TOME 2 - chapitre 5 : des nouvelles

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Une période sombre s'abattait désormais sur le monde des sorciers. Albus Dumbledore été mort, et Lord Voldemort menaçait de faire régner la terreur.

Il était tard ce soir, Hermione Granger et Ginny Weasley aidaient Madame Weasley à éplucher des pommes de terre dans la cuisine familiale. Depuis l'évacuation de Harry Potter au 4 Privet Drive, le groupe était confiné dans ce lieu de sécurité.
Contre l'évier, Hermione nettoyait quelques pommes de terres en même temps que son regard se promenait dans le ciel noir à travers la vitre de la cuisine.
Il y avait pleins d'étoiles scintillantes ce soir au dessus du Terrier, Hermione les observait une par une en même temps que l'eau chaude coulait sur ses mains. Aussitôt que son esprit se mit à vagabonder, elle se mit à penser à Drago. Elle était tellement en colère contre lui, tellement triste et tellement déçue qu'il ne l'ait pas rejoint ce soir là, mais elle n'arrivait pas à s'en empêcher, il lui manquait terriblement, elle l'aimait terriblement et elle s'en voulait terriblement de continuer à autant penser à lui après tout ce qu'il s'était passé, après ce qu'il lui avait fait.
Hermione avait beau réfléchir, elle ne comprenait pas pourquoi est-ce qu'elle pensait toujours à lui, pourquoi est-ce qu'il lui manquait ni pourquoi elle continuait de l'aimer. Mais c'était comme ça, certes, elle avait honte que cela continue de se passer ainsi mais elle ne pouvait rien y faire et ne pouvait changer ses sentiments pour lui.
Au loin dehors, une étoile filante passa. Hermione ferma les yeux et en profita pour faire un vœu. Sans réfléchir, elle pensa : « je l'aime, et j'espère le retrouver un jour ».
Soudain, elle réalisa ce qu'elle venait de souhaiter et rougit. Elle avait terriblement honte, n'importe qui aurait souhaiter que Lord Voldemort perde, que les mangemorts perdent la guerre qui se préparait ou encore que personne n'allait mourir et elle osait désirer l'amour de celui qui l'avait trahi ! Après tout ce qu'il lui avait fait toutes ces années et ce qu'il continuait de lui faire aujourd'hui, elle continuait d'aimer un garçon qui n'en valait pas la peine et qui finalement ne lui avait apporté que du malheur, pensa t-elle.

- Hermione, ça va ?
- J'ai besoin de prendre l'air, Ginny. Est-ce que tu peux me remplacer cinq minutes, s'il te plaît ?
- Oui, bien-sûr vas-y, prends le temps qu'il te faut.

Hermione secoua ses mains au dessus de l'évier pour éviter de mettre de l'eau partout, les essuya sur le tablier qu'elle enleva juste après et se dirigea en direction du jardin. Bien que l'on fut en été, il ne faisait pas chaud ce soir et la fraicheur sur son visage lui fit extrêmement de bien. Elle leva alors la tête vers le ciel et respira un grand coup.

- Magnifique ciel, n'est-ce pas ?

Hermione se retourna d'un bon vers sa droite.

- Professeur Lupin, Tonks, je ne voulais pas vous déranger !

Le couple était assis dans le jardin à quelques mètres d'elle. La Gryffondor se sentie tout de suite un peu gênée et pria pour que les larmes qu'elle tentait de retenir ne sortent pas.

- Non, ne t'en fais pas, moi, j'allais aller parler à Arthur, bailla Remus. On se voit au repas, les filles.

Remus et Tonks passaient désormais leur temps entre le Terrier et l'Ordre du Phœnix, deux endroits où une sécurité était assurée.

- Ça va, Hermione ? Tu as l'air toute triste. Je comprends que tu aies peur avec tout ce qu'il se passe, tu as le droit. Nous aussi on a peur, vous vous êtes des enfants. Si vous avez besoin d'en parler, nous sommes là pour vous.
- Merci, Tonks, mais non je n'ai pas peur. Enfin si comme tout le monde je suppose, mais ce n'est pas ça.

Dans le silence de la nuit, Hermione entendit Tonks se relevait et s'approcher d'elle.

- C'est à cause d'un garçon, c'est ça ?
- Non, ce n'est rien.
- Je sais ce que c'est, Hermione. Alors, qui c'est ? Ron ? la gryffondor fit non de la tête, Harry ? Fred ? George ?

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