Chapitre 25. ✔️

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Sa main glisse sur ma joue, et il m'embrasse avec une délicatesse presque dérangeante. C'est doux, presque rassurant, mais quelque chose en moi se crispe. Quand nos lèvres se séparent, mes mains montent instinctivement pour s'accrocher à sa nuque, comme si je ne voulais pas perdre ce moment interdit. Je ne sais pas pourquoi je m'y abandonne. Peut-être parce que c'est plus facile que de résister.

Ses yeux me sondent, incrédules. Il caresse ma joue, sa main glissant doucement jusqu'à ma lèvre inférieure qu'il effleure avec une lenteur exaspérante. Puis, sans attendre, il m'embrasse à nouveau, sans fin, comme s'il essayait de me posséder à travers chaque baiser.

Je me retrouve plaquée contre le mur, le contact brutal et pourtant familier. Ses lèvres reviennent sur les miennes, mais cette fois, c'est avec une férocité presque animale. Il me domine complètement, et étrangement, je m'en fiche. Pire, une part de moi y prend plaisir, comme si l'abandon était une délivrance. Sa bouche descend sur mon cou, et à chaque endroit où il pose ses lèvres, une chaleur me consume. C'est une sensation brûlante, dangereuse, et il n'y a pas d'issue. Je suis prise au piège.

Hésitante, mes mains maladroites se glissent sous sa veste. Je la retire lentement, mes gestes maladroits trahissant mon trouble, mais il m'aide, la laissant tomber au sol sans un mot. Quand sa bouche retrouve la mienne, je sens que nous sommes tous les deux en train de perdre notre souffle. Mes doigts s'enfoncent dans ses cheveux, tandis que sa main sous mon menton m'oblige à lever la tête, à l'affronter. À chaque fois que je pense m'échapper, il me rattrape.

Lentement, je reprends l'initiative, posant mes lèvres sur les siennes avec une intensité presque désespérée. Rien ne semble réel. Le monde autour de nous n'existe plus. Il me déplace soudain, et cette fois, c'est lui qui se retrouve contre le mur. Il me sourit d'un air moqueur lorsque je retire son t-shirt, exposant enfin les tatouages que j'ai si souvent observés en silence. Ils me fascinent autant qu'ils m'effraient, comme un symbole de ce pouvoir qu'il a sur moi.

Ses mains descendent sur mes hanches, ses doigts s'enfoncent légèrement dans ma peau, et il m'embrasse encore, toujours plus fort. C'est comme s'il essayait de prouver que tout cela est réel, que ce n'est pas un rêve. Mais une part de moi veut croire que c'est irréel, que je pourrais m'enfuir si je le voulais. Pourtant, je ne bouge pas.

Il tire lentement mon t-shirt par-dessus ma tête, me laissant vulnérable. Nos mains se cherchent, nos doigts s'entrelacent dans une danse confuse de désir et de peur. Je retire moi-même mon soutien-gorge, et il tombe à mes pieds avec un bruit sourd. Son regard brûle, vorace, comme s'il essayait de me dévorer. Ses mains remontent jusqu'à mon visage, me retenant, collant nos lèvres ensemble pour m'empêcher de m'échapper.

Rien de tout cela n'a du sens. Mais à cet instant, je m'en fiche. Parce que, pour une fois, le vide en moi est rempli, même si je sais qu'il ne s'agit que d'une illusion. Et pourtant... cette illusion est tout ce qu'il me reste.

*

QUELQUES HEURES AVANT.

Je soupire et monte les marches, mon cœur battant d'une frustration sourde. Lorsque j'atteins le sommet de l'escalier, je ne suis pas surprise de le voir, accoudé au mur, partiellement dissimulé dans l'ombre. Il attendait, comme toujours, imprévisible mais étrangement constant dans ses silences.

— Je suis ébahi que tu n'aies pas encore tenté de fuir. Tu commences à comprendre qui a vraiment le contrôle ici, murmure-t-il, sa voix douce, presque amusée.

Je le fixe, mon regard dur, avant de répliquer d'un ton sec :

— Je ne suis pas partie parce que je veux être celle qui flanquera une balle dans le crâne d'Émile.

PURSUED [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant