Je ferme les yeux, prête à encaisser le coup qui s'apprête à fendre l'air. Mon souffle est calme, presque résigné, mais au dernier moment, une voix ferme arrête l'élan du poing. Je reste immobile, la tête tournée de côté, les paupières closes, comme si ignorer la scène pouvait m'en protéger.
Le silence est oppressant, mais bientôt, le crissement désagréable d'une chaise raclant le béton me force à ouvrir les yeux. Lentement, sans le regarder directement, je perçois sa présence. Il s'est assis là, les jambes écartées, dominant l'espace avec cette nonchalance arrogante qui lui est propre. Évidemment, il ne pouvait pas simplement s'asseoir normalement.
Une lame froide frôle mon menton, m'obligeant à tourner la tête. Je croise enfin son regard. Liam, impassible, son visage d'une neutralité presque déconcertante, plisse les yeux comme s'il essayait de lire quelque chose sur mon visage. Mais je sais que ses pensées sont ailleurs, prêtes à basculer dans l'ombre. Ses yeux, autrefois pleins de menace, me toisent à présent avec une nouvelle intensité, une violence contenue, prête à exploser.
— T'as gâché ma petite fête, a-t-il dit d'une dénuée d'émotion.
— Tu l'as fait tout seul, rétorqué-je, le ton aussi plat que le sien.
Il hausse les sourcils, étonné que je réponde.
— Ah oui ? Et pourquoi ça ?
— Parce que tu aurais pu choisir de passer ton chemin.
Un léger sourire cynique étire ses lèvres alors qu'il se redresse lentement. Il commence à tourner autour de moi, un loup affamé scrutant sa proie. Je sens chaque fibre de mon corps se tendre.
— Et pourtant, te voilà attachée à une chaise, dit-il en revenant face à moi, son regard appuyé sur mes poignets.
D'un geste brusque, il détache mes liens, me laissant masser mes poignets endoloris. Mais je n'ai pas le temps de savourer ce mince répit. Il s'avance, trop près, plongeant ses yeux sombres dans les miens, comme s'il cherchait à fouiller mon âme. Un sourire suffisant étire ses lèvres, et je sais que rien de bon ne sortira de sa bouche.
— Déshabille-toi.
Je crois avoir mal entendu...
— Je te demande pardon ?
Son rire, sans la moindre trace de chaleur, résonne dans la pièce. Il approche la lame un peu plus près, frôlant le tissu de mon haut, exerçant une légère pression.
— Oh, tu as très bien entendu, mon ange. Déshabille-toi. Si tu veux éviter que je le fasse moi-même. Et crois-moi, ça serait beaucoup moins agréable.
Je serre les dents, refusant de céder à cette humiliation. Je veux garder le contrôle, ne serait-ce qu'un instant. Juste une fois, je veux inverser les rôles, lui faire sentir la perte de pouvoir. Mais c'est plus facile à dire qu'à faire.
Liam observe mon hésitation avec une lueur malicieuse dans les yeux, savourant ce moment de domination. Il attend patiemment, sûr de sa victoire.
— Bien, je vois. Madame n'est pas coopérative, murmure-t-il, son sourire se transformant en un rictus.
Alors que je m'attends à ce qu'il arrache mes vêtements, il s'assied calmement, son téléphone à la main. Un clic, un glissement sur l'écran. Puis, il me tend une photo : une femme en larmes, ligotée, bâillonnée. Mes entrailles se nouent.
— Soit tu acceptes, soit elle souffre.
Je fronce les sourcils, examinant la photo. Mon esprit cherche désespérément une échappatoire.
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PURSUED [terminée]
Novela Juvenil"Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas" Difficilement, fatiguée, j'ouvre mes yeux. Il n'a pas bougé de place. Je suis trop faible et trop désarmée pour faire ou dire quoi que ce soit. Je suis à moitié nue, seuls mes sous-vête...