- Comment-ça ? Ne pus-je demander sans partir dans les aigus. J'étais surprise. Est-ce que c'était eux ? M'avaient-ils retrouver ? Puis une seconde idée, une idée traitresse qui se faufilait tel un serpent dans mon esprit. La peur empoisonnait mon esprit, mes membres s'affolaient. La queue de l'idée-serpent étranglait mon cou. - Mais qu'est ce qui se passe ? Demanda le jeune indien. Je suffoquais. La peur empoisonnait mon esprit. Respirer, me calmer, respirer. - Mary ? Continua Seth inquiet. Il devait surement avoir entendu ma respiration saccadée traduisant de mon état plus que déplorable. La surprise de la nouvelle avait disparu pour ne laisser qu'une rage. Pourquoi moi ? Je n'avais pourtant rien fait qui puisse expliquer le fait qu'ils s'exerçaient une telle volonté à détruire ma petite vie qui était si sécurisante avant leur rencontre. Et puis j'avais peur, peur qu'ils me rattrapent, peur de ce qu'ils pourraient me faire. Eux n'auraient aucune pitié, ni de compassion face à mon destin, ils n'en étaient pas capables. Ils pouvaient bien me torturer jusqu'à ce que j'en meure, non pire jusqu'à ce que j'accepte de faire partie de leur groupe autant dire, jamais. Mon imagination fertile n'arrangea en rien mon état. Je me tournais vers Seth cette même inquiétude dépeignait son visage terriblement sexy.- Rien, dis-je du ton le plus froid que je pus. Il se tut. Certes, je ne lui avais répondu qu'un seul et simple mot mais, le ton glacial sur lequel je l'avais employé était sans appel : la conversation était close. Je ne voulais et ne devais pas en parler, s'ils me cherchaient réellement, ce dont je ne doutais plus, ils me trouveraient bien assez tôt... Ou peut être aurais-je l'opportunité de m'échapper avant. M'enfuir comme toujours avant qu'ils ne m'attrapent car non, je ne les servirais pas. Que j'ai été bête de croire en eux ... ces menteurs au visage figé dans le temps avec leurs yeux rouge sang et ce dédain. L'illusion que toute chose leur appartient et qu'ils sont plus puissants que tout. Et bien non, je ne serais pas l'une des leur jamais au grand jamais je souhaiterais obéir tel un chien à ces minables vampires italiens. Ils pouvaient bien aller se faire foutre que cela soit claire. Il en est et sera ainsi jusqu'à ma mort, je n'étais pas un jouet qui leur appartient ni même un cobaye qu'ils voudraient étudier à leur guise. Je n'imaginais même pas ma vie dans ces cas là, un tremblement puissant me saisit. Seth comme toujours attentif à mes gestes s'en aperçut et me fit reposer sur son torse tout en étant serré entre ses bras qu'il posa tendrement autour de mes épaules. Me compressant doucement contre lui. Ce réconfort me transmit, comme d'habitude quand il s'agissait de Seth, une vague de sensation que j'aimais plus que tout. Il fallait que je me concentre sur le film ! Mais je ne pus, trop préoccupée par ces vampires cruels et l'indien qui me tenait. Je voyais les images défiler s'en comprendre pour autant ce qu'elles voulaient dire. Les paroles des acteurs qui sortaient de la stéréo parvenaient comme un son lointain mâchouillé par un sourd grésillement provenant à coup sur de la télé. Les secondes défilaient formant par groupe de soixante des minutes qui me semblaient à la fois longues et rapides. Je ne suivais plus le film, si on m'avait demandé ce qu'il s'était passé deux minutes avant je n'aurais pas su répondre, c'est comme si mes pensées formaient un film quasi opaque sur les images de la télévision. Je les voyais défiler mais je ne savais pas de quoi elles parlaient.Seth aussi ne semblait plus vraiment s'intéresser au film apparemment. Celui-ci n'arrêtait pas de faire la navette entre l'écran de cinéma et moi installée à ses côtés.