CHAPITRE XLI

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Arrêté au milieu de la salle de fêtes, Christopher pour une raison qui le dépassait, percevait qu’il n’était pas du tout à sa place, en plus, même si tout le monde semblait s’amuser, lui trouvait soirée n'était qu'une pure perte de temps et d'un ennui mortel. Le cœur battant sans réel danger, il regardait autour de lui, en ne cessant de desserrer son nœud papillon. 

Mais qu'est-ce que je fichais là, parmi tous ces hypocrites en costards cravates, qui pour la plupart, ne pensent qu'à me voir mort.

- John, je remonte. Je te laisse gérer le reste de la soirée.

- Je peux dire que tu as battu ton propre record. D'habitude tu restes au moins trente minutes. Là, tu n'as même pas atteint quinze minutes, ria John en regardant sa montre.

- N'empêche que c'est toujours quinze minutes de trop.

Je lui tournai dos pour m'en aller vers l'ascenseur quand quelques secondes après, Monica apparut derrière les portes.

Qui l'a invité ici celle-là.

- Christopher, attends je voudrais te parler.

- Je suis pressé, et n'ai pas le temps pour ça aujourd'hui Monica. Prends rendez-vous avec mon assistante.

- Si tu montes voir la gamine qui te sert de jouer, laisse-moi te dire qu'elle est un peu occupée pour te voir.
Je m’immobilisai, et me retournai pour la fixer.

- Comment ça, tu es monté la voir ?

Elle pâlit légèrement avant de se reprendre. Elle fuyait mon regard, sans pour autant me répondre. La colère prenait racine et je commençais à perdre patience. Je me rapprochai au plus près d'elle en la fusillant du regard.

- J'avais bien interdit aux invités de monter aux étages. Et encore plus à toi, vu que je t'ai carrément bannie de cet endroit. Donc tu vas me dire où tu étais, si tu ne veux pas que je te chasse comme une malpropre devant toutes ces personnes. Tu sais de quoi je suis capable Monica, donc ne joues pas avec mes nerfs, lui murmurais-je de ma voix la plus froide.

- Je..., Je...,

Elle avait le regard fuyant de celui qui avait fait une grosse bourde. J'avais suffisamment vu ce type de regard chez mes employés pour savoir le reconnaître, même quand la personne essaie de le dissimuler.

- Qu'est-ce que tu as fait Monica ?
Elle frémit et devint aussi blanche qu'un linge.

- Je ne voulais pas...

Quelque chose n'allait pas… Alexandra...

Sans attendre une seconde, je la poussai dans l'ascenseur dont les portes étaient toujours ouvertes et j'appuyai sur le bouton du quatrième étage. Les portes se refermèrent sur le visage inquiet de John.

Tout le calme qui gouvernait Christopher le quitta quand il entendit Monica pleurer. Sans arrêt, il appuya à plusieurs reprises sur le bouton du quatrième étage, comme pour pousser la cage métallique à aller plus vite. Une rage brûlante montait rapidement en lui. Ses doigts étaient tellement serrés qu'ils lui faisaient mal. Le bruit qui signalait qu’il était enfin arrivé à l'étage souhaité, retentit quand les portes s'ouvrirent. Sans aucune dose de douceur, il tira Monica par le poignet, et fonça dans le couloir en courant. Le cœur battant de rage et de peur, Christopher lança une fois dans sa chambre un regard d'ensemble sur les lieux en appelant le prénom d’Alexandra. Mais le silence était la seule réponse qui lui revenait.

- Ou est-ce qu'elle est criais-je à l'intention de Monica.

Monica sursauta en lui donnant dans un souffle la réponse. Il se dirigea vers l'endroit indiqué, et ce qu’il vit le mit dans un état de haine sans précédent. Il tremblait littéralement de rage face à l'infâme tableau qui se dessinait sous ses yeux. Si le regard pouvait tuer, cet homme au torse nu, de surcroît allongé sur Alexandra, serait depuis longtemps devenu de la chair à pâtée. Le visage rouge et en larme, Alexandra dont la chemise était complètement déchirée, se débattait faiblement, tandis que celui que Christopher voyait comme un fils de pute essayait de lui retirer son pantalon. Les rires vicieux de Stan se mêlaient aux faibles gémissements de protestations d’Alexandra. La peau blanche de la jeune femme contrastait avec la couleur noire de son soutien-gorge, dont l'une des bretelles avait été arrachée. Il n’a regardé cette ignominie moins d’une seconde, avant que cette sombre facette de lui longtemps cachée aux yeux de tous, ne prenne le dessus, et le reste, Christopher ne le vit pas venir, il était en pilotage automatique. Il courut jusqu'au lit, agrippa le salopard par les cheveux et le jeta au sol, avant de l'y rejoindre, pour lui donner la rétorsion du siècle.

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