La colère n'est pas rouge [boyxboy]

#XL. Je suis chez moi

# XL. Je suis chez moi

Je continue de me dépêcher pour entrer chez lui. J'ai envie de revoir celui que j'aime et qui me fait ressentir ce choses là. András je l'aime et j'ai vraiment été con de ne pas l'accepter. Il a fait des erreurs mais on en fait tous et il s'en veut tellement que je ne peux pas l'enfoncer encore plus.

J'arrive enfin devant son immeuble et heureusement pour moi, la porte d'entrée principale est ouverte à cause d'un déménagement. Je m'engouffre discrètement et me dépêche de monter les six étages par les escaliers. J'avoue être essoufflé en arrivant en haut. Je commence sérieusement à me demander comment il fait pour rentrer chez lui quand il est au plus mal, bourré par exemple. Une fois devant sa porte, j'hésite soudainement à entrer. J'en ai très envie mais d'un côté, je ne sais pas ce qui m'attend. Faut que je prenne mon courage à deux mains pour une fois. Que j'ai des couilles comme un homme. Que je ne sois pas un dégénéré. Je frappe quelques coups et entends quelqu'un se diriger vers la porte. András est rentré vite. J'espère seulement que je ne le dérange pas. La porte s'ouvre.

- Yann ?

- Cal ?

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- Entre.

*****

Calum entre dans l'appartement de mon meilleur ami. Je l'invite à s'installer sur le lit. Il a l'air totalement angoissé. Faut vraiment qu'il apprenne à se relaxer ce petit. A chaque fois que je le vois il est totalement stressé comme si j'étais un monstre.

- Tu venais pour voir András n'est-ce pas ? lui demandé-je en restant debout.

- Oui... je venais pour parler de ce qu'il m'a dit.

- Je crois qu'il n'avait pas prévu de te revoir aussi vite, lâché-je en pensant à ce qu'il est en train de faire.

- Moi non plus... disons que j'ai pris conscience de plusieurs choses en parlant avec mon père. J'aurais pas dû réagir comme je l'ai fait... j'ai été stupide parce qu'András m'a apporté tellement de choses et puis je ne peux pas le laisser tomber. Je ne vaudrais pas mieux que ses parents si je l'abandonne, avoue-t-il calmement.

- Disons qu'il ne s'attendait absolument pas à ce que tu réagisses comme ça. Il a décidé d'avancer pour comment te dire... pour que tu n'aies pas peur de lui en fait. Il ne veut pas te perdre et pour ça il est prêt à tout.

- Il est où ? me demande-t-il inquiet.

- On a parlé juste après que tu sois parti et il m'a demandé de lui prêter ma voiture.

- Pour quoi faire ?

- Il voulait retourner en Hongrie, là où il a vécu étant enfant pour revoir sa sœur. Il en avait besoin et il voulait y aller seul.

Calum ne dit rien. András a peut-être réagi rapidement mais je ne pouvais pas l'empêcher. J'aurais voulu l'accompagner mais je dois savoir le laisser aller de l'avant seul. Je ne dois pas être constamment collé à lui. Il veut se libérer de ça. Ils vont devoir attendre pour se retrouver.

- Tu sais quand il va revenir ?

- Je sais qu'il va mettre plus de douze heures à arriver en Hongrie. Après il va se prendre un hôtel pour se reposer. Il va peut-être vouloir se retrouver là où il a grandi donc je pense qu'il ne reviendra pas avant quatre ou cinq jours.

- D'accord... dit-il déçu.

- Mais il va revenir, ne t'en fait pas, dis-je en souriant pour le rassurer.

- Je sais mais je pars en vacances demain... on reste une semaine en Écosse donc je ne suis pas prêt de le revoir...

- Ne t'en fais pas. Ça vous fera du bien à tous les deux de vous éloigner. Vous allez vous retrouver encore plus amoureux qu'avant.