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Mathilde revint juste après que j'eus une nouvelle fois relu le message, elle me demanda immédiatement si j'allais bien et s'excusa de m'avoir laissé si vite tout à l'heure, je me dis que je devais avoir une tête horrible, je me sentais fatiguée et énervée. La fatigue était due à la journée passée à la plage, l'air marin épuise, c'est connu. Quant à l'énervement, il résultait du message que j'avais reçu, j'avais le sentiment d'avoir été trahis par une amie que je considérais comme proche, que mon petit-ami (enfin ex-petit-ami maintenant) n'avait jamais eut confiance en moi. Était-ce pour cette raison qu'il m'envoyait des messages me demandant ce que je faisais dix fois par jour ? J'avais beau me dire qu'au moins je n'aurais pas à chercher d'excuse pour rompre avec lui, je me sentais frustrée. J'en parlais à Mathilde sur le chemin, retournant chez moi, je lui montrais même le message.

« Yaëlle... c'est pas une petite brune à lunettes ? Avec de gros seins ?

- Si, répondis-je. Elle traîne avec nous depuis qu'elle est au lycée.

- Elle bave sur tous les mecs qui passent. »

je ne l'aurais pas dit de cette façon mais il est vrai qu'elle donnait son avis sur tous les garçons qui côtoyaient de près ou de loin notre petit groupe.

« À mon avis, ajouta Mathilde, tu vas pas tarder à les voir ensemble. Tu devrais t'y préparer.

- Je m'en fiche, après tout moi aussi je suis amoureuse de quelqu'un donc... Il fait ce qu'il veut. »

Nous venions de passer le coin de ma rue, marchant côte à côte pour ne pas que les gens de notre ville voient que nous étions ensemble et Mathilde me regardait fixement, d'une étrange façon mais sans rien dire. Mes parents avaient évidemment fini de ranger ce qu'il y avait dans le coffre de la voiture, mon père s'affairait déjà à préparer le repas alors que ma mère revoyait son planning de la semaine à venir. Nous nous dirigeâmes directement dans ma chambre, ma petite-amie posa son sac au pied du lit puis vint me saisir par la taille.

« Alors comme ça, dit-elle, tu es amoureuse ?

- Oui, ça se pourrait bien. »

J'approchais mon visage du sien pour l'embrasser mais elle se recula d'un pas.

« Il a bien de la chance alors. »

Je n'en croyais pas mes oreille, je pensais qu'elle le faisait exprès mais à voir sa mine boudeuse et ses yeux larmoyants, elle me faisait une vraie crise de jalousie. Je la saisis doucement par le menton et la força à me regarder.

« C'est de toi dont je suis amoureuse. Ta douceur, tes câlins, tes baisers m'ont enflammés le cœur ; Je cherchais simplement un moyen pour éloigner Logan de ma vie, c'est fait. Maintenant plus rien ne nous empêche d'être ensemble. »

Sur quoi, mes lèvres se posèrent sur les siennes, et nous nous embrassâmes passionnément. 

Jour de grève [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant