Quatrième année VI

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Hello ! Oui bon j'ai décidée de publier deux chapitres en ce jour ! Je me suis avancer dans l'écriture de plusieurs parties aujourd'hui !
Je pense publier une partie chaque jour ou tout les deux jours, je ne sais pas !

Je voudrais également dire que vos commentaires me font tellement plaisir, ça me donne toujours envie d'aller plus loin dans cette histoire ! ❤️

Bonne soirée ! ❤️

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Elysa sortit de l'infirmerie en se frottant la tête, le sort de l'infirmière avait été désagréable, elle avait bien cru qu'elle allait vomir. Elle soupira, elle devait se rendre chez le directeur. Peter avait été convoqué quelques minutes avant elle, l'infirmière avait réussi à retirer la plupart des traces d'encre du visage de Peter, mais il lui restait de l'encre sur son visage. Elysa ne lui avait pas accordé un regard, elle avait sa part de faute, mais lui aussi. Elle s'était déjà excusée auprès des garçons, du moins, elle s'était excusée pour une petite partie et c'était déjà assez. Elle avait essuyé leur remarque et partie de rigolade. Elle arriva devant la porte de Mcgonagall et frappa avec hésitation.

-Entrée.

Elysa ne se fit pas prier, elle ouvrit la porte en bois et se glissa dans le petit bureau. Une odeur de vanille flottait dans l'air, elle fut surprise, elle s'attendait à autre chose.

-Assit.

Elysa s'avança vers l'une des chaises et s'assit lentement. Le ton froid de son professeur n'annonçait rien de bon. Le professeur la regardait intensément avant de poser sa plume d'un geste lent.

-J'ai envoyé un hibou à vos grands-parents. Peeves a annoncé votre part dans l'accident concernant Peter, c'est vrai ?

Elysa hocha la tête.

-Je tiens à dire q...

Mcgonagall leva la main pour la faire taire, sa professeure semblait agacée. Elle retira ses lunettes et les posa sur son bureau.

-Vous ressemblez à votre père trait pour trait... Et vous avez le même goût pour les farces... Un soupir sortit de sa bouche. Ragnar avait également du talent pour se battre sans baguette, je suppose qu'il vous l'a enseigné, ça aussi ?

Elysa retint son souffle, pourquoi évoquait-elle son père ? Elle semblait le connaître, ce qui la surprenait un peu plus.

-Oui.

Un mince sourire étira ses lèvres. Son père lui avait montré des techniques, qui au début, étaient innocentes, mais Elysa s'était montrée talentueuse. Son père répétait que c'était pour se défendre des garçons. Cette pensée la fit sourire, il n'avait pas eu tort.

-Écoutez Elysabeth. Tout accident mérite punition. Vous seriez collée durant tout le mois de novembre ainsi que décembre.

-Mais...

Le professeur leva une nouvelle fois la main.

-Je sais les rumeurs en ce qui vous concerne, mais ce n'est pas une raison d'avoir fait exploser de l'encre au visage de Peter, vous vous rendez compte du temps qu'il va passer avec cette tête ?

Elysa craqua et éclata de rire sous les yeux étonnés de sa professeure. La tête de Peter était comique. Il passerait plus d'un mois avec cette tête et se serait sa meilleure récompense. Mcgonagall regarda la jeune fille rire avant de hausser le ton.

-Assez Ragnarök, je suis sûre que dans des circonstances différentes, vous auriez préféré que personne ne se moque de vous, assura-t-elle un mince sourire aux lèvres.

Elysa ne savait pas comment elle devait le prendre ou même intercepter le sourire de sa professeure.

-Vous avez raison... C'est méchant, grimaça-t-elle en se raclant la gorge.

Minerva Mcgonagall hocha la tête et remit ses lunettes. Elle ouvrit son tiroir et déposa une enveloppe du ministère de la magie devant la jeune fille.

-Elle est arrivée ce matin.

Elysa reconnut son nom sur l'enveloppe officielle, une bouffée de chaleur l'envahie elle n'avait plus envie de rire à présent. Elle avala difficilement sa salive.

-C'est la date du tribunal... ?

Sa professeure haussa les épaules.

-L'enveloppe est à votre nom.

Elysa hocha la tête avant d'ouvrir l'enveloppe, elle déplia le papier jauni avant de lire. Son estomac se contracta d'une façon douloureuse, elle avait l'impression que son cœur s'était brisé pour une deuxième fois en une seule journée. La pièce tourna rapidement, sa vue se brouilla.

-Elysabeth... ?

Elle releva les yeux vers sa professeure les larmes aux yeux.

-Ils l'ont condamné à mort.

Son monde venait de s'écrouler.

-Mais... le tribunal... Il devait avoir un tribunal..., réussit à dire Elysa.

Le professeur lui prit la lettre des mains. Le tribunal avait avancé la date, sans même l'annoncer à la fille unique.

-Ragnarök... Je pense qu'il faudrait contacter vos grands-parents.

Elysa hocha la tête.

-Il faut que...

Elle ne finit pas sa phrase qu'elle sortit du bureau en vitesse. Elle courait à présent aux toilettes des filles. Le froid d'octobre la glaça jusqu'à l'os. Elle serrait à présent les parois du lavabo, la douleur était si grande qu'elle ne savait même plus si elle devait pleurer ou crier. L'air commençait à manquer dans ses poumons, les larmes franchirent rapidement ses yeux. Elle se laissa tomber à terre. Elle allait être seule dorénavant. Son meurtrier de père allait mourir et la laisser seule auprès des gens qu'elle n'aimait même pas.

Elle sentait la crise de panique s'accrocher à chaque parcelle de sa peau. Elle allait être seule. Son monde commençait à voler en éclats, sa respiration se faisait de plus en plus rapide, son cœur avait pris de la vitesse. La peur avait dorénavant pris le dessus, son père allait mourir et elle serait seule. Seule parce qu'elle avait tout raté, tout.

Si son père avait pris cette voie, c'était de sa faute. Elle était une sang-mêlé, jamais elle n'aurait dû voir le jour. Elle serra les poings. Elle avait tout perdu. Les larmes dévalaient ses joues et sa vue se brouillait. Elle compta jusqu'à dix, elle devait se calmer. Mais son cœur et son esprit n'étaient pas de cet avis. Elle sanglota de plus belle. Elle posa la tête sur ses genoux et tenta de se calmer. Elle avait tout perdu. Sa mère s'était tuée par sa faute. Elle avait hérité du don de son père, elle avait forcé sa mère à faire face aux critiques et aux insultes. Elle avait tout raté. Elle en payait les conséquences. Elle éclata en sanglots une nouvelle fois. C'était de sa faute, tout était de sa faute. Elle prit une longue respiration et se releva. Elle s'accrocha à nouveau aux parois du lavabo, ses doigts en étaient devenus blancs. Elle était prise de nausée.

Elle avait condamné à elle seule ses deux parents.

Elysa Ragnarök et les Maraudeurs ( EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant