# 0. Rupture
- Dégage d'ici ! Je ne veux plus te revoir.
- Mais, je ... je suis tellement désolé. J'ai pas fait exprès, je te jure.
- Je m'en fous de tes excuses ... T'avais qu'à faire attention à ce que je ressentais mais tu n'en as fait qu'à ta tête ... dit-il la larme à l'œil.
- Mais s'il-te-plait ... Laisse-moi t'expliquer.
- Non ! Il n'y a rien à expliquer, rien ne peut justifier ce que tu as fait.
- Je m'excuse ... Je t'aime toujours tu sais.
- Moi aussi je t'aime mais c'est plus possible. Ça devient trop dur pour moi. Tu te rends compte de ce que tu m'as fait quand même ?
- Oui mais je regrette tellement ...
- Tu me frappais ! Tout le temps ! Dès que je rentrais à l'appartement, c'était toujours la même chose. Des coups, encore des coups et toujours des coups. J'étais en sang parfois et j'avais des bleus partout. Mais je n'arrivais pas à t'en vouloir comme un con parce que je t'aimais, tu étais mon copain en qui j'avais confiance malgré tout. Je ne veux pas revivre ça.
- C'est de ma faute, tu as totalement raison. Mais si tu n'avais pas cherché à aller voir ailleurs, rien ne serait arrivé ! Tu m'as trompé ! Laisse-moi essayer de me rattraper, je te promets de faire quelque chose pour calmer mes pulsions ...
- Tu ne m'as pas laissé le choix. J'avais besoin de voir quelqu'un de plus calme que toi. Non, c'est fini. Dès que je sortirai d'ici, je vais faire en sorte de quitter notre appartement rapidement. Plus jamais je n'aurais à subir ta colère. Guéri de ton côté et peut-être qu'on pourra reparler un jours.
L'un deux était allongé sur un lit d'hôpital et l'autre debout à sa droite lui parlait. Il n'y a pas si longtemps que ça, ils étaient un couple. Un couple heureux qui croquait la vie à pleine dents. Mais l'un d'entre eux n'arrivait pas à se contrôler. A chaque moment intime entre eux, il n'hésitait pas à user de sa force pour obtenir ce qu'il voulait exactement. Heureusement pour lui, son copain l'excusait à chaque fois car il regrettait immédiatement. Mais la dernière fois tout a dégénéré et il a atterri à l'hôpital. Il savait qu'il ne l'avait pas fait exprès mais il ne pouvait pas l'excuser. Les blessures morales et surtout physiques étaient bien trop importantes. Il aura du mal à se reconstruire après ça. Il s'en voulait de ne pas avoir réagi plus tôt. Peut-être aurait-il empêché tout cela.
- Pars d'ici, je ne te le dirais pas une troisième fois.
- Il faut que tu saches que je ne pourrais pas changer un jour, c'est trop dur pour moi. Mais je n'ai jamais voulu ça !
- Tais-toi et pars, ce sera plus simple pour nous deux. Une fois rétabli, je sors, on décide ce qu'on fait pour l'appartement et on se sépare définitivement. Refais ta vie de ton côté, tout comme moi.
- Si c'est ce que tu veux. Je te laisse en te souhaitant bonne chance. J'espère que tu as trouvé quelqu'un qui te respectera mieux que moi.
- Ne t'inquiète pas pour moi, j'arriverais à retrouver une vie normale. Prends soin de toi. Adieu.
- A toi de prendre soin de toi, moi j'arriverai à me reconstruire après ça. Adieu.
Il partit de la chambre, laissant son ancien amant seul. Le blessé le regarda partir si disant que tout était réellement fini entre eux. Il paraissait fort mais c'était bien le contraire qui se passait en lui. Il pleura. Ils s'étaient aimés pendant plusieurs années. Pour les deux, c'était la première fois qu'ils étaient en couple. Il ne pense pas ressortir indemne de cette épreuve difficile. Il lui faudrait sûrement quelques mois, voire quelques années pour s'en remettre. Il espérait que tout allait s'arranger malgré ça. Quand son ancien amant disparut de son champ de vision, son cœur se serra.
Y a-t-il une raison qui puisse justifier ces actes violents ? La colère peut-elle venir d'une souffrance personnelle ? Est-elle vraiment comme tout le monde l'imagine ? Peut-on excuser quelqu'un sans cesse en colère qui devient violent ?
VOUS LISEZ
La colère n'est pas rouge [boyxboy]
RomanceLa colère cache souvent la douleur. András est souvent en colère mais souffre, sans que personne ne puisse faire quoique ce soit pour lui.