Mon père avait enfin lâché son livre et rejoins ma mère sur les serviettes, ils nous regardèrent arriver sans nous donner le moindre espoir de récupérer les draps de plage sur lesquelles ils étaient, ce qui n'était pas un soucis car je savais très bien qu'il y en avait encore deux autres dans le sac que j'avais apporté sur le sable, j'en tendis une à Mathilde.
« L'eau était bonne les filles ?
- Super Jeanine ! On se sent revitalisée.
- Ouais confirmais-je. Mais là on est revenue bronzer un peu.
- Très bien, répondit ma mère. Dans un petit moment on rangera tout et on ira manger une glace à l'italienne avant de rentrer.
- Déjà maman ?
- Oui, il va être seize heure et tu sais que ton père à horreur des bouchons. »
Nous en avions eut un aperçut ce matin même, mais de là à partir si tôt...
« Dans une heure et demi, on sera tous dans la voiture, confirma mon père, arrivés premiers, premiers partis. »
Que répondre à ça ?
Nous nous étendîmes de façon à n'avoir que nos visages sous la protection du parasol et le reste exposé au soleil. Après un rapide massage à la crème solaire, Mathilde vint se blottir contre moi. Je regardais les gens évoluer autour de nous mais personne ne semblait faire attention à la jolie blonde allongée dans les bras de la petite brunette et cela me convenait parfaitement. Mes parents eux aussi semblaient être dans leur petite bulle, ce qui signifiait que vraiment personne au monde ne faisait attention à nous. Je collais ma tête à celle de Mathilde et je me mis à lui faire des petits bisous dans les cheveux. Une vingtaine de baisers plus tard, elle se retourna sur moi et embrassa mes lèvres. Lorsque nous nous séparâmes, mes parents nous regardaient en souriant. Me connaissant, j'aurai du être morte de gêne, quand je pense que même avec Logan, on ne s'embrassait jamais en présence de mes parents or, là, je me sentais merveilleusement bien. Je me dis que j'aurai du faire la rencontre de Mathilde avant de le rencontrer lui. En repensant à Logan, je me dis que niveau câlin, il ne m'avait jamais procuré autant de plaisir que Mathilde tout à l'heure et pourtant, d'après elle, ce n'était que le début. Avec Logan, le premier rapport fut plutôt douloureux, nous étions chez moi, nous nous connaissions depuis trois mois et il était temps de franchir le pas d'après mes copines. Elles argumentèrent en me disant que le faire avec les mains ne comptait pas, qu'il n'allait pas toujours se contenter de ça. Profitant d'une absence imprévue de mes parents, nous le fîmes. Il me fit mal en étant un peu brusque, et une fois la douleur passée, l'acte devint rébarbatif. La même lassitude revint à chaque essai. La quatrième ou cinquième fois, nous avions essayé de changer de position, il en connaissait quelques-unes qu'il m'expliqua, mais il n'y avait toujours que lui qui poussait des petits râles graves. J'avais fini par abandonner l'idée du plaisir dans un lit puis Mathilde arriva dans ma vie.
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Jour de grève [terminé]
RomanceÉmilie, jeune lycéenne, découvre la tendresse d'une façon inattendue