Chapitre vingt-sixième.

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Mon corps était secoué de soubresauts, ma gorge nouée et mes yeux brillants laissaient s'échapper des perles salées

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Mon corps était secoué de soubresauts, ma gorge nouée et mes yeux brillants laissaient s'échapper des perles salées. Je ne comprenais pas pourquoi. A cet instant précis, j'étais pourtant la femme la plus heureuse au monde. Je savais dorénavant l'envers du décor et, plus que tout, je connaissais ses sentiments à mon égard. Il m'aimait. J'étais ce qu'il avait attendu pendant autant d'années. J'étais son imprégnée.

           Tous mes doutes s'étaient envolés, disparaissant subitement, n'enfermant plus mon cœur. Au contraire, les remplaçant, des sensations d'euphories et d'allégresses, une béatitude si forte qu'elle m'étreignit au point de me faire pleurer.

           Seth fut tout d'abord interloqué. De l'ensemble des informations que j'avais pu assimiler lorsque j'avais été en lui, c'était ce qui lui semblait le plus évident, qui pourtant me faisait réagir aussi violemment. Il pensait réellement, qu'au travers de ces jours passés à ses côtés, j'étais au courant des sentiments qu'il éprouvait si ardemment pour ma personne. Qu'ils étaient si exposés, si éclatants et criards qu'il aurait été impossible de ne pas les comprendre. Et pourtant... Je n'en avais jamais été sûre. Certainement dû à notre relation en montagne russes qui m'avait toujours fait douter de la véracité d'une telle passion. Mais maintenant je savais, et il savait que je savais.

           Quand la surprise première finie de se dissiper, il fit ce que j'attendais, ou plutôt espérais, sans le savoir. Il m'enlaça de tout son être et de toute sa puissance, oubliant l'hésitation du début. L'avoir prêt de moi m'apaisa, mes convulsions d'alors commencèrent à se calmer, néanmoins, mes larmes, elles, ne séchèrent pas de suite, continuant d'exister le long de mon visage.

-       Oui je t'aime. Tu es celle qu'il me faut. Chuchota-t-il comme s'il s'agissait d'un secret.

           A l'entente de cette confession j'écarquillais les yeux, étonnée. Je ne pensais pas qu'il dirait ces mots à haute voix, en fait, je n'espérais pas les entendre un jour. J'enfouis mon visage dans le creux de son cou alors qu'une nouvelle vague me secoua. Je me mise, sans le vouloir et surtout sans pouvoir me contrôler, à pleurer de plus belle.
           Mes larmes coulaient le long de mes joues et continuait leur voyage jusqu'à sa nuque, là, où sa peau brulante, les faisait sécher quasi instantanément, finalisant leur course. A la première goutte, il eu un frisson, puis, sous l'assaut de ses sœurs, il s'habitua assez vite à cette légère fraicheur.

           On resta ainsi autant qu'il le fallut pour que mon corps et mon cœur s'apaisent. Il garda son emprise autour de moi, décidant que je n'étais pas assez détendue. Puis, après que mes hoquètements se fussent enfin calmer et que mes yeux commençaient progressivement à ne plus fuir de l'eau, il s'éloigna. Interrompant ce câlin qui durait depuis de nombreuses minutes, il délaça ses membres, qui, jusqu'alors, étaient fermement positionnés autour de mon corps. S'il choisi de s'écarter légèrement de mon buste, c'était dans l'unique but de pouvoir me faire face, d'avoir l'opportunité de me regarder. Ses yeux se plantèrent dans les miens, ils me pénétrèrent, j'étais, pendant un moment, hypnotisée par l'Indien. Puis, brisant le lien il bougea l'un de ses bras, le ramenant vers mon visage qu'il caressa, séchant les dernières traces humides qui trônaient le long de mes joues. A cet instant, je pris conscience de la situation, je pleurais et surtout je le faisais devant lui. Pour je ne sais quelle raison, j'eu honte, honte qu'il me voit ainsi. Je détournais mon regard, embarrassée. C'est étrange à quel point on ne veut pas se montrer de cette manière, dévoiler notre faiblesse, notre sentimentalisme et exposer notre laideur. On a l'impression que l'on va se moquer de nous, avoir pitié ou simplement être écoeuré. Encore une chialeuse, voilà ce à quoi je ne voulais pas être assimilée dans l'esprit du modificateur.
           Brusquement, je passais mes mains sur mes yeux, je voulais effacer ce moment d'égarement. C'était précipité et sans grande efficacité. Seth était déjà passé par là, tout était sec dorénavant.

Salem.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant