CHAPITRE LVII

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Toute la journée, Angel m'avait évité tel un rond-point. Mais je n'en démordais pas moins. C'était une vraie tête de mule quand il s'y mettait, mais moi aussi je pouvais jouer à la rebelle. Je tenais à ces cours et je voulais prendre des cours de boxe ou d'un quelconque autre sport qui me permettrait de me défendre par moi-même. Et ça même si je dois changer de professeur après chaque séance.

En parlant de lui...

Il entra dans la chambre en m'ignorant complètement. Il se dirigea vers la salle de bain pour en ressortir quelques minutes plus tard le corps humide. Il s'en alla ensuite vers le dressing une serviette blanche nouée autour de la hanche, et moi je bavais sur son magnifique dos sculptural.

- Bonne nuit Alexandra, fit-il en s'allongeant sur le dos une fois vêtu.
Mais il ne manquait pas d'air celui-là. Et au lieu de continuer à l'en vouloir comme prévu, je matais sans aucune retenue son large torse. Il avait replié son bras droit sous sa tête, contractant ainsi ses biceps. J'avais envie de passer mes doigts sur les espaces présents entre ses muscles abdominaux, jusqu'à descendre sur le V, symbole de la virilité marqué sur son bas ventre et pourquoi pas aller au-delà. Involontairement, je léchai mes lèvres d'envie face à ce parfait spécimen de masculinité. 

- Ce n'est pas en me regardant de la sorte que tu vas me convaincre Alexandra.

- Je..., je, ne..., je ne te regardais pas..., du tout, bafouilla Alexandra le visage rouge de honte.

- On va dire que je te crois. Et ma réponse n'a toujours pas changée. Compléta t'il en se remettant sur le flanc, dos à moi.

- Et bien c'est ce qu'on verra, marmonnait je à voix basse en espérant qu'il ne m'ait pas entendu.

- Je t'ai entendu mon amour, ironisa Christopher sans se retourner.

- Mais Angel je veux apprendre à me défendre. Tu ne veux pas me savoir constamment en sécurité, demandais-je, en sachant pertinemment que dès que le mot sécurité franchira mes lèvres, il me laissera une chance de défendre mon idée.

Et c'est ce qui arriva. Il soupira en se redressa sur son séant pour me faire face.

- Je t'en supplie Angel. Je ne veux pas que l'incident d'il y a quelques jours se reproduise. Je veux être en état de dominer mon corps pour qu'il ne se paralyse pas de peur à chaque fois qu'une personne me titille d'un peu trop près.

- Mais je suis là pour ça.

- Angel tu ne pourras pas être tout le temps avec moi. À moins que nous nous attachions l'un à l'autre pour toujours.

- Tu sais que l'idée que tu viens d'avancer sera encore plus facile à soutenir que celle que défends présentement.

Je fis fi de sa remarque et je continuai mon argumentaire.

- Ça te permettra de savoir qu'en cas de pépin je pourrai toujours me défendre en attendant que tu viennes régler les choses pour de bon. Je sais que tu n'aimes pas me savoir sans défense, donc quoi de mieux pour nous deux, que de me laisser apprendre à me défendre ?

- Alexandra, je ne supporterai pas de te savoir quelque part à recevoir des coups. Et je ne nie pas que le passé que tu as eu y est pour beaucoup dans cette décision.

- Mais si je te propose qu'on le fasse uniquement en ta présence ?

- Que je sois présent ou pas pendant ces séances, ne changera rien aux choses, parce que présent ou pas, je n'hésiterai pas à ôter la vie à quiconque lèvera la main sur toi que ce soit dans un but récréatif, plaisantin ou éducatif, expliqua Christopher d'une voix sérieuse.

Parle MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant