Chapitre troisième.

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 Je les regardais étonnée de les voir débarquer dans ma maison puis, imaginant ma posture dans leur tête, je sus d'avance que j'étais une personne morte.- Ce n'est pas moi ! me défendis-je. Mais en vain, ils ne m'écoutèrent pas. Ils ne croyaient que ce qu'ils voyaient et je comprenais parfaitement cette façon de penser car j'avais exactement la même. Deux des Quileutes que je savais nommer Colins et Jacob me prirent chacun d'un bras me soulevant pour me trainer hors de chez moi.- Ce n'est pas moi, répétais-je en haussant la voix. Je ne reçus en réponse que le grognement sauvage d'un des loups. Je me débattais tant que je pouvais, mais rien n'y faisait. Je passais devant le loup gris tacheté dont j'aimais tant la robe. Il me fixait avec colère, comme tous d'ailleurs. Tant en tant que loups qu'en tant qu'humains, ils me dévisageaient, une haine si puissante dans leurs yeux. Mais qu'avais-je donc fais encore. Un désastre, mais pourtant il fallait que je m'en sorte. Je n'étais plus fatiguée, grâce à un repas approprié quelques heures plus tôt dans la journée. Je pris donc toute ma force et plongeais dans un profond sommeil deux par deux les Quileutes sur mon chemin. Puisant toujours dans leur propre fatigue je les endormais, mais en arrivant à ceux en pleine forme cela devint un plus complexe. M'arrêtant je réfléchis : je devais trouver une autre solution, un autre sort, qui ne soit pas mortel pour ces gens. Cependant, les modificateurs n'étaient pas bêtes et ils ne me laissèrent pas le temps de me créer une échappatoire. Un violent coup sur la tête, effectué par l'un d'eux, me fit plonger dans un sommeil très mal venu en vu des circonstances. Quand je me réveillais, j'étais enfermée dans une cage, mes vêtements poisseux gorgés de sang me collaient toujours à la peau et l'odeur nauséabonde qui s'en dégageait ne fit qu'augmenter cette envie de rendre, déjà assez forte. Une sourde angoisse me tenaillait le ventre, rajoutant à mon envie, de vider mon estomac. Je me retenais cependant, question d'éthique. Ramenant mes jambes sur ma poitrine, je me recroquevillais sur moi-même le plus que possible. Puis me balançant lentement j'essayais de calmer mes émotions. Toujours dans mon bercement j'entendis les pas de plusieurs personnes, leur odeur m'indiqua qu'il s'agissait de la meute des modificateurs et de vampires. Comment se faisait-il que moi je fusse emprisonnée comme une vulgaire chose alors qu'eux étaient dehors. En entrant dans la pièce où j'étais enfermée, ils allumèrent la lumière. N'étant plus habituée à la luminosité, mes yeux se fermèrent instinctivement, agressés. Rouvrant les yeux, je m'accoutumais enfin à cette luminosité. Ils étaient là, vampires, modificateurs et une petite fille qui semblait appartenir à une race hybride. Enfin petite, elle avait l'air d'une enfant de 17 ans tout comme moi. Des cheveux cuivrés similaires à un autre homme de la pièce m'indiquèrent qu'elle était surement son enfant génétique. J'avais déjà croisé ce genre de personnes, très intéressantes. Le fruit d'un vampire et d'une humaine. Comme quoi il était possible à un vampire d'être attiré par un humain sans le tuer directement. Mais là n'était point l'occupation première qui devait me tenir sur mes gardes. Toutes es personnes se promenaient autour de la cage où j'étais, de force, confinée. Un homme blond s'approcha des barreaux qui me retenaient prisonnière, un air bienveillant accroché au visage et les yeux or. Un végétarien ! Voulant vérifier l'hypothèse qu'il s'agissait bien d'un clan se nourrissant exclusivement de sang animal je tournais sur moi-même. Toutes ces personnes à la peau pâle revêtaient bel et bien les mêmes iris. Etonnée, je n'avais encore jamais vu, ni pris connaissance, d'un aussi grand clan uniquement pourvu de membres végétariens. Suite à cette révélation, qui me plaisait bien, j'avançais vers l'homme blond. Bel homme, la trentaine, une peau blafarde dû à l'espèce vampirique, il était attirant à souhait. Un corps parfait, un visage proportionné où était gommé tout défaut de la condition humaine. Il était habillé d'une chemise rouge accompagnée d'une cravate bleu foncé et d'un pantalon de smoking noir. Il était distingué et suite à un bref coup d'œil sur ses vêtements, je sus qu'il s'agissait de marques italiennes coûtant, à mon avis, un bon paquet d'argent.- Je suis le docteur Carlisle. Avais-je bien entendu ? Un vampire docteur ! On aura décidément tout vu ! Etait-il fou de faire ce métier ? Le contrôle de soi face au sang humain est bien difficile pour les vampires, et il mettait ainsi tous les patients auquel il s'occupait en danger. N'importe quoi, je vous jure. Il continua sur sa lancée de présentation comme un vrai gentleman qu'on ne faisait plus de nos temps.- Et voici ma femme Esmée, mes enfants Rosalie, Emmet, Alice, Jasper, Edward et sa femme Bella, puis ma petite-fille Renesmée. Je pus comprendre aisément que tout ce petit monde vivait par couple : Rosalie et Emmet, Alice et Jasper, puis enfin Edward et Bella. Après cette courte annonce je vis défiler sous mes yeux sa famille, comme il le disait. Tout d'abord Esmée, une jeune femme qui tout comme Carlisle avait la trentaine, brune, elle était assez petite mais dépassait le mètre cinquante tout de même. Bien proportionnée, de son visage dégageait une chaleur qui, à la différence de son mari, était plutôt maternelle. Elle avait vraiment l'air d'être la maman de cette famille vampirique. Ensuite ce fut le tour de Rosalie, je pouvais aisément dire qu'elle correspondait parfaitement à l'image qu'on se fait d'une beauté froide. Grande pour une femme, des membres effilés, et un visage à couper le souffle, elle était vraiment magnifique et je suis certaine qu'un boulot de mannequin serait lui convenir parfaitement. Blonde comme le blé on s'attendait cependant à des yeux clair azurés mais il n'en était rien, à la place se situait un iris doré qui faisait un peu trop surnaturel. Beaucoup devait croire à une apparition quant il la voyait. Son compagnon Emmet, était assez imposant. En effet, il battait les modificateurs niveaux muscles, une masse imposante avec une tête charmante. Des pommettes saillantes et un petit sourire d'enfant, il était l'exact contraire de son amante. Des cheveux courts noirs, il restait là à me regarder les bras croisés sur sa poitrine. Je passais ensuite à Alice. Jeune femme menue, elle était encore plus petite qu'Esmée mais malgré sa petite taille, son corps parfaitement proportionné rendait cette jeune femme vampire attirante. De plus, son petit air de lutin faisait entrevoir une joie de vivre surprenante. J'adorais littéralement sa coiffure qui lui allait à merveille, des cheveux cours en dessous des oreilles qui se finissaient par de petits piques. Son compagnon Jasper, était tout aussi blond que Rosalie et Carlisle. Un peu tendu, il se tenait droit comme un soldat de l'armée, sûrement ce qu'il était avant de devenir un vampire. Quelques cicatrices en forme de lune correspondaient aux morsures de vampires, montrant son passé douloureux en tant que non-mort. Se dévoilait de plus une tristesse qui disparaissait à la vue de sa bien aimée. Il m'intriguait, pourquoi était-il donc triste s'il aime tant sa compagne ? Je laissais en suspend et passait à Edward, jeune homme dont les cheveux cuivrés lui donnait à lui aussi un air surnaturel. Une bonne bouille il avait l'air d'un homme heureux et j'en déduisais que c'était grâce à Bella et sa fille. Mais son sourire protecteur s'évanouissait quand il me dévisageait furieux et méfiant. Que ma valait donc ce traitement ? Je soupirais pour passer à sa femme Bella. Elle regardait inquiète vers moi, un peu perturbée et tout comme son conjoint une certaine méfiance illuminait ses pupilles. Passant outre ce détail, je la détaillais comme tous les autres. Belle, très belle même, une chevelure en cascade d'un chocolat rare et un corps parfait, lui donnait des allures de mannequin. Ne détrônant pas pour autant Rosalie, elle faisait plus accessible et plus humaine que la blonde. Rare, je trouve, quand il s'agit de vampire. Enfin mon regard se posa sur la dernière de la famille, Renesmée. Une pure merveille, elle détenait de sa génétique vampirique les cheveux de son père et un corps parfait, les yeux chocolat devaient appartenir à sa mère Bella, avant son changement. Son teint sans défaut, mais rosé, de par sa condition demi-humaine la rendait parfaite. Elle était un mélange de la pureté humaine et de la beauté vampirique. Magnifique jeune fille que voilà, ne pus-je m'empêcher de pensé et non je n'étais ni pédophile ni lesbienne mais il faut avouer qu'elle devait faire tomber les hommes comme des mouches. Sans l'avoir dit, ils portaient cependant tous des vêtements de marques. Habillés comme des stars je me demandais qui était le styliste de la famille, car il avait un certain talent.- Mary Warren et, je ne suis pas un vampire ! Dis-je à l'intention des modificateurs qui écoutaient notre conversation, adossés à la paroi en face de ma cage. En faite c'était simple ma prison était faite de barreaux en acier pure qui devaient résister à un vampire, en déduisais-je pour qu'ils m'y fourrent à l'intérieur. Celle-ci, se trouvait au centre d'une sorte de garage carré lui aussi aménagé exprès pour ce genre de chose. Un grognement fit écho à ma protestation. Je reculais au milieu de ma cage pour me remettre en boule comme tout à l'heure. J'allais mourir soit de faim, soit torturée par ces gens. Il m'observait et j'avais l'infecte impression d'être un faible cobaye dans un laboratoire observée par des scientifiques. J'en eu la chair de poule. Après une bonne heure à m'examiner sous tous les angles. Ils dirent au chef Alpha :- Sam, ça ne peut pas être un vampire !- Pourquoi ? Elle peut être un vampire avec pour don de devenir humain, répliqua le chef dont maintenant je connaissais le nom.- Si c'était le cas elle devrait avoir une odeur, autant en tant que vampire que sous son apparence humaine, or je ne sens rien.- Mais pourtant nous pouvons la sentir nous ! s'exclama un autre de la bande des Indiens. Ce fut au tour de la famille vampire au complet de se retourner, surprise, vers celui qui venait de parler.- Comment ça Quil, vous pouvez la sentir ? s'étonna la jolie Bella.- Bien sûr ! s'acquit Colins.- Je ne peux pas sentir ses émotions pour ma part, dit Jasper.- Ses pensées me sont interdites, décréta à regret Edward. Mais dites moi ils avaient tous des dons comme ça ou quoi ? C'est une famille en or ces vampires.- C'est parce que je ne suis pas un vampire ! enfonçais-je encore plus les modificateurs. À une vitesse beaucoup trop rapide, ce qui relevait du surnaturel, Seth s'approcha des grilles.- Alors pourquoi tu étais sur ce cadavre, couverte de sang au milieu de ton salon. cracha t-il avec rage. Je m'approchais de lui et répondis de toute la simplicité dont j'étais capable :- Parce que j'ai bêtement glissé sur la marre de sang.- Dans ton salon Mary ! Que faisait un cadavre ? reprit Seth furieux. Il avait insisté notamment sur la prononciation du « ton », voulant m'accuser personnellement et je doute qu'il s'agissait seulement du meurtre. J'avais l'impression qu'il se sentait trahi sans savoir exactement pourquoi. Je le regardais droit dans les yeux :- Tu crois franchement qu'un vampire ramène son dîner chez lui et le vide de son sang dans sa propre maison sur des canapés blancs ?- Les Volturis le font bien eux ! accusa t-il avant de repartir s'adosser au mur. À ce nom j'eus un déclic, c'était eux. Un vague sentiment de colère s'immisça au fond de mes entrailles et rapidement remonta, un peu trop rapidement. Suite à cette révélation, je ne pus contenir ma rage qui explosa :- Les Volturis par ci, les Volturis par là ! Si je sors d'ici je les massacre un par un ! Toujours de leur faute si je suis dans un merdier pas possible, m'écriais-je avec hargne. C'est à cause d'eux si je suis obligée de toujours fuir et le cadavre n'était qu'un cadeau de leur part, j'en étais sûre maintenant. Il voulait simplement signifier qu'ils m'avaient retrouvé, ces italiens de malheur ! Je vais vraiment les faire imploser et les achever par combustion spontanée. Deux de mes pouvoirs que j'avais hérité avec le temps et dont l'association était fatale pour les vampires. J'avais dit qu'une sorcière gagnait par demi-siècle un pouvoir et bien les miens sont notamment d'endormir les gens. Pratique et indolore, il m'aide dans la plupart des cas. J'ai aussi la combustion spontanée et le contrôle de faire imploser à mon bon vouloir les gens. C'était mes trois seuls pouvoirs d'attaques. Ensuite, j'avais la fuite en me transformant en faucon et volant le plus loin et le plus rapidement possible de mes adversaires. La protection grâce à un bouclier invisible mais seulement physique, ce dernier pouvoir, pouvait s'attribuer à l'attaque ou la protection. Enfin, j'avais par la force de ma pensé le contrôle sur tous les objets. Il s'agissait seulement de pouvoir les faire bouger au début maintenant je pouvais aisément les décomposer et utiliser le seul matériel qui m'intéressait. Il y a certain don que j'avais eut en même temps que ma transformation en sorcière comme mon bouclier mentale qui est en permanence activé et me protège de toute intrusion malveillante. Suite à mon « pétage » de boulons, toute la communauté vampirique et indienne qui me maintenait enfermée resta ébahie. La bouche ouverte pour les Indiens et les yeux exorbités pour les vampires. Qu'ils étaient ravissants comme ça, pensais-je ironiquement. C'était vraiment marrant, cependant je me retenais de leur montrer tout ça.- Tu connais les Volturis ?- Bien sur que oui, je les connais c'est bien à cause d'eux que je suis dans cette galère. Ils sont impliqués dans mon déménagement à Forks et aussi, si mes suppositions sont exactes, dans le dépôt d'un cadavre dans mon salon refait à neuf. Puis je me tus, il ne fallait pas trop que j'en dise sur ma situation car je n'ai pas envie de passer un interrogatoire. Suite à cette révélation, ils restèrent tous cois pour la seconde fois, en deux minutes. Mais vint l'homme aux cheveux cuivrés, Edward il me semble. Il s'approcha de la grille et demanda pour l'ensemble des personnes ici présentes.- Mais si tu n'es pas un vampire, ni un humain qu'ils pourraient transformer, pourquoi donc les Volturis s'intéressent à toi ? Je ne répondis pas, je ne dévoilerais pas ma nature à une personne de plus mettant en péril toutes les sorcières sur cette terre. Je n'étais pas comme Tituba ! Je ne ferais pas la même erreur qu'elle ! Dans mon mutisme, je le dévisageais avec insolence ce qu'il n'apprécia guère. Il serra les poings et je pus voir ses phalanges devenir translucides face à sa force. Il me prit même à penser qu'il allait se les casser avant de savoir que c'était tout bonnement impossible pour un vampire.- Qu'es-tu donc ? demanda t-il avec une pointe de colère dans la voix. Moi qui pensais que les vampires ne s'énervaient pratiquement jamais ! J'étais déçue et, joyeuse à la fois. Un autre vampire vint à côté du cuivré, un blond. Son nom ? Jasper. Il essaya de calmer Edward grâce à son pouvoir : il pouvait contrôler les émotions. Intéressant je trouve, il devait être une personne formidable lorsqu'il était encore humain. Puis, il passa une main sur l'épaule de son frère, en signe de soutien. Edward le regarda droit dans les yeux et une jouxte mentale devait avoir lieu entres ces deux sang-froids. Le blond essayait sûrement de calmer Edward quand au cuivré, il semblait déstressé car je vis ses poings se détendre et ses mains s'ouvrir. Puis, il partit rejoindre sa femme laissant à Jasper la joie de me parler. Il semblait avoir plus d'expérience qu'Edward en matière de dialogue apparemment. Ou d'interrogatoire, ne pus-je m'empêcher de penser.- Pourquoi ne veux-tu pas nous révéler ta nature ? Nous pourrions t'aider tu sais. Je soupirais d'exaspération :- M'aider en quoi ? Il y a des choses qu'ils valent mieux rester secrètes.- Si nous étions sûr que tu n'es pas dangereuse nous te libérerions. Je le regardais et je ne pus me retenir de rire. Je devais sûrement faire peur. Si je n'étais pas dangereuse ? Il se trompait fortement sur ma personne car, malgré mon apparence, je l'étais bien plus que lui et sa famille. Interloqué, il resta de marbre. Puis dans un réflexe je m'approchais de lui. Il ne recula même pas. Pas marrant ... Le regardant droit dans les yeux je ne pus m'empêcher d'agripper de chaque main un barreau.- Et si je l'étais hein ? Et si j'étais bien plus nuisible que ne montre l'apparence ? Il sembla méditer ma dernière phrase, sachant que j'avais raison, il laissa sa place à un autre loup, Jacob. C'est moi où ils vont tous défiler en essayant de m'arracher des aveux ? Après tout ils peuvent bien tenter, ils n'auront rien !- Alors pourquoi tu t'es laissée faire jusqu'à présent ? Je reculais. Il voulait savoir pourquoi ? Me mettant à faire le tour de ma cage, tel un fauve enfermé, je les regardais tous un par un.- Souhaiteriez-vous donc savoir ? Demandais-je sans attendre de réponse. Tout simplement car vous tuer ne m'apporterait rien. Puis, je pointais les vampires du doigt.- Je ne suis pas comme eux, je ne suis pas une meurtrière ! Et puis, si j'avais essayé de me protéger en vous attaquant tous en même temps, j'aurais finit en tas de cendre ! M'empêchais-je de révéler. Il faut avouer qu'ils sont un peu trop nombreux pour ma seule puissance. Ou alors il aurait fallu que je me prépare d'une manière différente. Neuf vampires dont un hybride et une dizaine de loup-garous, excusez moi mais c'est un peu beaucoup pour ma seule personne. Il me faut environ une pizza en format familial pour ne pas m'endormir et tomber dans le coma, deux pour utiliser mon pouvoir d'endormir sur cinq personnes alors qu'il n'est pas très puissant imaginer donc combien il me faut d'énergie pour utiliser à la fois mes deux pouvoirs les plus puissant, c'est-à-dire la combustion spontanée et l'implosion, sur toutes ces personnes. Il faudrait que je puisse me recharger nutritionnellement en même temps que j'utilise mes pouvoirs. Ce n'est pas très pratique et assez dur. Pendant que je tournais en rond, je vis une fenêtre. Je ne savais pas si elle était ouverte ou non cependant, c'était peut être une chance de survivre, sans tuer ni être tuée. En tout cas, il fallait que je tente ma chance. L'un des loups se trouvant en face de moi, suivit mon regard. Il s'agissait bien évidemment de ce traitre de Seth. Comment avais-je pus être aussi bête pour lui avoir laissé un semblant de confiance. Plus jamais je ne le laisserai me parler, cet imbécile va connaitre sa souffrance. En espérant qu'il ne fasse pas le lien entre mon moyen d'échappatoire et moi-même. Je continuais à longer les barreaux de cette cage qui ferait bientôt partie de mon passé. Enfin, je l'espérais. Tous ceux qui me regardaient, c'est-à-dire la plupart, désiraient en savoir plus. Les questions qui brulaient leur lèvres et les torturaient me firent sourire. Et je pouffais, dû à leur tête à tous. Enfin, sauf Seth, qui lui me regardait toujours avec méfiance alors que les autres se trituraient les méninges pour savoir le sens de mes paroles et qui je pouvais bien être. Je me transformais en Faucon Pèlerin, mettant un terme à tout ce cinéma. Mes affaires tombèrent pendant que je prenais de la hauteur. Comme les modificateurs, ce n'est que le corps qui change de forme. J'utilisais donc un autre de mes pouvoirs sous leurs yeux. Ça me dérangeait qu'ils en sachent de plus en plus sur moi, je détestais leur mettre la puce à l'oreille sur ce que j'étais. Il faudra vraiment que je remédie à ça, me promis-je pendant que je passais entre les barreaux de la cage avec facilité. Me dirigeant à toute vitesse vers la vitre, il n'y en a qu'un qui réagit au quart de tour. Celui que je détestais le plus dans cette bande de modificateurs. Dire son nom ne me servirait à rien tout le monde à compris de qui il s'agissait. Seth se transforma en loup en moins de temps qu'il faut pour dire « CHIPS » et se mit à sauter en essayant de m'attraper. Ma peur, de finir broyer entres ses molaires encore plus énormes vu de ma taille d'oiseau, j'accélérais comme je le pouvais. Il fallait pratiquement traverser toute la pièce, qui était assez grande, pour arriver à cette fenêtre divine qui m'aiderait à me volatiliser. Plus je m'en approchais, plus les obstacles se dressaient sur mon passage. Les vampires furent les seconds à réagir, après le Quileute et enfin le reste de la meute. Alors que j'arrivais devant la fenêtre, un léger coup de vent dans mes ailes pointues me fit le plus grand bien. Je souris et passais l'issue, laissant derrière moi ces personnes. Une fois dehors je montais dans les airs. Ouvrant le bec, je dégustais le goût de la liberté. Poussant un cri aigu de joie par ma voix animal. Le bonheur m'envahit, la liberté du vol, le vent caressant mes ailes, la vitesse qui me prenait de toute part. Cependant, l'euphorie s'envola bien vite quand je vis en dessous de moi la petite troupe qui m'avait enfermé dans cette cage me courir après. J'avais l'étrange impression d'être une balle qu'il devait rapporter à leur maitre. J'essayais de voler de plus en plus vite et malgré mes 180 kilomètres par heure, ils étaient toujours derrières moi sans avoir été distancé. Les vampires, par contre, avait plus de mal et peinaient à être dans cette course poursuite. Je descendis un peu de ma trajectoire, prenant au passage de la vitesse. En piqué, un faucon pèlerin peut atteindre les 320 kilomètres par heure voyez-vous. J'étais donc rapide. Je me noyais dans les feuillages des arbres espérant les faire perdre ma trace. Déjà que les vampires ne pouvait me sentir quand j'étais sorcière, et d'ailleurs ceux-là on les voyait plus, il en était de même pour les modificateurs quand j'étais sous ma forme animale. Cachée par les feuilles je restais la plupart du temps invisible et je vis se perdre un bon nombre de loups qui prenaient une autre direction croyant m'avoir vu aller par là. Après une bonne vingtaine de minutes de course, plus personne ne se trouvait derrière moi, mais je décidais de continuer avant de reprendre mon souffle, au cas où, comme on dit si bien. Deux-cent mètres plus loin mon repos devint cependant une obligation et je me posais sur un branchage qui me semblait apte à me cacher. Aller tout en haut m'aurait dévoilé à mes ennemies et le plus bas aussi. C'est pourquoi dans mon cas il valait mieux se mettre vers le milieu, là ou le feuillage est le plus dense, ça évite de se faire repérer. Mon petit cœur d'oiseau battait à tout rompre et, si je n'avais pas encore testé cette vitesse, j'aurais cru qu'une crise cardiaque m'attendait. Mais mon corps était fait pour ce rythme et se calma sous peu sans que je ne sois victime d'un infarctus. Heureusement pour moi ! Imaginons un peu, un Faucon Pèlerin, s'il vous plait, mourir parce qu'il a été trop vite. Hilarant ! C'est ainsi que je me remettais de mes esprits, rêvassant de mes bêtises qui défilaient dans mon crâne à une vitesse bien trop rapide. La première fut de m'imaginer sous ma forme d'oiseau, bien entendu, une petite langue rose qui pend en dehors du bec. Je suis sur le billard comme l'appelle couramment les humains. Bref, sur cette table d'opération je vois d'autres oiseaux de tout type avec des tenues humaines d'infirmières et de docteurs en train d'essayer de me réanimer. Passant ce liquide visqueux sur mes douces plumes, il pose des électrochocs et tente de refaire battre mon petit cœur. Cette vision me fit éclater de rire et il y avait de quoi. Alors pendant qu'une seconde connerie du genre se profilait au détour de mon cerveau une odeur me remit pied à terre, enfin façon de parler bien sur. Toujours sur ma branche, j'humais l'air attentivement, cherchant à savoir ce qu'était cette drôle d'odeur qui titillait ma conscience qui quand à elle me répétait de me méfier. Sixième sens animal ? Même si ça paraissait ridicule, je savais que déjà mon sixième sens de sorcière ne m'avait jamais trompé et qu'il devait en être de même pour les faucons. Puis quelque chose attira mon attention. Un bruit bizarre, des griffes, un poids en plus sur l'arbre j'avais l'impression, dut aux vibrations, que quelqu'un essayait de grimper à l'arbre où j'étais. Ma raison me disait, pour ne pas que je m'inquiète, qu'il s'agissait sûrement d'un chat ou d'un écureuil mais je savais que c'était autre chose. Quelque chose de plus gros, de plus lourd. Un humain ? Mais que faisait, une saleté d'humain à vouloir monter sur cet arbre précisément ? Des fois, oui je dis bien des fois, je me trouve vraiment débile à me poser des questions alors que la réponse est clairement sous mes yeux. En parlant d'yeux. Juste en face de ma branche se trouvaient deux pupilles à l'iris noir charbon que je reconnaitrais entre mille. Ni une ni deux je pris mon élan et m'envolait mais c'était sans compter sur le fait que Seth en fasse de même. A peine décollée du sol que je me retrouvais capturée entre ses deux mains puissantes.- J'ai toujours été bon pour chasser les papillons...

Salem.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant