Chapitre douzième.

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  Un vent doux venant du sud soufflait encore sur le lieu quasi désert qu'était l'établissement

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Un vent doux venant du sud soufflait encore sur le lieu quasi désert qu'était l'établissement. Ce vent faisait à peine décoller le drapeau national qui ornait l'édifice, ondulant légèrement après chaque vague. Les élèves avaient déserté les lieux depuis deux bonnes heures maintenant, plus ou moins heureux. Ils étaient sortis libres de profiter de leur week-end qui s'annonçait toujours plus divertissant que les cours. Pour certain, tout était de leur côté comme la météo clémente en cette fin de semaine. En effet, la température avait une tendance à augmenter de plus en plus grâce au retour du soleil. Celui-ci sortait, enfin, de sa douce léthargie d'hiver. Les giboulées de mars n'étaient quand à eux pas encore passés et pourtant le mois d'avril approchait à grands pas, dans cinq jours nous serions le premier.

                  Cette histoire de date et semaine ne m'intéressait pourtant pas le moins du monde surtout dans ma demi-conscience de fille encore endormie. Je venais juste de me réveiller après une sieste bienfaitrice de quelques heures, je devais être en forme pour ce soir. Rien ne m'importait plus à ce moment que de faire la fête avec ces personnes qui m'avaient gentiment invitée de plus j'étais maintenant rassurée sur un certain point, je connaissais les personnes qui s'y rendaient. Même si c'était de vue je savais à quoi m'attendre, et pourtant.

                  On attend toujours le soir. A ce genre de soirée mieux vaut y aller la nuit tombée, quand l'ambiance est au plus haut et que les gens commencent à s'amuser, oubliant sous les effets de l'alcool leur timidité. Habillée pour l'occasion je me rendis au lieu dit évidemment accompagné de Seth. Le chemin fut à la fois silencieux, à la fois perturbé de rire. Aucune tension ou peut-être l'anxiété de ne pas s'amuser.
                  La rue était parsemée de voitures en tout genre, celles-ci entouraient la demeure de laquelle émanait une musique aux basses puissantes qui faisaient vibrer le sol. Quelques jeunes étaient assis sur leur voiture ou à l'intérieur, d'autre entouraient l'entrée un verre à la main et une cigarette à la bouche, parfois à bout de bras une jolie fille avec une bouche en forme de cœur et des pupilles dilatées. Aux quelques signes visibles dès notre entrée, cette soirée promettait d'être mouvementée.
                  A l'intérieur se poursuivait le cortège de verres rouges, gobelets bon marché prévus pour ce genre d'événements accueillant des genres multiples d'alcools adoucis ou non. Des jeunes au rire secoué d'ivresse, aux danses exhibitionnistes et aux conversations sonores que couvrent la musique toujours plus forte.
Seth alla saluer quelques connaissances à lui pendant que je cherchais des yeux la maitresse de maison. Je la vis sur la piste de danse. Dès qu'elle m'eu reconnue, elle se précipita sur moi et me sauta dessus. Sa réaction me fis rigoler tant elle était honnête. Elle m'entraina sur la piste après avoir échanger quelques commodités de base « ça va ? », « J'espère que tu es prête à t'amuser ». J'avais hoché la tête, ce soir j'avais l'attention de m'amuser à n'en plus pouvoir.

                  Après avoir dansé sur quelques chansons, Cyrielle me proposa un verre, je ne refusais pas. On enchainait à la fois les cocktails et les danses sans jamais être fatiguées. J'avais perdu Seth de vue, il devait s'amuser quelque part plus loin. Tant qu'il était loin de moi et que je ne voyais plus ses yeux inquisiteurs cela me convenait.

Salem.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant