Partie 43

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PDV KAÏS

Je suis arrivé chez elle en deux temps trois mouvements et c'est sa maman qui m'a ouvert. Elle paraissait surprise de me voir mais elle m'a quand même accueilli avec un sourire. Je me demande comment elle fait à être toujours gentille avec moi après tout ce que j'ai fait subir à sa fille.

Elle: Salam mon fils tu vas bien? Entre.

Je suis entré après avoir répondu à son Salam et je reprenais mon souffle puisque j'avais monté les sept étages en courant comme un fou.

Elle: ça va?

Moi: Al Hamdoulilah ma tante. Désolé d'être venu comme ça mais j'ai besoin de lui parler. Elle est là ?

Elle m'a scruté un moment avant de me sourire.

Elle: vas y elle est dans sa chambre.

Moi: merci.

Je me suis dirigé rapidement vers sa chambre et je suis entré sans toquer. Elle m'aurait sûrement engueulé et viré mais elle était en train de dormir, une main sur son magnifique ventre et avec son visage angélique. Ce ventre qui contient mon bébé. Un petit moi. Rien qu'en y pensant j'ai pas pu m'empêcher de sourire comme le fou que je suis.

Je suis resté un bon moment à l'observer et en me maudissant intérieurement pour toutes les misères que je lui ai fait vivre puis je suis sorti rejoindre sa mère au salon. Elle suivait les informations à la télé et dès qu'elle m'a vue elle a enlevé ses lunettes.

Elle: ça y est?

Moi: non, elle dort et j'ai pas voulu la déranger. Je viendrai un autre jour..

Elle est restée silencieuse un moment avant de me montrer une place en face d'elle.

Elle: assieds-toi deux minutes s'il te plaît, j'aimerais te parler.

Je sens déjà les sermons, tout ce que je déteste. Mais après tout je l'ai bien mérité donc je m'assois sans me faire prier en attendant ce qu'elle a à me dire.

Elle: qu'est-ce que tu comptes faire Kaïs ?

J'étais surpris par sa question. Je m'attendais à ce qu'elle me passe du savon et non à ce qu'elle me demande gentiment ce que je comptais faire après toute la merde que j'ai foutu.

Moi: euh..

Elle: tu sais, quand il s'agissait que de vous deux je m'inquiétais pas comme maintenant. Au contraire, j'étais pour que vous vous sépariez et que chacun puisse refaire sa vie de son côté. C'est ça que je voulais puisque je voyais clairement comment ma fille souffrait et en tant que sa mère je ne peux pas supporter de la voir mal. Mais maintenant tout a changé. Il y a un enfant au milieu de ce bourbier et je ne veux en aucun cas qu'il paie de vos conneries. Il n'a rien demandé et il n'a pas à être la victime de l'histoire.

Moi: tu as raison tata. Moi même je ne veux pas que ça arrive.

Elle: tu n'es obligé en rien. Si tu comptes officialiser votre divorce après l'accouchement, je veux que tu prennes quand même toutes tes responsabilités vis-à-vis de ton enfant. Je veux qu'il ne manque jamais de rien et que tous les deux répondiez à vos devoirs.

Divorcer? Jamais. Maintenant que je connais la vérité je songe nullement au divorce mais plutôt à comment me racheter pour récupérer ma femme. Car c'est ma femme et ça va le rester pour toujours.

Moi: je ne compte pas divorcer.

Elle était surprise et me regardait pour que je continue.

Fatima: mon mariage forcé.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant