CHAPITRE VIII

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Christopher commençait à ressentir la fatigue due à toutes ses heures sans sommeil et sans nourriture. Quand il leva enfin les yeux pour voir l'heure, il était plus de 22 heures. Complètement essoré, il éteignit la lumière dans son bureau et s'avança vers les ascenseurs en retirant sa veste. Le vêtement hors de prix retenu sur son épaule d'une main, il passa devant la porte d'Alexandra d'un pas lent, et il ne pu se résoudre à continuer dans la sienne sans d'abord aller la voir... C'est comme si même en étant inconsciente, elle continuait de l'appeler. Christopher était attiré par elle comme les marins qui l'étaient par le chant de la sirène. Calmement donc, il poussa la porte, alluma les veilleuses, et préféra garder une distance de sécurité en restant sur le pas de la porte.

De là où il était, il pouvait néanmoins voir les traits sans expressions de la jeune femme, elle semblait apaisée. Sa poitrine se soulevait régulièrement à chacune de ses inspirations, lui permettant ainsi d'être certain qu'elle dormait vraiment. Vaguement rassuré, Christopher referma doucement la porte, comme par peur de la réveiller, et rejoingnit enfin celle d'à côté, celle où il devait être.

Avec lassitude, et dégout pour cette chambre où il dormait pourtant depuis des années, il se déshabilla pour prendre une longue douche très chaude afin de se détendre de ce qui était non seulement une journée épuisante, mais aussi pleine de rebondissements.

Jamais Christopher n'aurait penser en sortant de chez lui hier au petit matin, qu'il allait y revenir avec une belle jeune femme qu'il aurait trouvé en pleine nuit et de surcroît inconsciente sur la route. Le front contre la paroi de la douche, il était sans cesse envahit par l'image d'Alexandra étendue sur le sol pendant que l'eau chaude lui carressait lassivement le corps. Où qu'il soit il l'avait en tête, tel une chanson dont le refrain ne vous quittait pas. Au bout de plusieurs minutes où il n'avait pu penser à autre chose comme il l'aurait voulut, il mit pieds en dehors de la cabine de douche, et prit sans regarder une serviette de bain pour s'essuyer les cheveux, quand il entendit son téléphone sonner. Sans se presser, il noua légèrement le tissu autour de sa taille, il alla récupérer celui-ci dans sa chambre.

- Walstein.

- Monsieur je voulais vous informer que le colis avait bien été livré dans une prison mexicaine.

- Et en ce qui concerne les informations que vous avez pu lui soutirer?

- Je vous enverrez un rapport complet d'ici quelques heures.

- J'aurais maintenant besoin que vous fassiez certaines recherches pour moi.

- Lesquelles Monsieur ?

- Je voudrais que vous me trouviez toutes les informations possibles sur une jeune femme prénommée Alexandra. Je ne connais que son prénom, et elle aurait disparu quand elle avait approximativement un âge compris entre 10 et 15 ans. D'ici quelques jours je pourrais vous donner une photo exploitable pour vous y aider. C'est très faible comme indices mais je veux des résultats et le plus vite possible.

- Je m'y met. Déclara Weller.

Ceci dit, et sans aucune forme de politesse, Christopher mis fin à la communication puis chercha dans sa liste de contacts un autre numéro à composer. Devait-il vraiment l'appeler, hésita-t-il le doigt figé au dessus de la touche. Il n'avait pas la moindre envie de l'entendre, mais s'il ne voulait carrément pas la revoir pendant quelques temps il fallait qu'il le fasse. Après une dernière hésitation, et une mimique d'irritation, Christopher se décida finalement a appuyer sur la touche d'appel, et au bout de la deuxième sonnerie, la voix mielleuse qu'il supportait de moins en moins se fit entendre à travers le combiné.

- Bonsoir mon chéri.

- Je t'ai toujours dit de ne pas m'appeler de la sorte Monica.

- Je suis désolée Christophe reprit-elle en s'enfonçant encore plus.

Parle MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant