À mon réveil, je n'étais plus chez Cyrielle mais plutôt confortablement installée dans mon lit. J'avais un effroyable besoin qui me torturait la gorge, celui de boire. Je me levais du lit et vit Seth dans ce même lit, apparemment nous avions dormis ensemble. Une légère panique se fit sentir dans mes extrémités avant de me rappeler violemment ce qu'il s'était passé hier. L'alcool avait bien agit, je rougie en repensant au baiser d'hier. Dire que je m'en voulais d'avoir fait ça serrait un incroyable mensonge. Je ne m'en voulait pas le moins du monde d'avoir danser avec lui, de l'avoir embrasser, d'avoir dormi dans ses bras après avoir parlé et outrageusement caressée ses cheveux. Je me souviens de cette sensation si douce et délicate entre mes doigts. Quelle magnifique soirée.Habillée d'une chemise et d'un boxer, je descendis chercher un verre d'eau et ce, non pour fuir toutes ces images si pleines de sens à mes yeux mais, plus pour rafraîchir une gorge douloureusement asséchée. Seulement le verre à la main et l'euphorie, de ce qui c'était passé la veille, envolée, une image beaucoup moins agréable me repris. J'étais sûre que l'homme dont j'avais aperçu les traits délicats à la fête c'était bien lui. Il ne pouvait exister deux hommes qui se ressemblasses autant, tant par le physique que par le charisme. Ce même regard glacial. Je posais mon verre, de peur de le faire tomber sous le coup de l'émotion. En repensant à ses yeux, mes tremblements reprirent, je pensais que j'avais évolué depuis la dernière fois que je l'avais vu mais il n'en était rien, juste repenser à lui me faisait perdre tous mes moyens et me noyais dans une sourde angoisse. J'avais tellement peur qu'il me retrouve. Je sentais mes yeux piquer, je glissais le long du frigo, comme si rester debout était soudain devenu trop dur. J'aurais aimé me laisser aller mais je ne pouvais pas. Si jamais je commençais à pleurer de tout mon saoule et que Seth apparaissait, qu'est-ce que je lui dirais ? Ou si une autre des créatures surnaturelles qui habitent cette ville faisait soudainement irruption dans ma maison et qu'elle me voyait ainsi. Je ne voulais pas me retrouver dans ce genre de situation embarrassante ou une personne pouvait voir cet aspect de ma personnalité, comme le dit un célèbre poète, les larmes sont les pétales du cœur. Mais cher Paul, je ne suivrais pas ton conseil, je ne pleurerais pas. Ces pétales sont trop précieux car ils sont si rares et si importants, comme un bijou d'une valeur inestimable, à nos yeux et, qu'on ne montre jamais.
Je fixais le miroir de la salle de bain. J'avais les yeux rouges, peut-être dû à ma petite crise et le teint blafard, que je m'étais sur le compte du manque de sommeil et des substances illicites. Effrayante... Sauvagement, je m'aspergeais d'eau fraiche. Essayant de cacher l'horreur. Ce fut seulement lorsque mon aspect de lapin albinos commença à se dissiper que je redescendis et vis un Seth sur l'une des chaises hautes du bar de la cuisine à l'américaine.
- Tu veux un verre d'eau ? Lui demandais-jeIl me regarda étonné, tout en hochant la tête. Parfois j'arrivais à lire en lui comme dans un livre ouvert mais à cet instant présent je savais que tout bon fêtard après une nuit à picoler n'avait besoin en se levant qu'un grand verre d'eau fraiche. Dès que je lui tendis le verre, il le prit tout en me remerciant et le bu d'une traite avant de m'en demander un deuxième que je remplis.
Je ne savais pas si on devait aborder ce qu'il s'était passé hier, bien que rien ne soit à déplorer. Non, bien au contraire, ça m'avait plu. Le peu qu'il s'était passé entre nous avait été plus que plaisant au point de vouloir retenter l'expérience, mais je ne savais pas ce qu'en pensait Seth. Peut-être n'avait-il pas aimé mais dans ce cas que faisait-il à mes côtés à me regarder d'une manière si profonde.- Je vais prendre une douche, dis-je.
J'avoue que c'était une manière de le fuir. Il me plaisait et le fait qu'il me regarde me charmait mais c'était aussi terriblement gênant, car je ne savais rien de lui, il ne disait rien, je n'étais sûre de rien en ce qui le concernait et pourtant ses yeux en révélaient tant. Je ne savais plus quoi faire ni penser et c'est ce qui était le plus dérangeant. Heureusement, dans mon cas, la douche brûlante était faite pour me faire oublier tous ces problèmes. Un jet d'eau sortant du pommeau accroché au mur me tomba dessus comme une averse bienvenue. Les yeux fermés, je sentais juste cette chaleur délectable qui m'entourait. Je fermais les yeux pour éviter le contact de l'eau avec mes pupilles et je savourais ce moment.
VOUS LISEZ
Salem.
Paranormal« Connaissez-vous la triste histoire des sorcières de Salem ? Je vais faire bref, sans m'attarder sur des détails. Cela s'est passé en 1692 dans la petite ville de Salem Village, Massachusetts. Les habitants y étaient puritains et très croyants. Des...