CHAPITRE LXIII

17.5K 1.3K 29
                                    










Je venais de m’endormir quand la sourde vibration de mon téléphone contre le bois de ma table de chevet, finit par me retrouver, et me tirer des tréfonds paisibles du sommeil. Le corps encore engourdi comme il l'était devenue de plus en plus depuis quelques temps, je relevai la tête pour situer l'emplacement exact du portable, avant de tendre mon bras pour le récupérer. Les yeux mi-clos de fatigue, je ne pris même pas la peine de savoir qui me dérangeait pendant ma deuxième vague de sommeil en ce si bon jour de repos.

- Allô ?

- Bonjour Alex, comment tu vas ?

- Endormie. Dis-je en me remettant sur le dos légèrement réveillé.

- C’est la nuit que l’on dort, pas la journée, donc pense à te ménager, et à réaménager tes activités nocturnes.

- Carla, râlais-je. Tout le monde n'est pas comme toi. Tu sais bien qu'avec mes cours de danses, mes cours de boxe, et mes séances de trois heures par semaine chez mon psy, je ne trouve plus du temps pour moi. Me défendis-je en sachant forcément qu'elle avait en parti raison. Depuis un certain temps je n'arrivais plus à résister à Angel. Il suffisait que je le vois, ou que je pense à lui pour avoir envie de coucher avec, pire qu'une lapine en chaleur. Mais ça, il n'était pas question que Carla le sache.

- Woh tout doux le cheval de course. Je ne sous-entends absolument rien, argua Carla amusée, en me faisant rire.

- Alors pourquoi t’appelles ?

- Parce qu’on n’a plus le droit d’appeler sans raison particulière ?

- Carla.

- On peut dire que la saint Valentin ne te réussit pas ma petite Alex.

- C'est aujourd'hui la saint Valentin ?

- Tu ne vas pas me dire que tu ne le savais pas ?

- Non, ça fait des années que je n'ai plus coutume de faire attention au calendrier, ainsi qu'aux dates spéciales.

Ma phrase ainsi que ses allusions cachées créèrent un petit silence gênant entre nous. Étant l'instigatrice de ce petit moment malaise, je décidai d'y mettre un terme.

- Mais je suppose que ce n'est pas pour m’en informer que tu m'appelles ?

- Effectivement, ce n'est pas la seule raison de mon appel. Je voulais savoir qui était la pétasse...

- Carla combien de fois dois-je te dire de ne pas utiliser de gros mot, intervins-je en l'interrompant au milieu de sa phrase.

- Tu es vraiment lourde parfois. Râla-t-elle. Donc je disais, qui est la damoiselle au intentions douteuses, dont toutes les revues à potins parlent ? Reprit-elle avec une politesse forcée.

- Comment veux-tu que je sache qui est la personne dont tu parles s’il y'a une minute encore je dormais ?

- Ah fit-elle tout simplement comme quelqu’un qui vient de dire un secret par inadvertance. Je pensais que tu étais déjà au courant. Mais comme ce n’est pas le cas…

- Au courant de quoi Carla, demanda Alexandra nerveusement. De quoi tu veux parler ?

- De rien, juste une petite starlette. Rendors-toi.

- Carla ! Tu es mon amie, et les amies ne se cachent jamais rien.

Je l'entendis soupirer de résignation, et cela m'inquiéta. Carla n'avait jamais craint de dire ce qu'elle avait envie de dire

- Et bien, tous les tabloïds du pays parlent d'une certaine femme.

- Quelle femme ?

- C'est une riche héritière qui aux dires de certaines revues, pour ne pas dire toutes, ferait les yeux doux à ton mari. Il semblerait qu'ils aient été vu ensemble au sortir d'un restaurant huppé de la place.

Parle MoiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant