# XII. Une faute avouée
- Je suis désolé... C'est de ma faute... Mais ils m'ont... lâchai-je dans un murmure avant de me mettre à pleurer une nouvelle fois.
- Non, ce n'est pas de ta faute, affirme-t-il. Arrête de répéter ça...
- Ils l'ont dit... Je les ai entendus...
- Tu as été victime et tu n'aurais jamais dû subir tout ça. Où les as-tu entendus ?
- Là... répondis-je simplement. Ils étaient là quand je dormais. Tu les as vu ? Ils m'ont réveillé...
- András... Il n'y a personne ici. Tu as seulement fait un cauchemar, affirme-t-il pour me consoler.
- Tu mens ! criai-je en le fixant dans les yeux.
- Doucement.
- Ils étaient là ! Les quatre ! Devant moi ! Ils ont essayé de se venger... Chacun leur tour. Ils m'ont tué...
- Les quatre ? demande-t-il intrigué.
- Mes parents, Maxime et... le gamin, avouai-je en baissant le regard.
- Comment il s'appelle ce gamin ?
- On s'en fout de son nom ! Il m'embrouille, tout ce qu'il a dit tourne en boucle dans ma tête...
- Tu n'arriveras pas à l'oublier parce que malgré toi, il t'a marqué. Je sais que tu ne veux plus jamais le revoir mais je pense que toi aussi tu l'as marqué. Il te ressemble quand tu avais son âge. Je sais que depuis tes quinze ans tu sais que tu aimes les hommes et que lui se cherche encore mais il est comme toi. Il avait besoin d'essayer pour se sentir mieux. Il ne faut pas que tu lui en veilles, il est encore jeune et il ignorait absolument tout de toi. Tu ne le connais pas assez contrairement à tes parents et à Maxime. Tu ne peux pas faire un jugement aussi rapidement. Apprends à le connaître.
- Il cache sûrement quelque chose... Personne n'est réellement gentil.
- Bon, de toute façon, je n'arriverai pas à te faire changer d'avis, tête de mule.
- Hum...
Je suis complètement vaseux et incapable de dire ce que j'ai fait ces dernières minutes. Je me rappelle m'être engueulé avec Yann avant qu'il m'oblige à aller dormir. J'ai fermé les yeux et ils sont immédiatement rentrés chez moi. Ils criaient tous ensemble en s'approchant de moi. J'ai essayé de les faire taire, je criais. Mais rien ne sortait, aucun bruit. J'étais condamné une nouvelle fois à subir leur haine sans pouvoir rien contester. Yann a tort. Tout est ma faute, absolument tout... Je récolte ce que j'ai semé, voilà tout. Il fallait bien un jour que j'assume tout ce que j'avais fait. Je me suis réveillé en sueur. L'un d'eux m'a transpercé le cœur en arborant un sourire que je n'oublierai pas. Mais je ne suis pas mort, c'était seulement un cauchemar... Un horrible cauchemar qui pourrait faire peur à n'importe qui. A-t-on un problème si on rêve de sa propre mort ? En tout cas, cela doit bien vouloir dire que l'on n'est pas bien mentalement parlant. J'ai souvent fait des cauchemars plus horribles les uns que les autres. Il doit toujours il y avoir de la violence, comme si je baignais dedans. Je me suis toujours demandé s'ils étaient prémonitoires... Peut-être qu'en arrivant face à eux pour de vrai, j'aurais la réponse à cette question. La première fois où je ferais un rêve, un beau rêve je veux dire, où tout est normal, cela signifiera que je serais moi-même normal.
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La colère n'est pas rouge [boyxboy]
RomanceLa colère cache souvent la douleur. András est souvent en colère mais souffre, sans que personne ne puisse faire quoique ce soit pour lui.