CHAPITRE LXXIV

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Après le temps de latence que je m'étais accorder sur le lit, je me mis debout et me dirigeai vers la porte, puis je pris une profonde inspiration.

- Ouvrez-moi, criais-je.
Mais personne ne semblait me répondre.

Peut-être que Félix me mentait et qu'il n'y avait personne pour me garder enfermée ici. Je saisis donc la poignée de la porte pour la tourner dans tous les sens, mais elle était verrouillée.
Il me fallait sortir d'ici, je ne devais pas laisser à mes bébé la moindre chance de naître, puis grandir en captivité sous la coupe de Félix, et cela sans jamais connaître aucun de leurs parents.

Ça jamais !

Du poing, je me mis à frapper avec vigueur sur la porte.

- Il y'a quelqu'un ? Répondez s'il vous plaît.

Je tambourinais à deux mains comme une folle.

- Ferme la, si tu ne veux pas que je m'en charge personnellement. Siffla une voix d'homme.

Je m'immobilisai net, en entendant cette voix dangereuse.

Au moins il y'avait quelqu'un...

- Ouvrez-moi, je viens de perdre les eaux, et ce n'est pas normal à ce stade de ma grossesse.

Toujours pas de réponses...

- Je vous en supplie, je ne veux pas perdre mes bébés, ajoutais-je en criant d'une voix excessivement désespérée et paniquée.

Au bout de quelques secondes, j'entendis enfin le verrou de la porte être levé, et je reculai pour me dissimuler non loin derrière la porte.

Je ne vais pas y arriver....

Je ne vais pas y arriver....

Je ne vais pas y arriver...

Répéta Alexandra en boucle pendant que la porte s'ouvrait.

Le cœur au bord de la crise cardiaque, Alexandra regarda l'homme entrer en priant pour qu'il ne s'agisse pas de Marco. Et ce fut à son plus grand plaisir, un homme de taille et de forme moyenne avec les cheveux coupés à raz, qui passa devant elle sans la voir. Ce dernier balaya la pièce du regard à sa recherche et elle, elle fixait la porte entrebâillée. Elle ne pouvait pas sortir pour se mettre à courir dans son état. En tout cas pas avec lui dans ses pattes. Cette chance ne devait pas être perdue. Au même moment, son nouveau gardien se retourna pour enfin la voir.

- Tu m'as menti, cracha t'il quand il comprit la supercherie d'Alexandra. Tu vas voir.

D'un seul pas, il se mit devant moi, et voulut m'agripper à la gorge. Sans aucune autre forme de réflexion, ou de décision, d'un coup de la main je repoussai la sienne, comme me l'avait appris Angel, et je lui donnai mon plus puissant un crochet de la droite qui le fit reculer, puis violement, je lui assénai un deuxième coup avec mon pied, et cette fois-ci ce fut sous la ceinture. Il se tînt les parties sensibles, se tordit de douleur en retenant tant que possible un cri de douleur. Il était vraiment résistant car malgré tout ça il ne s'était pas écroulé sur le sol, et moi je ne pouvais pas le laisser conscient ici. Mon regard s'attarda sur une lampe de table posé sur la commode, courant le plus vite que je le pouvais, j'allai le récupérer sur ma gauche, avant de l'abattre sur le haut de son front.

- Je vais te tuer sale garce, et je ferai sortir ton enfant de ton ventre à l'aide d'un couteau de chasse. Me menaça-t-il de façon virulente en s'écroulant sur ses genoux, sans pour autant s'évanouir.

Je ne laisserai jamais qui que ce soit faire du mal à mes bébés. Pensa Alexandra en allant se mettre derrière l'homme aux bijoux de famille meurtri, et au front déchiré.

Parle MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant