Fatima: mon mariage forcé.

Partie 49

PDV FATIMA

Après mon réveil on m'a fait passer différents examens et Al Hamdoullilah tout avait l'air normal. J'arrive toujours pas à croire que j'ai raté 12 jours de ma vie, les premiers 12 jours de ma fille.

Lorsque je l'ai vue entrer dans la chambre avec l'infirmière et Kaïs, mes larmes ont commencé à couler toutes seules tellement j'étais heureuse de les voir. Je m'en voulais d'avoir raté ses premiers jours et d'avoir fait vivre cela à son père qui avait une mine extrêmement fatiguée sur son visage. Il avait voilà les cernes et l'air complètement dévasté, ça m'a fait un pincement au cœur de le voir dans cet état mais Al Hamdoulilah c'était fini. On pourra enfin commencer notre vie à trois.

Même si apparemment tout était ok, le médecin a quand même voulu me garder en observation 2 jours pendant lesquels j'ai reçu la visite de tout le monde. Ils étaient tous très soulagés de me voir réveillée. Ma mère a tellement pleuré quand elle m'a vue que je culpabilisais à mort. Maintenant que je suis aussi une maman je comprends que ça n'a pas dû être facile pour elle car si je m'imagine une seconde à sa place, c'est sur que  j'aurais pas su tenir le coup. Mais ma mère c'est une femme forte et j'espère d'être une si bonne maman qu'elle l'a été pour nous.

Trois jours après mon réveil j'ai enfin pu rentrer chez moi. Kaïs était venu me chercher dans l'après-midi pendant que Soraya était avec mes parents.
Le trajet de l'hôpital à chez nous s'est fait dans le silence total. Je sais pas pour quelle raison mais depuis mon réveil Kaïs était particulièrement silencieux, il se contentait de passer son temps à me regarder mais ne disait presque rien ce qui commençait vraiment à m'inquiéter. Je trouvais son comportement assez bizarre enfaite.

Moi: ça va?

Il m'a regardé rapidement en fronçant les sourcils avant de reporter son attention sur la route.

Lui: c'est plutôt à moi de te demander, c'est pas moi qui sors d'un coma.

Moi: ça va Hamdoulilah mais toi, t'as pas l'air d'aller bien.

Il m'a pas répondu pendant des longues secondes puis il a pris ma main pour y déposer un bisou.

Lui: ne t'en fais pas pour moi, je vais bien.

J'étais pas tellement convaincue mais j'ai pas voulu insister. On est arrivés chez nous et à ma plus grande surprise j'y ai trouvé toute ma famille. Ils avaient organisé un petit repas pour fêter mon rétablissement et j'en étais vraiment émue, tellement que j'en avais les larmes aux yeux.

Youssoufa : toujours elle pleure celle là ! T'as des réservoirs d'eau sous les yeux ou c'est quoi le délire?!

Khadijah: non mais laisse j'allais poser la même question.

Moi: *rire* t'es bête Youssoufa! Laissez moi je pleure parce que je suis heureuse !

Lui: *rire* genre! Arrête de pleurer way, les pleurs c'est pour Soraya maintenant t'es plus le bébé de la famille.

J'ai rigolé et je cherchais des yeux mon bébé et j'ai vu qu'elle dormait dans les bras de mon père. Je suis donc allée les voir.

Moi: baba..

Il m'a regardé en souriant et je me suis assise à côté de lui.

Lui: ta fille c'est une traîtresse. Regarde comment elle a snobé la beauté de chez nous pour ressembler à son père.

Moi: *rire* t'as remarqué aussi!