- Mais je n'ai rien dit.
- Pas la peine, tes yeux suppliant parlent pour toi. J'ai dit non à John, et il pense pouvoir t'utiliser pour me faire changer d'avis.
- Et est-ce que ça marche, demandai-je d'une petite voix.
N'obtenant pas de réponse, j'en profitai pour avancer les arguments énoncés par John.
- Les sommes récoltées lors du gala serviront à venir en aide aux enfants qui sont dans le besoin. Il dit qu'en plus tu n'auras pas à t'éterniser là-bas, c'est juste le temps de quelques minutes et qu'il n'y aura pas trop de paparazzis. Personne ne remarquera ta présence. Angel s'il te plaît, fait le, et pendant que tu y seras, je ferai nos valises, ainsi dès que tu rentres on s'en ira où tu voudras.
Son regard réfractaire à la proposition, devînt hésitant, puis il s'illumina. Ses sourcils froncés cédèrent place à un petit sourire en coin. C'est dans des moments comme ça, que je donnerai tout pour être dans sa belle tête bien faite.
- Très bien, on ira à la soirée, fit-il malicieusement.
- Com... comment ça on ? Il a dit que c'est ta présence qui est vivement souhaitée, pas la mienne. Ce n'est pas moi qui suis censé attirer les hommes les plus riches du pays.
- Voyons ma chérie tu es ma femme, de plus selon le sermon du Révérend Johnson lors de la cérémonie, on s'est mariés pour le meilleur et pour le pire. Et à mes yeux ce diné rentre facilement dans ces deux cases. Par conséquent tu dois être là pour me soutenir, et m'aider à traverser cette situation.
- Mais je ne suis jamais allée à ce genre de soirée. Je ne saurai pas comment me comporter, et je risque de te faire honte.
- Tu ne feras jamais honte Alexandra, au grand jamais. En plus ça fait une éternité que je n'ai pas moi-même mis pieds dans ce genre d'endroit. Ça fait donc un point partout. Et penses aux enfants qui sont dans le besoin. C'est bien pour eux qu'on fait tous le sacrifice d'y aller, n'est-ce pas ?
- Mais...
- Il n'y a pas de mais qui tienne, mon ange, on ira à cette soirée tous les deux pour le bien-être des enfants défavorisés. On rentre maintenant, je ne veux pas que la faim te donne le tournis.
Je savais que je devais suivre ma première intention, qui était de ne pas le mêler de cette histoire. Voilà que je me retrouvais dans la case des victimes collatérale. Je pouvais bien continuer à tergiverser en disant que je n'avais pas de vêtements, ni de chaussures ou de bijoux adaptés, mais il allait toujours trouver quelque chose à ajouter.
Dans la voiture, il avait passé tout le temps du trajet à pianoter sur son téléphone. Il était tellement concentré que je pouvais disparaître sans qu'il ne s'en rende compte. Son attitude était tellement sérieuse, qu'on aurait dit qu'il réglait les problèmes du monde. Et comme je m'y attendais, dès qu'on a mis pieds au manoir, il directement m'a mise à table, et ne m'a laissée que lorsqu'il s'était assuré que j'avais fini.
Il me traitait comme une enfant et chose ironique, j'étais couchée sur le lit, à bouder comme une enfant. Je boudais, mais c'était une colère fictive, car au fond j'aime bien quand il prend le contrôle. Lorsque j'entendis du bruit a la porte, sans comprendre pourquoi, je fermai mes yeux, en feignant l'endormissement.
C'est certain qu'avec un comportement aussi puéril, il ne te prendra pas pour un enfant, railla la petite voix.
Je sentais sa présence au-dessus de moi, mais je ne bougeais pas en pensant qu'il s'en irait, mais lui non plus ne bougeait pas.

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Parle Moi
RomantizmQue faites-vous quand à douze ans votre vie est réduite en cendre sous vos yeux impuissants? Que faites-vous quand l'avenir qui se dessine petit à petit devant vous, semble être la représentation d'un enfer permanent taillé juste pour vous? Que fa...