- Arrête de trembler ... finit-il par chuchoter. Trembler ? Je n'avais même pas remarqué que je tremblais encore, pensant mes frissons partie depuis un bon moment. Pendant que j'y réfléchissais, perdue de mes pensées, il me serra encore plus dans ses bras. Sa chaleur immédiatement me rassura. Un vague sentiment de sécurité m'étreint, j'étais bien. Il poussa même son geste à me toucher les cheveux, poser sa tête dans mon cou. Mais je ne le repoussais pas et j'ai honte de dire que j'aimais ça. Le film était fini depuis un bon moment mais que faire, j'étais si bien quand il me caressait la joue, m'embrassais la nuque. Son souffle toujours plus chaud sur les quelques parcelles autorisées de mon corps dont il essayait d'augmenter la superficie. Je ne sais pas comment sa vint mais j'étais alors sous lui habillée, ses mains se baladais sur mon ventre et ma poitrine et sans que je n'y réfléchisse quelques chose se contracta en moi. J'avais peur. Peur que ça se reproduise comme la dernière fois. Un vague désir de liberté m'étreint et enfin le sentiment contradictoire de le désirer, encore plus qu'avant. Mais je voulais être maitre de tout ça, de ce moment, de mes sentiments. Me donner à lui était juste impossible. Je m'étais promise que ça ne se reproduirait plus jamais. Juste à la pensée que je trahissais ce pacte avec moi-même me refroidie. Me rappelant soudain pourquoi je l'avais fait. Une convulsion me prit. Je me dégageais de son éprise avec dégout. Il essaya de se rapprocher de moi, de comprendre ma fuite.- Mary ?- Ne me touche plus ! Hurlais-je. Interloqué par ma réaction il eut un mouvement de recul.- Mary ... Je me levais et sortie de la pièce le plus précipitamment. Ne me touche plus jamais Seth ou on le regrettera amèrement tout les deux pensais-je pendant que j'empruntais à toute vitesse le chemin le plus court en destination de ma chambre. Les jours suivants je l'évitais, la honte m'empêchait de pouvoir le croiser sans que les souvenirs de la soirée ne viennent hanter ma mémoire. Comment avais-je pu le laisser m'approcher autant, un dégout étrange de moi même m'emplit comme à l'époque. J'essayais de me corriger, c'est pour ça que je m'abstenais de le voir. Mais bien sur, rester vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans un milieu limité augmente les chances de le croiser. Le pire cependant, restait de devenir muette lorsqu'il m'épiait dans mes moments repas. J'avais toujours cet élan de gentillesse qui m'enveloppait et je me prenais à vouloir lui proposer quelque chose. Heureusement je me ravissais toujours à la dernière minute, me persuadant un cours instant qu'il n'en valait pas la peine et je liais mes lèvres dans une force surhumaine pour ne pas déraper comme avant. J'étais tellement idiote et lui qui m'épiait toujours. Je me sentais mal, surtout quand les images de la veille m'apparaissait en rapide flash et que mon orgueil envers lui disparaissait pour un terrible besoin de l'avoir près de moi, que son corps comme avant réchauffe le mien et cette pensée finissait toujours par m'écœurer, me donnant la nausée. L'idée que ses caresses toujours plus douces m'apaisaient me donnaient irrémédiablement envie d'y goûter de nouveau. Mais je n'osais me rapprocher de lui corrigeant immédiatement ce manque de distance lorsque je m'égarais vers sa personne. De quoi avais-je l'air ainsi tournant autour de lui, rongée par la tentation de sa personne ? Je n'aimais pas me donner ainsi en spectacle et remontait dans le confort de ma chambre essayant par de multiples futilités de l'oublier. Je me rendis même dans la salle audiovisuelle pensant oublier tous mes maux à l'aide d'un bon film. Mettant ma vidéo favorite, tentant en vain de m'intéresser à l'écran. Mais rien n'y faisait de plus le lieu me remémorait sans cesse ce qui c'était passé la veille. Nos deux corps collés en manque l'un de l'autre cherchant à mieux se connaitre, se bonheur d'être ensemble, la chaleur du moment. Et malgré mes efforts cette honte continuait à me poursuivre, mon sommeil même en faisait les frais et je me dis que le seul moyen était de pousser la fuite encore plus loin. Et c'est ce que je fis. Dès que je le croisais dans un des couloirs je traçais, quand je le retrouvais dans la cuisine je remontais directement dans un autre endroit froid sans lui, il fallait que je l'oublie. Et ça marchait, enfin je pense, à épuiser tant de force à l'esquiver je n'avais plus d'énergie pour penser à lui. Mon petit manège ne dura guère longtemps, à mon plus grand malheur. Dès le premier jour, il se douta de ma stratégie, le second la lui confirma. Puis il fallu qu'il est cette envie de contrer cette tactique de lâche. Essayant constamment d'être dans la même pièce que moi, me suivant telle une ombre tentatrice. Pourquoi fallait-il qu'il essaye à tout prix de me rappeler sa présence ? Le cinquième jour alors que je sortais d'un lourd sommeil, décidant vu l'heure que sûrement « il » ne serait pas là. J'allumais la lumière, la pièce étant encore plongée dans le noir complet, les volets étant fermés. Activant l'électricité je me retournais vers le frigo quand je le vis. Un hoquet de surprise me pris suite à sa vue, il était là, à m'attendre un verre de jus d'orange à la main contre le plan de travail.- J'ignorais que je te faisais un tel effet, fit il d'une voix pratiquement neutre. Sa prise de paroles trahissait une certaine envie de briser la distance mais je ne me laisserais pas avoir. Je n'avais plus honte de mes actions passées, je ne lui devais plus rien après tout qu'étais-je pour lui ? Une pauvre fille qu'il doit surveiller tout en découvrant son secret. Je ne devais plus que le considérer comme un garde, un pauvre geôlier sans intérêt. Cependant un petit désir persistant voulait m'approcher, maudit désir qui ne voulait strictement rien dire. Je partis directement de la cuisine pour fuir vers la salle de bain, je mangerais plus tard. Mais à l'instar des autres jours il me suivit, sa vitesse plus rapide que la mienne, j'accélérais pour finir à courir sur les 5 mètres restant. Fermant la porte quelques secondes avant qu'il ne m'atteigne. Je l'entendais crier.- Mary ouvre moi ! Sans effet, je ne le laisserais pas. Une petite rébellion qui cachait une grande peur qu'il défonce la porte. Pour le faire arrêter je mis à faire couler l'eau, ma ruse fit son effet vu que ses coups se stoppèrent. Par la suite, je me déshabillais et me mouillais sous l'eau chaude. Après un temps infini, jusqu'à ce que tous les miroirs de la salle soient pleins de bué et que ma peau soit fumante, je sortis et me séchais. Entourée d'une douce serviette j'allais jusqu'à une armoire que j'appelais « de secours » où se trouvait des affaires propres pas encore rangées. Une fois prête, je restais devant la porte inspirant une grande goulée de l'air moite qui m'entourait tout en essayant de me convaincre qu'il soit parti, après tout qui resteraient plus d'une heure devant une porte, la bonne blague. J'ouvrais celle-ci. Ah ah ... il était là. Dans un mouvement de recul, je me ré enfermais dans la pièce chaude, seulement trop lentement car il eut le temps de placer son pied et entra. Je le contourna et sortie en marchant le plus vite possible tout balançant les bras pour me donner de l'élan. Il me prit alors la main lorsque celle ci plongeait vers l'arrière et me tira vers lui. Attirée par sa poigne de fer, je me retrouvais près de lui et je n'aimais pas ça. Tentant d'arracher ma main de la sienne je ne fis qu'envenimer les choses. Il n'eut d'autre choix que de me coller contre le mur pour me calmer. Maitriser, j'atténuais mon envie de partir très présente.- Qu'est-ce que tu me veux encore ? Lui crachais-je. Certes j'étais immobilisée mais mon esprit n'était pas encore emprisonné.- Pourquoi est-ce que tu me fuis ? Demanda t-il. Mais que pouvais-je répondre à cela ? Que j'étais honteuse envers lui après tout, tout avait commencé avec ça. - Parce que j'en ai marre de t'avoir dans mes pattes. Dis-je d'un air hautain bien trop réaliste à tel point que j'eu une répulsion pour moi-même.- Et tu crois m'avoir avec ça ? Lâcha-t-il en haussant les épaules Il ne gobait pas du tout ma réponse malgré mon talent d'actrice en ce moment. Aurait-il un sixième sens avec moi ? Surement que oui. Il me laissa me dégager et je partis, loin de lui. Quand donc pourrais-je être chez moi tranquillement, quant est-ce qu'on me lâchera la grappe. En sachant pertinemment que cette solution allait de paire avec le fait que je ne le verrais plus. Mais n'étais-ce pas ce que je voulais ? Apres tout je faisais ça pour quoi ? Pour ne plus le voir ! Et pendant que je m'en persuadais un petit pincement se fit ressentir dans ma poitrine. Qu'étais-ce encore ?- Mary j'aurais besoin de toi en bas ! S'éleva la voix de Seth, non de mon geôlier me rectifiais-je rapidement. Interrompant le début d'une longue réflexion sur mes sentiments envers Seth ce qui était plutôt bon signe et je l'en remerciais mentalement. Je ne répondis en rien à l'indien mais descendis tout de même le retrouver dans le salon-cuisine.- Qu'est ce qu'il y a ? Demandais-je. Il ne me répondit pas directement, essayant de chercher ses mots.- Tu es invité à entendre nos légendes autour d'un bon feu sur la plage... Je me réjouissais de pouvoir en entendre plus sur ces mythes qui caractérisaient ces modificateurs indiens d'Amérique. J'attendais donc la suite de sa phrase que j'ai une véritable raison de sauter de joie.- ...En compagnie de la meute au complet, finit-il tout sourire. Et mince ! Moi qui me réjouissais d'aller entendre un vieillard raconter des légendes Quileutes je fus déçu en sachant que je serais entourée de loups qui pouvaient me déchiqueter en moins de deux. Était-il fou de m'emmener la bas ?- Puis-je refuser l'invitation ? Il arqua un sourcil de curiosité suite à ma question. N'étais-ce pas moi qui avais limite sautée de joie lorsqu'il y a quelques jours il m'avait proposé la même soirée sur un vieux tronc délavé par les vagues.- Pourquoi voudrais-tu refuser ?- Parce que je n'ais pas envie de servir de diner, ni finir en cage comme la dernière fois ou que sais-je encore. Lui expliquais-je calmement pourtant mon rythme cardiaque était bien trop rapide.- Mais voyons on ne va pas te faire de mal, me rassura-t-il. Ce fut à mon tour d'arquer un sourcil à l'entente de cette phrase ou plus précisément du ton avec lequel il l'avait dite. Il était persuadé que rien ne m'arriverait.- Non mais tu t'écoutes parler ? Pourquoi ils ne peuvent pas me faire de mal qui les en empêche ?- Moi, tant que je suis en vie et qu'il n'a pas été décrété que tu étais dangereuse pour les humains. Tu es sous ma protection. M'expliqua-t-il. A bon ! Je n'étais pas au courant de ces détails et cela devenait croustillant d'informations.- En quel honneur suis-je ta protégée, s'il-te-plait ? Demandais-je poliment avec une pointe de sarcasme cependant. Je le regardais en songeant à quelles réponses ou mensonges il pourrait me servir. Préparer à toutes sortes d'éventualités plus farfelues les unes que les autres. J'avais déjà dans un coin de ma tête le genre de choses que pourrait dire un acteur de cinéma. Il me regarda droit dans les yeux puis baissa son regard afin d'admirer ses chaussures, elles lui semblaient surement merveilleuses et tellement intéressantes à ce moment là que je dus me mettre à l'évidence qu'il ne me dirait rien. Que le seul moyen de découvrir tout ça était d'aller à feu de camps, de fouiner sur les modificateurs et d'assimiler tout en espérant que la vérité ne serait pas trop affreuse.- Tu le seras peut être ce soir donc non cette invitation ne peut pas être refusée, pour le peu d'étrangers qui y participent, on les sélectionne minutieusement. Termina-t-il la conversation à l'aide d'un joli clin d'œil de secret qui accentuait le fait qu'il en savait bien plus qu'il ne pouvait en dire. Cette soirée promettait d'être pleine de rebondissements et de révélations. Elle me serait à mon plus grand souhait un peu près normal si on pouvait bien sur parler de normalité dans mon cas...
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Salem.
Paranormal« Connaissez-vous la triste histoire des sorcières de Salem ? Je vais faire bref, sans m'attarder sur des détails. Cela s'est passé en 1692 dans la petite ville de Salem Village, Massachusetts. Les habitants y étaient puritains et très croyants. Des...