Chapitre 13. ✔️

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La main d'un des deux glisse sur ma peau, brûlante de terreur. Je me fige, prête à me défendre, mais l'autre m'agrippe le bras et le retourne, me maintenant immobile. Le brun au bonnet gris arbore un sourire cruel, un rictus qui se moque de mon désespoir. Sa main se referme autour de ma gorge, me compressant comme un objet sans valeur. Il penche son visage près de mon cou, et je sens sa chaleur écoeurante contre ma peau.

— Tu sens le propre, que c'est charmant, commente-t-il d'un ton suffisant, ses lèvres effleurant ma peau comme une infection insidieuse.

Je sens ma respiration s'accélérer, chaque inspiration un combat. Mes côtes se soulèvent, mes muscles intercostaux se contractent, mais je ne peux détacher mes yeux de celui qui me considère comme un simple bien, un chien à ses ordres. Ses lèvres se rapprochent trop près des miennes, et dans un élan de désespoir, je claque des dents et mord avec force. Le goût du sang explose dans ma bouche, amer comme le métal.

Il recule d'un pas, surpris, mais ce répit est de courte durée. L'autre, plus imposant, saisit mes cheveux et tire ma tête en arrière avec une telle violence que je crains d'être scalpée.

Au moins, il ne sourit plus.

Le coup qui frappe ma joue m'envoie au sol, mon corps heurte le sol avec un fracas sourd. Mes cheveux sont tirés, je ferme les yeux pour ignorer la douleur. Puis un autre coup, dans le ventre, m'aspire l'air de mes poumons, me laissant haletante et pliée en deux.

Des doigts se glissent sous mon menton, forçant mon regard à croiser des yeux bleus, perçants. Sa voix, chaude et séductrice, s'infiltre dans mon oreille, faisant vibrer chaque mot sur ma peau meurtrie.

— Tu es à nous pendant une bonne heure. Arrête d'essayer de te débattre, c'est mieux pour toi et pour ton joli corps, murmure-t-il, comme une promesse de souffrance.

Je ne réponds rien, mais cesse de me débattre. Je ne peux pas me soustraire alors que je suis encore sonnée par le coup que je viens de recevoir. Je ne peux pas me défendre alors que les courbatures et la douleur infligées par le frustre tueur me démangent encore. Mes yeux sont lourds. Je peine à rester complètement éveillée. Ma tête tourne. Elle reste à plat comme une massue sur le parquet.

Un cri terrible et prolongé traversa tout à coup la pièce ; insupportable pour quelconque oreilles. Un hurlement strident, continue, insistant... Désespéré. Cette violence hante le salon. Un pied sur mon poignet droit m'empêchait tout mouvement, alors qu'une cicatrice se formait sur mon bras gauche étendue sur le sol de force.

Ils sont plus forts et plus grands que moi. Il ne m'a pas fallu longtemps pour le réaliser. Je deviens simplement sourde et insensible à leur toucher ; je n'entends même plus rien comme s'ils étaient partis. Tout ce que je sens est la brûlure de l'entaille, le sang qui dégouline le long de mon bras, la douleur de mon corps, lourd et affaiblie.

Une larme s'échappe, traînant avec elle la honte et l'angoisse. Je détourne la tête, fuyant leur regard, mais ils ne me laissent pas de répit. Ils me relèvent, m'asseyant sur une chaise, sur les genoux de l'un d'eux. L'autre me tient la gorge, sa prise est celle d'un prédateur.

Ils commencent à me dévêtir, dénudant ma poitrine, leurs yeux sont des flèches de salissure, pénétrants. Je lutte intérieurement, mais chaque mouvement est une douleur insupportable. Mes larmes ne cessent de couler, et un sanglot désespéré s'échappe de mes lèvres.

Des doigts rugueux descendent le long de mon corps, explorant ma peau comme une proie. Je me débats faiblement, mais une main s'enroule autour de mon ventre, me clouant à la chaise.

— Arrêtez, supplie-je, ma voix un murmure brisé.

Les larmes coulent sans s'arrêter, j'essaye de parler malgré un membre salissant qui couvre mes lèvres.

PURSUED [terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant