CHAPITRE XXXI

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Cette réunion était d'un ennui mortel. Elles sont d'ailleurs toutes d'un ennui mortel. Quand je pense qu'il y a quelques mois elles constituaient les moments les plus passionnants de mes journées. Mais depuis elle, plus rien n'a de saveur comparativement à passer une journée à ses côtés. Même le simple fait de rester couché à ne rien faire avec elle était mille fois plus attrayant que ce que je faisais actuellement. Si je pouvais j'y mettrais un terme pour enfin aller la retrouver. Depuis sept heure trente du matin j'étais scotché à cette chaise de conférence à alterner réunion après réunion. Mais tous les recevoir en une seule fois était le prix à payer pour continuer à travailler de la maison.

Si au moins cette réunion abordait de la finance, là j'aurais fait un effort pour rester concentré a cent pour cent.
- Très bien Garrick, j'étudierai personnellement les spécificités du nouveau produit que tu veux mettre en place, avant de te donner une décision. Sur ce, bonne soirée à tous.

À peine que la salle eut fini de se vider, que je vis mon assistante faire son entrée dans la salle de conférence avec une pile de dossiers en main.

- Je suis désolée Monsieur, mais vous devez absolument jeter un coup d'œil sur ces dossiers.

- Je ne peux pas le faire depuis chez moi ?

- Non, certains nécessite votre approbation immédiate, si nous voulons commencer les opérations au plus vite. Et pour les requêtes moins urgentes, je les ai fait parvenir chez vous il y a quelques heures.

Parce qu'ils y en avaient d'autres qui m'attendent déjà chez moi ? Super !

- Faîtes-moi monter une tasse de café alors.

- Dois-je vous faire également parvenir de quoi manger ?

- Non Irina, je n'ai pas faim pour le moment. Et j'espère ne pas avoir à devoir rester manger ici.

- Bien Monsieur.

Aujourd'hui j'aurais pu passer une merveilleuse journée. Elle avait accepté d'être mienne, et ce faisant, elle est officiellement devenue ma compagne. J'avais eu l'autorisation de pouvoir la toucher et l'embrasser quand l'envie m'en prenait, mais au lieu de profiter de ça, j’étais ici. Pourquoi fallait-il que mon marathon de réunion tombe pile aujourd'hui ?

Avec l’image d’Alexandra en tête comme stimulant, Christopher fit au plus vite. Travailler vite et bien était devenu une habitude depuis qu'elle vivait sous son toit, au point que certains de ses collaborateurs arrivaient difficilement à suivre son rythme. Déjà qu'il avait du mal avant, maintenant c’était bien pire.

Au bout de trois heures de lectures de documents où il avait oui, ou non, apposé sa signature, Christopher, recula sa chaise ravie d’avoir fini. Mais au moment où il voulut se lever, on toqua discrètement à la porte, avant que son assistante ne fasse de nouveau son entrée.

- Monsieur, Stone le directeur du département des fusions et acquisitions aimerait vous parler.

- Faîtes l’entrer. Et récupérer ces documents fit Christopher en se pinçant l'arête du nez pour calmer son énervement.

Qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir me retenir toute la nuit dans cette salle de réunion ?

- Bonsoir Christopher fit Charles Stone en pénétrant dans la pièce.
Il s'installa sur le siège vide immédiatement placé sur ma gauche, avec une mine inquiète et sérieuse.

- Bonsoir. Alors qu'est-ce qu'il y a de si important pour qu'on doivent en parler à cette heure, lui demandais-je de but en blanc.

- Nous avons un petit contretemps avec le dossier Salesman.

Parle MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant