Epuisée d'être sous ma forme animal, j'hochais la tête mécontente, cependant, de devoir autant me soumettre et aussi facilement face à lui et sa bande d'emmerdeurs. Avant de me libérer, il prit l'initiative de vérifier que je n'avais strictement aucune échappatoire. Deux minutes plus tard, il ouvrit la porte dorée de ma cage, qui tenait lieu habituellement d'ornement. Je pris un cours élan et m'envolais vers la boule servant habituellement de couette qui gisait au pied de son lit, m'enfouissant sous le lourd tissu, je mutais : de mes 109 centimètres bien compté, je grandis et atteint le mètre 65. Je retrouvais mon corps nu d'humaine replié sur lui même et recouvert du drap. Seth était toujours là mais, tourné et quand il se retourna je le vis me fixer avec envie. Je tremblotais, passage obligatoire lorsque l'on reprend sa forme initiale. Voyant les spasmes de mon corps. Quelque peu inquiet il décida de s'approcher de moi, mais lentement, comme s'il signait sa présence, qu'il ne voulait pas m'effrayer. Puis, il s'assit à mes côtés par terre et me massa le dos. Comme la dernière fois, avec ses petits mouvements circulaires, je me sentais me calmer intérieurement malgré que mes spasmes, eux, continuaient de faire trembler mon être. Se collant encore plus à mon corps, ses bras entouraient mes épaules, ils m'enfermaient dans sa puissante masure. J'aimais ça, j'avais l'impression d'être protégée, en sécurité avec lui, me sentant plus jeune et toujours mieux. Pourquoi ? Il était pourtant mon ennemie ! Il faut que je me décolle de lui, me laisser allez ne me servirait à rien pensais-je et je le repoussais. Mais ma force minime n'était pas de taille face à ce colosse. Je restais ainsi emprisonnée dans ses bras, comptant les secondes pour ne pas m'abandonner, sentant sa chaleur me brûler de plus en plus avec envie. Mes tremblements étaient partis et à la seizième minute de cette étreinte, il se décolla de moi, laissant une distance entre nos deux corps et une grimace défigura mon visage. J'espérais cependant qu'il ne l'avait pas vu. A présent libre de mes mouvements je me levais, toujours entourée du drap, et partis en courant dans la direction de la salle de bain. A l'intérieur de celle-ci, que j'avais reconnu sans difficulté, je fouillais dans les tiroirs, cherchant une serviette que je trouvais et, la mis au dessus de la porte de douche puis, enfin, j'entrais dans celle-ci. Comme dans mon imagination, l'eau agréable découlait sur mon corps. La chaleur revigorait mes membres un à un et me changeait les idées. Essayant de penser à autre chose que le corps de Seth près du mien, de ses gestes doux pour me calmer et de sa chaleur qui me faisait un effet fou. J'y étais presque parvenu après une bonne vingtaine de minutes sous l'eau bouillante comme si j'essayais de reproduire la chaleur de Seth. Non, non, non ! Je ne suis pas amoureuse bon sang ! Je sortie de la douche après avoir préalablement enroulé la serviette qui trônait au dessus de la porte et donc non nue. Me dirigeant directement vers le reflet enduit de bué dû à la chaleur que dégageait l'eau. Du poing, j'enlevais cette couche pour voir mon reflet quand je surpris la tête du jeune indien derrière moi. Sursautant durement, je me retournais pour vérifier si ce n'est pas mes yeux qui me jouaient des tours. Non, il était bel et bien là, à déguster le spectacle.- Qu'est ce que tu fous là ? M'énervais-je en me demandant depuis combien de temps il admirait la vue.- Je dois te surveiller ! Répliqua-t-il simplement en délaissant mon corps pour me regarder dans les yeux. C'est comme si mon corps n'était qu'un plus pour lui. D'habitude, un homme en pleine fleur de l'âge, comme il était, aurait du rester vrillé sur celui-ci, tel un imbécile ne pouvant se soustraire à ses pulsions. Alors que lui non, il était tout le contraire.- Tu ne vas pas être à chaque fois là quand je prends une douche ou quoi que se soit quand même ! Haussais-je encore plus la voix.- Si, c'est un peu mon rôle pour le moment, expliqua-t-il doucement tout en continuant de me dévisager.- Et si je ne veux pas ? Il émit un petit rire.- Si tu ne veux pas ? Tu n'as pas le choix ma belle. Dit-il en ayant aucunement cette touche de perversion que certain aurait ajouté. Puis, il ouvrit la porte, m'indiquant clairement du regard que je devais sortir au plus vite de cette pièce. Ce que je fis en essayant de ne pas glisser gauchement sur l'une des flaques que j'avais faites en sortant de la douche. Allant dans sa chambre une nouvelle fois, j'étais supposée patienter pendant qu'il était parti me chercher des affaires. Mais mes pulsions de liberté prirent le dessus. Un moment sans surveillance ? Il ne me fallait que ça ... Sans plus attendre, je partis en direction de sa fenêtre de chambre, l'ouvris le plus silencieusement possible et à mon plus grand bonheur elle ne grinça pas. Me fourrant à l'extérieur j'évaluais la distance, pour éviter de me casser quelque chose, enfin, même si ça me paraissait impossible avec ce corps. A ma plus grande joie, un arbre touchait la fenêtre. Sautant sur le centenaire à branches, je le descendis le plus rapidement possible. A terre, je scrutais les alentours, vérifiant que je n'avais pas fait trop de bruit et commençais à partir lorsque sortant de mon angle mort, Seth m'attrapa violemment à la volée. Me soulevant de son mètre quatre vingt cinq bien compté. Je ne touchais plus le sol, il avait son torse collé à mon dos et mes pieds dans le vide.- On cherchait à s'enfuir mademoiselle ? Demanda-t-il au creux de mon oreille.- Oui alors lâche moi ! M'écriais-je Et je me tortillais dans tous les sens. J'étais comme un asticot dans le bec de son prédateur, cherchant quand même à se défaire malgré l'emprise de fer que son ennemie avait sur sa personne. Cela me définissait bien, enfin je pense. Il me ramena dans la maison et j'étais toujours en serviette. C'était un peu dure de s'imaginer que j'avais pu grimper à un arbre, me mettre à courir et, tout sa, en gardant ma serviette sur le corps. Et pourtant ... Il prit les affaires qu'il était parti cherché à la base puis, il me remonta dans sa chambre et me poussa à l'intérieur.- Tient des vêtements et des sous-vêtements ! Dit-il en me tendant les vêtements. Je les pris rageuse.- Bon tu sors que je m'habille ? Dis-je encore énervée de ma troisième fuite loupée à cause de lui depuis que je suis à Forks. A croire qu'il aimait me courir après mais, le pire, c'est qu'il avait un talent non négligeable pour me rattraper.- Depuis ta misérable tentative de t'échapper ? Non, désolé je reste. Avait-il besoin d'encore plus m'enfoncer. Non mais entendez-vous ça « misérable ». J'ai tenté et je me suis fait choper c'est tout. Attendez ! Il reste dans la chambre pendant que je me change ? J'hallucinais royalement là. Je le regardais cherchant la blague dans ses propos pourtant il n'avait pas l'air de rigoler.- Tu vas me regarder me changer ? Dis-je ahuris de ce genre de chose.- Tu ne me laisse vraiment pas le choix... concéda-t-il. A peine ai-je le dos tourné que tu t'enfuis à toute jambe manquant de te tuer par la même occasion. Prend un peu soin de toi bon sang ! Me sermonna-t-il comme un bon père. Je n'écoutais pas sa remontrance, mon esprit restant bloqué sur le fait qu'il allait se tenir là pendant que je m'habillerais. Nue à quelques centimètres de ses bras. Je n'étais pas inconsciente et ne souhaitais vraiment pas qu'il me voit me vêtir. Ecoutez ça une fille de plus de trois siècle qui commence à paniquer sur une chose aussi puérile, c'est vraiment risible. Certes, j'admets que c'est un peu tirer par les cheveux mais il s'agit, bel et bien, de mon cas. Et voici l'un de mes plus gros défaut : la pudeur, mais cette faille est aussi ce qui fait ma survie au jour d'aujourd'hui. Si je n'avais pas eu cette réserve, je ne serais jamais allée en Amérique, j'aurais sûrement été tuée en Angleterre, brulée vive quand quelqu'un aurait remarqué que je n'étais pas normale. Même si, j'ai faillit mourir à Salem, au moins, une personne m'a permise de savoir ce que j'étais devenue et ce que je suis au jour d'aujourd'hui. Contrôler mes pouvoirs, ainsi que le savoir que j'avais acquis. Puis, les évènements de Salem Village, m'on fait comprendre à quel point il était important de se cacher et de surtout, ne jamais révéler notre nature, même sous la torture, afin de protéger nos soeurs. Les humains sont trop butés pour admettre que sur cette terre il n'y a pas qu'eux en maitre tout puissant. Et franchement, je ne veux pas les instruire sur le mystère qu'entour chaque vie humaine car le monde fait partie d'un tout qui serais bien monotone sans. Cette diversité bien qu'une bonne partie de l'humanité n'en connaisse rien est primordiale pour l'équilibre de la terre. Les vampires tuent le surplus d'humains, certes cela est très peu appréciables de mon point de vue mais pourtant ils aident. Les loups garous gèrent les vampires. Malheureusement l'extinction quasi totale de l'espace empêche celle-ci de mener à bien son devoir. Sa disparation est due à la haine que se visent les deux espèces. Au commencement, cette aversion profonde était bénéfique elle permettait de mener à bien leur mission puis, les vampires sont devenus trop nombreux et surtout l'apparition des Volturis marqua le déclin des lycanthropes qui se firent massacrer par ces faux rois vampires. Les sorcières, et bien étant impliquée dans ce groupe je ne peux dire à quoi nous servons sans emmètre d'éloge sur notre compte mais nous faisons pour notre part aussi partie de ces personnes. Revenons cependant à nos moutons, tout ça pour dire que je ne voulais pas m'habiller près de cet inconnu. Un homme qui plus est, jeune, qui devait avoir une libido surdéveloppée. J'avais déjà donné ... et j'en avais souffert lourdement. Maintenant, j'avais ma propre opinion qui peu paraitre quelque peu dégradantes pour le sexe « fort » mais que je trouve des plus réalistes. Les hommes étaient tous les mêmes : des crétins n'ayant cure que de satisfaire leurs envies sexuelles. Pour cela, ils peuvent bien faire souffrir l'humanité. Il se cache sous de nobles dessins mais, ils ne sont en réalité que des chiens enragés et en rut. Me voyant attendre, serrant ma serviette pour ne pas qu'elle s'envole comme par magie, il arqua un sourcil.- Mais changes-toi !- Non mais ça ne va pas ? T'es à côté. Répliquais-je aussitôt quelques peu sur la défensive.- Mais je vais me retourner c'est bon quoi ! Dit-il tout en haussant les épaules.- Non tu sors ou je ne me change pas ! M'exclamais-je. Il me regardait, je le dévisageais. Ainsi face à face, mes yeux lançant des éclairs pour éviter de dévoiler ma faiblesse et lui s'interrogeant en répondant tout de même à mes yeux « revolvers ». Puis, répétant sa mimique il haussa les épaules, se rendant.- Je veux bien te laisser seule dans la chambre pour t'habiller mais si tu essayes de te sauver tu auras beau crier, hurler, je resterais avec toi les prochaines fois. J'hochais la tête, promettant sachant que cette promesse ne durerait pas longtemps. Puis, après mon acquiescement, il sortit, fermant soigneusement la porte derrière lui. Je vérifiais que celle-ci soit bien fermée et m'habillais prestement, ne souhaitant en aucun cas le voir débarquer alors que je n'étais pas tout à fais prête. Me logeant dans les vêtements féminins de sa sœur, je pus remarquer à mes dépens qu'elle avait un tour de poitrine inférieur au mien et des hanches plus larges que les miennes. Malgré ça, ses affaires m'allaient tout de même, si je dis cela à cause de mon caractère critique de peu je m'y serais sentie parfaitement à l'aise. L'odeur, par contre, était la plus dérangeante. J'avais tout simplement l'impression d'être une autre personne avec ce fumet bien différent de mien. Pour mon odorat, sentir ainsi était tout simplement déstabilisant mais, je laissais ce détail de côté pour me reconcentrer sur la voix qui me parvenait de derrière la porte.- Est-ce que je peux rentrer ? Je répondais par un petit oui qui, s'il n'avait pas eu l'oui surdéveloppé, il n'aurait pus entendre. Il entra, puis, me fixa un petit moment, avant de partir dans un fou rire incontrôlable. Interloquée au début de cette réaction à ma vue, un sentiment de mécontentement prit place et je grondais :- Pourquoi tu rigoles ? Ce n'est pas marrant !Il essuya une petite larme qui perlait au coin de son œil puis, me contempla de nouveau, un rictus s'affichait au coin de ses lèvres prouvant de sa bonne volonté à ne pas vouloir encore éclater de rire.- C'est juste que ça fait bizarre de te voir habiller en Leah. Je grognais, très peu enjouée. Je ne savais même pas à quoi je ressemblais et lui se moquait de moi. C'était comme si on rigolait de mon ignorance et, je n'aimais vraiment pas ça.- Et moi ça me fait bizarre de vous avoir tout le temps sur le dos. Lâchais-je vexée. Il ne répondit rien, toujours avec son petit sourire accroché aux lèvres. J'avais tout simplement envie de la frapper, ce genre d'envies irrépressibles qui vous prennent et vous mettent dans les plus belles merdes du monde possibles et inimaginables. Ce genre de souhaits qui, à chaque fois, me prenaient et que je ne pouvais réfréner. Pourtant, cette fois il le fallait. Je m'étais déjà trop laissée aller, les laissant me mettre beaucoup trop souvent en colère, et ne dominant pas ce sentiment je mettais mis dans de beaux draps. Je serrais les poings pour ne pas laisser partir un coup que je regretterais surement plus tard.- Est-ce qu'il serait possible que je passe chez moi ? Demandais-je le plus aimablement possible. Il sentit aussitôt l'hypocrisie dans ma gentillesse passagère. Tendant ces muscles, il se mit d'un coup sur les gardes. Comme ci ma subite demande cachait une attaque préméditée et dangereuse alors que personnellement le plus dangereux de nous deux, c'était bien lui. Pour l'instant, je n'étais qu'une sorcière coincée dans les affaires d'une sœur loups, affamée et, qui ne demandait qu'une chose, se remplir la panse !- Pourquoi faire ?- Pour prendre mes affaires, manger et puis être chez moi ! Ça fait des jours qu'on me traque, qu'on m'épie, j'ai besoin de vivre ! Déclarais-je en y mettant toute la conviction dont j'étais possible. Et mon petit pétage de plomb de plus en plus habituel en ces lieux fit son effet. Lâchant sa posture défensive, il me regarda amusé. Toujours avec ces yeux illuminés d'étoiles qu'il avait quand il croisait une seule parcelle de mon corps. Ce même regard qui me rendait totalement hystérique. Qu'avais-je bien pus lui faire pour avoir le droit à ce traitement car, il faut l'avouer, cela était plutôt inquiétant. Puis, il reprit un peu de sérieux, ses traits se durcirent et sa bouche s'ouvrit pour laisser place à ces quelques mots, cette phrase que je détestais temps en ces instants :- C'est impossible, jusqu'à ce que je découvre ta nature j'ai ordre de te garder à l'œil.- Autant dire jusqu'à la fin de ma vie, soupirais-je lassée Je savais pertinemment qu'il était peine perdue d'essayer de s'échapper. Tenter de s'évader était vain et pourtant je continuerais à essayer de m'enfuir. Toujours et éternellement.- Mais on peut quand même allez chez toi si tu veux. Lâcha-t-il finalement au bout d'une bonne minute de réflexion alors que je ne m'y attendais plus. Cette phrase me fit sourire, mon cœur bondit et j'eu l'impression de revivre : aller chez moi ! Cela faisait un peu trop longtemps que je n'y avais pas mis les pieds. Sans perdre un instant, je lui pris le bras et le tirais hors de chez lui. Pressant le mouvement, je souhaitais arriver à ma maison le plus rapidement possible.- Aller bouge, dépêche ! Bougonnais-je quand Seth trainait les pieds. Lui était amusé de mon empressement, un petit sourire scotché sur les lèvres quand je l'entrainais à ma suite, tirant sa main qui avait glissé dans la mienne. Ce dont je m'aperçus qu'une fois devant mon petit chez moi. Ma maison... La bouche ouverte, je la redécouvrais prestement pour ensuite m'apercevoir que nos deux mains étaient entremêlées par un mystère que j'aurais bien voulu découvrir. Surement pendant que je le poussais, sur le chemin cet accident était arrivé. Il ne semblait nullement gêné de ce rapprochement, plutôt heureux d'ailleurs et moi aussi je pense. Puis, me rappelant que je ne devais point batifoler avec l'ennemie je le lâchais vivement, rentrais dans ma demeure qui n'avait pas été fermée à clé depuis le malheureux accident. J'eu la surprise de découvrir mon salon rangé et nettoyé à mon plus grand enchantement. Traversant ensuite la pièce, je me rendis à la cuisine où je stoppais mon chemin afin de prendre un petit encas bien mérité. J'eu même la courtoisie d'en proposer au visiteur.- Tu veux une glace, un gâteau ? Il hacha la tête énergiquement à croire que je n'étais pas la seule à être un estomac sur patte. Quoique cela soit dut à ma nature bien entendu. Je sortis les desserts d'une armoire, préférant laisser pour un autre jour les sorbets, se conservant magnifiquement bien. J'étalais sur le bar qui donnait sur le salon les différentes confiseries. A peine eu-je commencée à déguster les mets que le goinfre, mon geôlier, me suivit engouffrant des tonnes et des tonnes de petits biscuits. Je pense sincèrement que si un inconnu aurait débouché dans cette pièce à nous voir, il aurait cru à un concours de gloutonnerie à coup sur. Une fois ce qui pourrait s'appeler un repas finit, je renseignais Seth sur ma prochaine destination.- Je vais à la douche et ensuite dans ma chambre, ok ? Pourquoi cette gentille intention à son égard et ma soumission soudaine. La réponse est aisée à deviner : je n'ai aucunement envi d'avoir la surprise de retrouver Seth à me mâter par delà les vitres fumées de la douche ni à scruter mon corps pendant que je m'habillerais. Je pense qu'il comprit le message subjectif de mes propos et hocha la tête. Je partis donc en direction d'une bonne douche, non que je sois sale depuis la dernière douche qui remonte à ce matin, mais un simple caprice d'évasion sous une eau chaude à souhait. Celle-ci me fit un bien fou, l'eau brulante dégringolant sur ma peau, apaisant mes nerfs, libérant mon esprit. Je me laissais sous ce petit bonheur moderne vagabonder dans mon imagination. Mais quand celle-ci m'imposa une image de Seth je sursautais. Comment pouvait-il autant me hanter ? Je tournais le robinet pour fermer l'arrivée d'eau, puis sortis. La bué embrumait le grand miroir, me permettant de ne pas m'infliger mon reflet celui que je porte depuis des décennies. Non que je ne sois moche, mais imaginez rester continuellement dans un même corps, le connaitre sous tous ces angles. Tel était mon cas. Aucun changement ne s'était opéré depuis 1686. Etait-ce une malédiction ou une chance ? Je ne pourrais le dire. D'une part je ne voyais pas mon corps se flétrir sous l'âge, prendre des formes ingrates qui rendent disgracieuses les dames d'un certain âge. Non, mon corps restait tel qu'il l'était au moment de ma transformation. Une silhouette de rêve, gracieuse, dans la fleur de l'âge. Un corps menu au ventre plat. Ma peau tendue de la jeunesse avait toujours cette couleur parfaite rose pâle. Quelques grains de beauté l'imprégnaient et se trouvaient aux endroits les plus pudiques de mon corps ainsi que des tâches de rousseurs. Mais leurs emplacements étaient bien joués, leurs formes parfaites. Tout comme je l'étais ou plutôt mon corps l'était. J'avais l'aire frêle, avec ma petite taille menue, et mon corps proportionné qui ne dépassait pas le mètre 65. Ceci dit, la malchance que j'avais était de rester ainsi, toujours cette beauté vénéneuse qui empoisonne. Je ne pouvais me lier avec un humain comme je ne pouvais me lier avec un vampire. Soit trop forte soit trop faible, ma nature était une malédiction appréciable cependant. Le faible brouillard causé par l'eau chaude de la douche disparut petit à petit et mon reflet me fit face, sortant de mes pensées. J'étais nue devant la glace et la réverbération de ce que j'étais me frappa. Je croyais ne pas avoir changée, je me trompais lourdement. Mon visage de poupée avait repris cette vie, cette joie humaine qui m'avait quitté il y a de cela des siècles. Mes joues avec ses quelques tâches de rousseurs étaient plus rosées, comme plus vivante, mon teint moins blafard. Mes yeux bleus semblaient plus lumineux et mes cheveux longs étaient moins ternes. Ils avaient repris leur magnifique couleur rousse, leur texture était redevenue duveteuse, épaisse, et légèrement ondulée. J'étais plus jolie que dans mon souvenir, non que je sois ce genre de fille égocentrique à se trouver magnifique, toujours plus belle que les autres. Non ! Bien sur que non comment je pourrais me trouver plus belle que ces humaines pures à la beauté fleurissante ? Mais je me trouvais changée en bien et je m'interrogeais du pourquoi de cette légère transformation. Un peu déstabilisée, je dois l'avouer, je détournais mon regard du miroir et pris une serviette qui se trouvait non loin de là dans un tiroir que détenait la salle de bain. Me couvrant de celle-ci, je partie prestement de la salle d'eau vers une chambre beaucoup moins chaude malheureusement. Refroidit par ce changement de température, je me dépêchais de trouver parmi mes vêtements rangés dans mon armoire de quoi me vêtir. Je sortis des sous-vêtements et me para d'un simple jean d'époque, appelé aussi slim si je m'en rappelle bien. Cependant j'hésitais entre deux chemisiers. L'un à carreau assez large par rapport à ma fine taille, où l'on devait mettre un caraco en dessous pour le laisser entre ouvert, et l'autre tout simple épousait mes formes à merveille d'une couleur anisée, parfait en cas de fortes chaleurs. Je brandis donc à chaque main le vêtement par son cintre. Tournant la tête vers l'un je le détaillais quelques instants puis reposais mon regard sur l'autre. Un balancement régulier entre ces deux chemises en même temps que je me triturais les méninges pour savoir laquelle mettre. Qu'est ce qu'il est difficile d'être une fille, surtout en manière de vêtements on veut inconsciemment plaire alors on se met à tergiverser des heures pour une stupidité de haut. Ne voulant nullement continuer à ressembler à une vulgaire humaine devant sa penderie je pris la chemise ample à carreaux et sortie un caraco noir du placard. Le fait qui détermina ma décision fut la transparence du haut vert qui ne convenait nullement à mes envies surtout avec Seth dans les parages. Non je ne suis pas folle au point d'aguicher un jeune homme dans sa période d'adolescence enfin fin d'adolescence où la sagesse ne résidait pas forcément dans son cerveau mais plutôt dans un autre membre plus bas au chaud dans son pantalon. Bien que j'imagine de moins en moins l'indien me foncer dessus pour me violer tout ça parce que j'aurais mis un vêtement trop transparent pour son contrôle de soi. Non je ne le voyais vraiment pas agir de la sorte mais ma méfiance des hommes prit encore le dessus sur ma raison. J'enfilais mes affaires en vitesse de peur que monsieur débarque pour savoir en quel honneur je prenais autant de temps, puis sortis de ma pièce me dirigeant vers le salon ou Seth trônait posément sur l'un des canapés blanc. La couleur de la pureté tranchait carrément avec le teint de sa peau plutôt mate sans pour autant le dévalorisé. Dès que je fus dans son champ de vision des étoiles illuminèrent ses yeux à tel point qu'il me fit un peu peur. J'avais vraiment et je suis désolée de le répéter autant l'impression d'être la plus belle chose dans sa vie et c'était un peu effrayant de prendre une telle importance. Ayant aperçut ma réaction de recul, il se leva précipitamment pour allez vers ma direction et son action n'arrangea en rien les battements de mon cœur. Mais je ne devais pas céder et encore moins devant lui, cette personne que je connaissais à peine ! Prenant cette air fière et méprisable, j'avançais vers Seth cependant mon cœur trahissait encore ma légère panique. L'étonnement traversa rapidement ses yeux tel l'éclair il avait disparu quelques secondes après.- Qu'est ce que tu fais encore au salon ? Demandais-je un peu bêtement. Il s'agissait juste d'une question censée engager un dialogue dont je me fichais totalement mais qui aurais cependant le bénéfice de faire ralentir les battements de mon cœur.- J'aurais bien aimé m'étaler devant la télé avec une bonne pizza mais je ne sais pas où elle se trouve et ça ne serait pas très respectueux. Dit-il après un cours instant de réflexion.- En effet, souris-je. Non, ce sourire ne lui était pas destiné dans l'intention de le charmer ou encore moins de lui montrer à quel point je tenais à lui. Il signifiait juste que je le respectais pour la merveilleuse idée qu'il venait de m'insuffler : une bonne pizza au fromage fondant encore chaude devant un film d'action.- Je vais te montrer où est la salle télé et commander une pizza j'espère que ça te vas ?- C'est parfait, répondit-il avec un franc sourire éclatant. Car oui, malgré nos différences, je remarquais tout de même que nous avions certains points communs et une petite voix au fond de moi criait de joie. Je l'oubliais. Faisant signe à Seth de me suivre je montais à l'étage et lui montrais l'emplacement de la salle audiovisuel. Il retint sous souffle devant cette petite merveille de technologie que je mettais offert.- Et bien, tu ne t'embêtes pas ! S'exclama-t-il enfin J'esquissais un bref sourire de fierté puis, redescendis au rez-de-chaussée tout en lui disant de choisir un film dans la commode qui soutenait la télévision. Une fois en bas je m'emparais du téléphone mobile de la maison et composa une enseigne de pizzéria que j'appréciais particulièrement et dont si ma mémoire est bonne avait une boutique non loin de Forks. Ma commande passée il ne me restait plus qu'à l'attendre une petite vingtaine de minutes. La sonnette retentit une fois un bon quart d'heure écoulé. J'ouvris avec méfiance tout de même et vis le livreur sous mon porche. Jeune homme, la vingtaine, mignon à souhait je fus estomaqué de voir une telle beauté humaine en simple livreur de pizza car il s'agissait bien d'un humain de cela j'en étais sûre. Pourtant je ne me sentais nullement attirée par cette personne bien qu'elle soit en soit assez attractive. Il n'en était pas de même avec lui qui me trouvait fort à son goût et il eut le reflexe de ces tombeurs à la noix un clin d'œil refait accompagné d'un sourire de camelote lorsque je lui tendis la monnaie. Ces quelques petits gestes pourtant bénins et qui auraient pu faire rougir une fille, de se faire ainsi « courtiser », si bien sur on pouvait appeler ça comme ça, eurent l'effet inverse et une fois la pizza en main je lui claquais la porte au nez avec dégout. Je remontais le trophée qui récompenserait bientôt nos ventres de gloutons à moi et Seth, posant notre repas sur la table basse achetée, si on peut dire, exclusivement pour cet usage, je m'assaillais à ses côtés.- Tu as choisis le film ? Demandais-je à l'indien brûlant.- Oui. Répondit celui-ci simplement. Je ne le questionnais pas plus après tout, toutes les boites dont composaient ma commode étaient remplies de films que j'adorais et donc les regarder une dizaine de fois ne me dérangeais nullement. Seth appuya sur l'un des boutons de la télécommande, mettant en lecture le film et les images commencèrent à défiler sous nos yeux.- Au faite, merci d'avoir nettoyer le salon. Remerciais-je le jeune homme et sa tribu avant que les préludes de la vidéo ne se finissent.- Mais ce n'est pas nous qui avons nettoyé ton salon...
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Salem.
Paranormal« Connaissez-vous la triste histoire des sorcières de Salem ? Je vais faire bref, sans m'attarder sur des détails. Cela s'est passé en 1692 dans la petite ville de Salem Village, Massachusetts. Les habitants y étaient puritains et très croyants. Des...