais de la situation.
Le périmètre était sécurisé sur environ 1km.
Je contournai une nouvelle maison, quand je vis la trappe du sous-sol ouverte.-Merde.
Je sortis mon couteau, descendant une à une les marches dans le noir, essayant de me faire la plus discrète possible.
On ne voyait vraiment rien, je plongeais dans l'obscurité la plus totale. Alors que je descendais la dernière marche, un objet froid me frappa à la nuque. Surprise, je tombai en avant et dévalai les dernières marches d'escaliers, avant qu'une lumière ne s'allume.
Je me relevai rapidement mais Ron me plaquait déjà contre un mur.-Lâche moi, articulai-je sèchement.
Il porta une main à mon cou, j'essayais de lui donner des coups de pied mais il resserra à chaque fois plus son étreinte, si bien que je n'arrivais plus à respirer.-On aurait pu vivre heureux ensemble.. Pourquoi tu n'as pas voulu l'entendre ? Sa voix était vénimeuse et emplit de haine.
Son regard sombre pénétra le mien, puis une lueur plus douce, comme du regret, se mélangea au noir de ses yeux. Il eut un moment d'abscence, puis miraculeusement, il me lâcha et partit s'asseoir le visage entre les mains :
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▪ Fuir ne vous sauvera pas ▪ Carl Grimes
Fanfiction"Je l'ai enfin compris. J'ai compris que dans ce monde on ne peut pas toujours fuir. Fuir ne me sauvera pas. Je ne peux plus être un fardeau. Je ne veux plus. Maintenant je vais me battre." Malheureusement, je ne connaîtrai jamais ce ressenti de gra...