Chapitre 28 : Le surveillant

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Si toutes les journées se dérouleraient comme celle d'aujourd'hui, alors les vacances passeraient vite, pensa Anna. Elle venait de passer sa première journée de vacances seule sans personne à qui parler et pourtant, cette solitude ne lui avait fait aucun mal.

Le lendemain pourtant, l'arrivée de ses parents troubla sa bonne humeur. Anna passa le plus de temps possible dans sa chambre pour ne pas les croiser, mais lors des repas, elle fut obligé de les voir.

L'après-midi, alors qu'elle s'était assise au bord de la fontaine du jardin pour observer les paons, quelque chose attira son attention dans la maison. Sa mère était en train de se disputer violement avec son oncle et sa tante.

Bellatrix qui tenait entre ses mains une enveloppe ne cessait d'aboyer sur sa sœur et son beau frère qui eux, essayaient tant bien que mal de la calmer.

- Ce n'est rien, ce n'est même absolument pas grave !

- Je le luis avais interdit ! hurla Bellatrix. Et elle va m'entendre !

Anna cru un instant que c'était pour elle, puis, elle ne réussit pas à se souvenir de ce qu'elle aurait fait de mal.

- Bella, non, c'est inutile ! cria sa sœur en retenant l'ainée qui s'apprêtait à sortir du manoir.

- Si elle est incapable d'obéir, alors il va falloir la surveiller !

Un énorme claquement failli faire tomber Anna dans l'eau de la fontaine : sa mère venait de quitter le manoir en claquant la porte derrière elle. La blonde haussa les épaules : ce ne pouvait pas être de sa faut, après tout, elle n'avait rien fait à part envoyer une lettre à Drago sans avoir le droit et sa mère n'avait pas pu le découvrir.

Avec joie pour sa fille, Bellatrix avait disparue le reste de la journée et fut même absente lors du dîner au soir. Son père était resté silencieux alors que son oncle et sa tante semblaient tendus et angoissés.

Anna qui profitait de chacune des occasions qui s'offraient à elle pour s'enfuir dans sa chambre y monta directement après le dîner. Elle lut un livre dans son lit sans voir le temps passer et bientôt, l'horloge afficha vingt-trois heures.

Derrière ses épais volets rouges, Anna ne vit pas sa mère apparaître par transplanage devant la porte d'entrée, non seule, mais se tenant aux côtés de quelqu'un.

Les aiguilles affichant maintenant minuit, Anna commença à entendre des bruits au rez de chaussé. Des personnes discutaient, ou plutôt s'engueulaient. Sur la pointe des pieds et en faisant tout pour éviter que le parquet ne craque, la blonde entrouvrit sa porte et s'avança dans le couloir.

Elle réussit à percevoir des voix, celle de sa tante, puis celle de sa mère, et celle de son oncle. Leurs mots restaient imperceptible, alors, avec précaution, Anna commença à descendre une marche, puis, deux, puis sept.

Elle s'arrêta, dans le noir, pile à l'endroit où elle pouvait tout voir mais là ou ni sa mère, ni sa tante et ni son oncle ne pouvaient la voir. Accroupie sur les marches de l'escalier de bois, contre la rambarde et en simple nuisette, Anna se prit à son rôle d'espionnage.

- C'est hors de question, Bella, lança froidement Lucius. Il ne restera pas une seconde de plus dans ma maison !

- Tu vas lui demander de foutre le camp tout de suite ! fit Narcissa avec autant de froideur que son époux. Où est-il d'ailleurs ?

Qui ça « il » ? se demanda Anna en espérant qu'il ne s'agissait pas de la personne à laquelle elle était en train de penser.

- Il vadrouille dans le manoir, dit sa mère. Il est là sous mes ordres et il restera ici jusqu'à ce que cette petite conne retourne à Poudlard !

ANNAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant