Chapitre 1 : Le premier regard

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( Les premiers chapitres d'Anna sont très longs, mais les suivants deviennent de plus en plus courts)

La pièce était grande, beaucoup trop grande pour la fonction qu'elle occupait. Le sol recouvert d'un beau et vieux parquet brillait tant il avait été astiqué par les elfes de la maison. Les murs étaient rendus invisibles par de grandes et chaudes tapisseries ; et trois immenses fenêtres entourées de grands et longs rideaux bordeaux qui laissaient habituellement entrer les rayons du soleil, laissaient aujourd'hui apercevoir la pluie qui dominait le ciel. Au centre du plafond, un immense lustre servait d'éclairage pour la pièce, et plus bas, au centre et contre le mur, était disposé un très grand lit à baldaquin, où trois personnes auraient pu s'y glisser facilement. Pourtant, une seule y dormait chaque nuit.

- N'oublies-pas ta cape bleue, et ta robe, on ne sait jamais. Prends également ça, s'il fait très froid, et ces chaussures...

Une grande femme, blonde, et vêtue d'une très longue robe verte émeraude désigna plusieurs vêtements, tous pliés sur le lit. Près d'elle, une jeune fille, également blonde mais légèrement plus petite déposait un pull gris dans une valise noire en levant les yeux au ciel.

- Ma tante ... Je viens d'avoir seize ans... Et puis, je te rappelle que cette année, je vais à Poudlard, donc plus besoin de ce stupide uniforme, dit elle en jetant violemment une fine robe bleue au bout du lit.
- Oui, mais on ne sait jamais. Imagines qu'il y est un changement de programme à la dernière minute ? Une erreur d'inscription ? Tu serais bien maligne sans ton uniforme si tu devais finalement retourner à Beauxbâtons.
- Très bien...je le prends, souffla telle en le fourrant sans aucun soin dans sa valise.
- J'aime mieux ça, et sois plus propre, enfin ! Plies moi ça comme il faut.

Le résultat ne sembla pas plus satisfaisant, car finalement, madame préféra le replier elle-même d'un coup de baguette.

- Où est mon tee-shirt violet ?
- J'ai ordonné à l'elfe de maison de le laver, il était froissé. Mais en même temps, il n'est pas étonnant qu'il le soit, vu comment tu traites tes affaires avec soin.
- J'ai toujours préféré Dobby, moi. Pourquoi n'est t-il plus là ?

La jeune fille venait de croiser les bras, attendant une réponse de la part de sa tante, cela faisait trois ans que l'elfe n'était plus ici. Au lieu de répondre tout de suite, elle la fusilla du regard, referma la valise et lui aboya dessus :

- Je te l'ai dit cents fois Anna !
- Mais je veux une réponse concrète moi. Ce n'est pas un simple « il est parti » qui va m'expliquer les choses. De toute façon, je connais bien mon oncle, jamais il ne l'aurait laissé s'enfuir, tu sais bien comment il est.

Madame, visiblement très furieuse, tapa de ses deux mains sur le lit, ce qui fit sursauter Anna.

- Je t'interdis d'insinuer de pareilles choses ! Nous sommes tous des gens biens...
- Des gens biens ? C'est vrai, la preuve, nous allons tous finir à Azkaban.

Un « clac ! » cinglant venait de se faire entendre. La joue qui commençait à rosir, Anna la massa, sa tante venait de lui envoyer une belle gifle.

- Écoute-moi bien, Anna... Je t'interdis formellement, que ce soit ici ou ailleurs de prononcer ça !
- Tout va bien... ? Il y a un problème ?

En pleine dispute, elles se tournèrent vers la porte ouverte, sur le seuil, un jeune homme aussi blond et pale quelle s'appuyait de son bras gauche.

Il semblait avoir le même âge qu'Anna, seize, lui aussi. Il était grand, plus grand que sa mère, mais son regard à lui était rouge, triste, comme si toutes les misères du monde s'abattaient au même moment sur ses épaules. On pouvait tout de même dire qu'il avait bien changé avec le temps, il était maintenant un très beau jeune homme, bien loin de la petite tête à claque qu'il était à l'époque.

ANNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant