CHAPITRE XXX

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Alexandra l'entendit marcher vers elle, mais elle ne lui fit pas pour autant face. Elle n'avait pas besoin de le voir pour savoir qu'il ne comprenait pas sa présence en ces lieux, et même sans le voir, elle percevait cette nouvelle chaleur qui émanait d’une présence dans son dos.

- Tu as besoin de quelque chose ?

Toujours dos à lui, je lui fit un mouvement affirmatif de la tête.

Oui toi.

Elle était comme clouée sur place, elle ne bougeait, et avait même réussi l’exploit d’oublier de respirer. Les secondes passaient, et Christopher ne lui mettait comme à son habitude aucune pression. Puis doucement, elle pivota nerveusement sur elle-même, afin de fixer ces pupilles grises qui ne cessaient d’en faire de même. Avec les sourcils légèrement froncés, de quelqu’un qui essayait de comprendre quelque chose, Christopher plongeait en Alexandra afin de lire en elle comme en un livre ouvert, emportant avec lui, toute sa faible lucidité.

Elle pouvait dorénavant confirmer que les yeux étaient un portail vers l'âme, car à cette seconde précise, elle se sentait mise à nue de l'intérieur. Le monde avait disparu, et celle dont les joues rosissaient à chaque nanoseconde qui passait, continuait à se perdre encore un peu plus à chaque fois dans la profondeur de ce regard d’un gris électrisant.

- Tu veux me dire quelque chose Alexandra ? Demanda doucement Christopher pendant que le sang martelait dans ses oreilles.

Sa voix roque me ramena soudainement sur terre. C'est donc pour ça que j’étais là, pour lui dire que je voulais lui appartenir, que je voulais être dans ses bras, et sentir ses lèvres sur les miennes. Je le voulais, lui.
Et qu'est-ce que tu attends Alexandra ?
Angel me dominait de toute sa hauteur sur au moins deux têtes, et son large corps tout en muscles, me faisait totalement écran. J’étais comme une fourmi face à un mur de béton de deux mètres de haut. Son parfum musqué m’appelait, et telle une abeille attirée par l'odeur de la fleur, je fis un pas vers lui en supprimant toute distance entre nous. Je soulevai ma main vers lui, pour caresser sa joue, et ce contact effaçai pour de bon le peu de réserve que je ressentais face à ce que j'allais faire. Lui, n'avait pas bougé d'un poil, il se contentait d'irradier chaque parcelle de tout mon être d'un doux regard de braise.

Le voilà ce regard, celui qui me faisait sentir comme la personne la plus importante, et la plus belle du monde.

Alexandra ne contrôlait plus ses mouvements, elle ne réfléchissait plus, elle ne pensait plus à rien, elle se laissait juste diriger par son instinct, et son instinct voulait qu’elle glisse ses frêles doit sur la base de son cou pour remonter jusqu’à la nuque de Christopher, et elle le fit. Elle arrivait à sentir les moindres frémissements de sa peau. Son regard brûlant allait de ses yeux à sa bouche rose. Elle était connectée à lui comme jamais au paravent, et cette lourde tension entre eux… si on pouvait lui accorder une couleur, elle serait en or.

Tous ses gestes étaient lents, car elle voulait qu'il se rende compte que c’était ce qu’elle voulait, que c’était sa décision. Et donc très lentement, elle se mit sur la pointe des pieds, tout en exerçant une légère pression sur la nuque de Christopher, pour qu'il se mette à sa hauteur.

Les yeux fermés, comme preuve de sa totale confiance en lui, et dans une infinie douceur, Alexandra posa enfin ses délicates lèvres sur les siennes, afin de sceller son choix. Ce baisé était d'une douceur à faire pleurer, il était chaste et pur. Leurs lèvres étaient parfaitement synchronisées, chaque mouvement la faisait fondre.
Christopher prit ensuite le contrôle qu’elle venait de lui concéder, passa une de ses mains dans le dos de la femme-enfant pour la soutenir, et l'autre, il l’a posé sur sa nuque pour la maintenir fermement contre ses lèvres. Ce baisé n'avait rien avoir avec l’impétuosité du premier, mais il l'envoyait tout aussi très haut dans les étoiles. Son cerveau surchargé était à l'arrêt, des choses tourbillonnaient dans son ventre, même son cœur, elle ne savait plus où il était passé. Son corps se réveillait au fur et à mesure qu’elle rapprochait instinctivement son bassin au sien. Sa poitrine était si lourde, et à chaque fois que ses tétons durcis frôlaient le torse ferme de ce mal alpha, Alexandra se sentait se liquéfier de l’intérieur. Envieux de plus, Christopher, de sa langue experte, la titilla en demandant libre accès à la sienne, elle lui en fit aussi cadeau, en gémissant faiblement lorsqu'ils commencèrent leur danse langoureusement sensuelle. Ses jambes chancelaient et ses ongles s'enfonçaient dans cette peau masculine à chaque impulsion de plaisir nées entre ses cuisses innocentes.

Parle MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant