I. Domination [Boy x Boy]

Chapitre 24

Jeudi 25 août – Aiden

« Est-ce que tu en as eu assez ?

- Non, Maître. Continuez, gémit l'autre.

- Très bien. »

D'un nouveau coup de cravache, je marquais son derrière d'une nouvelle striure rouge vif. L'homme qui était avec moi supportait une douleur que peu de monde supportait. Même Peter ne m'avait pas entraîné jusqu'à ce point-là. Je continuais de le marquer, réduisant l'écart entre mes coups ou les espaçant. Je faisais parfois glisser l'instrument contre sa peau, le faisant frémir sous mon autre main qui restait posée sur sa hanche.

Une fois que j'estimais qu'il en avait trop eu et qu'un coup supplémentaire serait susceptible de lui laisser des cicatrices, je m'arrêtais, jetant ma cravache de l'autre côté de la pièce. C'était la première fois que je revoyais un soumis en dehors des salles du Circle, même si ce dernier en faisait intimement partie. Il avait la réputation de s'être fait tous les dominants mâles et femelles du club. J'aurais très bien pu le prendre dans l'une des salles d'exposition prévue à cet effet, mais je préférais l'intimité. Me donner en spectacle n'était pas quelque chose qui m'excitait outre mesure. Un hôtel m'avait paru plus approprié. Impersonnel, c'était l'endroit parfait.

« Qu'est-ce que tu fais ? demanda la voix suave de mon partenaire.

-Tu en as assez eu.

-Non, déclara-t-il.

-Je ne tiens pas à te faire de mal, ni à te marquer à vie, grognais-je. On va passer à autre chose. Il est hors de question que je te frappe une fois de plus. »

Haletant, les fesses tachetées, il se retourna et se laissa glisser sur le dos avant de se redresser sur ses coudes. Les muscles de son corps étaient saillants, son visage était couvert d'un masque blanc qu'il portait à chaque relation sexuelle. C'était sa manière de se détacher, de montrer qu'il n'y avait aucun attachement entre les deux parties. Les règles avaient été préétablies. Interdiction d'embrasser, il n'avait aucune autre limite. Celle-ci m'allait parfaitement, à tel point que je l'avais fixée également. Il y avait des choses que je ne faisais pas avec n'importe qui.

Il patientait jusqu'à ce que je lui donne mes ordres. Il tendit la main pour effleurer mon ventre et je lui donnai une légère claque sur le poignet pour l'en dissuader. Je lui ordonnai de se retourner de nouveau d'un ton autoritaire et durcit mes traits pour qu'il ne tente pas de riposter. Visiblement déçu de ne pas pouvoir me toucher en premier lieu, tout disparut lorsque son visage disparut de mon champ de vision.

« Est-ce que je t'ai autorisé à me toucher ? sifflai-je.

- Non, maître, » se plaignit-il en retour.

Je haïssais ce surnom depuis que Peter m'avait quitté. Mais je préférais me taire plutôt que de l'avouer à un parfait inconnu. Je laissais cela aux personnes que je n'aimais pas. Le soumis s'aplatit sur le matelas, le derrière légèrement relevé, à ma merci. Je lui pinçai légèrement la hanche jusqu'à ce qu'il en ait la marque en précisant que c'était sa sanction.

J'avais prévu de le pénétrer, de me perdre corps et âme en lui, pour oublier cette sensation d'abandon, mais le fait était que mon sexe refusait de durcir. Je n'arrivais pas à passer outre le fait que ce n'était pas Ean.

« Qu'attendez-vous, maître ? s'impatienta l'inconnu en donnant un léger coup de reins dans les draps.

- Tu veux que je te bâillonne ? grommelai-je.