Salem.

Prologue.

Connaissez-vous la triste histoire des sorcières de Salem ? Je vais faire bref, cela s'est passé en 1692 dans la petite ville de Salem Village, Massachusetts. Les habitants y étaient puritains et très croyants. Un jour, certaines filles commencèrent à avoir des transes. Les premières furent Betty Parris et Abigail Williams, fille et nièce du révérend Parris qui dirigeait Salem à cette époque. Inquiet du comportement des deux fillettes, il fit venir de nombreux curés pour extraire le mal. Mais rien n'y fit, alors l'une des malades accusa la vieille Tituba. Tituba, elle, était une servante ramenée des Indes, quelques mois avant les faits par le révérend Parris. Il s'agissait d'une voyante qui prédisait, pour quelques sous, l'avenir des demoiselles de Salem venant fréquemment la voir. Il s'agissait de la victime parfaite... Au tribunal, se sachant condamnée quoi qu'il arrive, elle annonça aux inquisiteurs qui l'interrogeaient : « Le Diable m'a visitée et m'a dit de le servir ». Et durant trois jours, la vieille voyante conta à la cour les sabbats auquel elle participait, ajoutant que d'autre personne se trouvait en sa compagnie pour glorifier le Malin. Cette révélation eu l'effet d'une bombe, et les villageois s'empressèrent de trouver les autres sorcières. C'est ainsi que la chasse aux sorcières la plus tristement célèbre de l'histoire commença. Plus de deux-cent personnes seront accusées arbitrairement et jetées en prison. En tout, une trentaine d'entre eux seront exécutées. Ce ne fut que bien plus tard, qu'une jeune fille victime de possession déclara : « Nous avons fait ça pour nous divertir et nous nous sommes bien amusées ! » Cette version ... ma version des faits est bien courte, je vous l'accorde, mais exacte... Après tout, j'y étais. Je me nomme Mary Warren, j'habitais à Salem Village lorsque tous ces évènements ont commencés, je fus moi-même accusée et fis partie des deux-cent personnes jugées pour sorcelleries, balancée par cette peste de Betty Parris. Mais à la différence de tous ces citoyens, dont une majorité d'innocent, j'ai simulée et on m'a libérée, au plus grand regret de Miss Parris et de sa cousine, Abigail Williams. Cette même fille qui, deux ans plus tard, déclara que ce massacre n'était qu'un divertissement. J'ai bel et bien conscience que seule la lâcheté m'a permise de m'en sortir, mais je n'avais pas le choix, j'étais le stéréotype même de la sorcière : rousse aux yeux bleus. Et pour cause, je suis une véritable sorcière.Aujourd'hui encore, je fuis mes origines qui intéressent un peu trop de monde à mon goût...

/!\ Tout les passages "lemon" sont écrits par ma coupine Riri, puisque on écrit cette fiction à deux /!\