CHAPITRE IV

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Cela faisait quelques minutes qu’Alexandra était assise dans cette grande pièce munie d’un miroir qui recouvrait tout le mur à côté d’elle. Elle laissa voyager son regard dans la chambre qu’elle trouvait malgré tout très jolie. Le sol était en marbre mauve et il était froid sous ses pieds nus. Il y’avait des vases un peu partout plus une porte entre ouverte qui menait sans doute à la salle de bain.

Ça n’a rien avoir avec le minuscule espace dans lequel j’ai vécue toutes ces années. Et peut-être que si j’avais eu une chambre comme celle-ci, mon calvaire aurait en un certes sens été légèrement plus doux.

La chambre dans laquelle elle se trouvait était grande. Il y’avait en plus de l’énorme miroir, un grand lit qui avait été repoussé contre le mur du fond. Et en dessous de la fenêtre de verre qui faisait face à la porte se trouvait un beau et grand canapé de couleur beige garni de petits coussins de la même couleur.

Assise sur une chaise, Alexandra se croyait espionnée et avait donc peur de bouger. Au bout de quelque temps, n’entendant aucun bruit, elle se risqua à se lever. La première chose qu’elle fit, s’était de se regarder dans la glace.

Quand je pense que ça fait 9 ans que je ne me suis pas vu. C’est donc à ça que je ressemble depuis le temps. J’ai gardé le nez de maman, constata-t-elle avec joie.

Relevant lentement sa robe elle regarda sa peau marquée afin de voir l’étendue des dégâts. Idée qu’elle abandonna très vite au vu du tableau.

Après avoir écourté son inspection, elle s’avança doucement vers la porte en priant pour qu’il ait oublié de la verrouiller.

Zut ! rouspéta-t-elle intérieurement.
Elle se dirigea alors vers la porte entre-ouverte du fond pour y découvrir comme elle le soupçonnait une salle de bain de la même couleur que le sol de la chambre. Ne voyant aucun intérêt à la visiter, elle se retourna vers les grandes fenêtres et après être montée sur le canapé pour atteindre le poigné, elle constata qu’elles aussi étaient verrouiller. Elle remarqua qu’elle était au premier étage.

La distance n’est pas si grande que ça. En faisant attention, je pourrais sauter sans pour autant me casser un membre calculé Alexandra. Mais pas tout de suite en tout cas, je n’aurai pas de seconde chance. Il serait donc vraiment con que je rate ma seule opportunité de m’en sortir à cause de ma précipitation. D’ailleurs même si je le voulais je ne pourrais pas vu qu’elles sont verrouillées. À moins que je les brise.

Elle s’installa sur le canapé qu’elle trouvait très doux et se remit à regarder le jardin en déduisant que c’était le printemps au vu de la taille des plantes et des arbres qui le peuplait.

Il est immense ce jardin, il serait idéal pour jouer à cache-cache en cas de fuite. Il y’avait cependant des hommes postés un peu partout. Je ne vois même pas clairement le portail d’ici.

Comment je vais faire pour l’atteindre si jamais je réussis à sortir de la maison ? La meilleure solution c’est de couper à travers le jardin pour essayer de passer par dessus le mur. Mais même dans ce cas comment je vais pouvoir l’escalader ?

Enfant je n’ai jamais été doué en sport, donc escalader un mur ne serait pas de tout repos surtout après toutes ces années d’inactivité. 

Alexandra était entrain de calculer les probabilités de réussite de ses différentes alternatives lorsque du bruit devant la porte lui signala l’arrivée de quelqu’un. Se levant immédiatement et à grands pas elle retourna se rasseoir sur son siège avant que la porte ne s’ouvre sur deux femmes qui ne faisaient pas attention à elle. L’une d’entre elles tirait deux chariots où pendaient plusieurs housses à vêtements, tandis que la deuxième trainait deux grandes valises qui avaient plus l’air de contenir du matériel qu’autre chose.
Les femmes à qui elle donnait la trentaine portaient chacune une blouse bleu nuit. Juste après elles, s’en suivit un homme qu’elle trouvait efféminé, qui quant à lui avait les cheveux en chignon et était moulé dans un pantalon en jean et aucuns d’entre eux n’avait le visage gai.
Je sens que ça ne va pas être une partie de plaisir.

Parle MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant