Elysa Ragnarök et les Maraudeurs ( EN CORRECTION)

Le pacte

Une immense couche de neige était tombée au manoir des Ragnarök, le domaine semblait être à l'abandon, l'herbe était haute à travers la neige, et aucun chemin n'était déneigé. Le cœur d'Elysa se serra, ce manoir avait été magnifique autrefois, une part des Ragnarök vivait à travers le manoir. Et il n'y avait plus personne, personne n'était là pour garder ce manoir en vie.

Henry Ragnarök semblait ne pas se préoccuper des lieux ou d'Elysa, il s'avança à travers la couche de neige menant à la grande porte, Elysa le suivit à contrecœur. Les yeux de la jeune femme parcouraient chaque millimètre du jardin, elle sentait qu'elle ne reverrait plus cet endroit avant un long moment. Henry sortit une clé en argent de sa poche et ouvrit la porte, il rentra le premier sans gestes de courtoisie envers Elysa. Une odeur de renfermer fit retrousser le nez d'Elysa. Elle fut surprise de constater que rien n'avait changé depuis le départ précipité auquel elle avait eu le droit avec sa grand-mère. La poussière s'était accumulée sur chaque tableau, chaque statue, chaque meuble, sur le plancher et le grand escalier. Tout était mort avec ses grands-parents. Elle suivit Henry jusqu'à la cuisine, son cœur manquant quelques battements lorsqu'elle découvrit que les débris de verre étaient restés à terre et qu'une grande tache brune s'était infiltrée sur le carrelage. Elle avala difficilement sa salive, elle espérait simplement que ce soit du café et non de sang.

Un silence gênant s'était à présent installé, Elysa ne se sentait pas à son aise dans une maison dans laquelle elle a vécu une partie de son enfance.

Henry déposa sa mallette sans ménagement sur le comptoir, toujours silencieux. Il sortit un tas de papiers tous portant le sceau des Ragnarök. Il s'assit sur une des chaises et mit ses lunettes sur nez. Il se racla la gorge et leva les yeux vers elle.

-Quand vous voulez, Melle Ragnarök.

Elle hocha la tête et monta sur la chaise qui lui faisait face. Il sortit une feuille du tas et ouvrit commença.

-Étant la dernière héritière des Ragnarök, vous disposez des biens en totalité des Ragnarök, expliqua-t-il d'une voix neutre. D'une fortune équivalant à...

Elysa haussa un sourcil.

-Un problème ? demanda-t-elle.

Sa tête tomba en avant et finit sa trajectoire dans un bruit lourd contre le comptoir en marbre. Elysa retint un hurlement de frayeur, elle s'était relevée en vitesse de sa chaise prête à sortir sa baguette de sa poche.

-La fortune importe peu... s'éleva une voix à l'entrée de la cuisine.

Elysa releva les yeux vers celui qui avait parlé. Voldemort. Elle retira la main de sa poche et soupira.

-Il ne méritait pas la mort, s'emporta-t-elle d'une voix dure.

-La mort est un sacrifice, répondit-il.

-Ce sacrifice n'était pas obligatoire, ajouta-t-elle.

Il serra les poings, la situation semblait l'énerver. Elle avait toujours quelque chose à ajouter qu'il le mettait toujours en colère. Il s'approcha d'elle en vitesse et colla son visage au sien, un sourire étira ses lèvres. Elle n'avait même pas frémi.

-Je suis ton maître, tu me dois obligeance, assura-t-il durement.

Les muscles de sa mâchoire tressautèrent. Elysa ne quitta pas son regard, elle n'allait pas s'abaisser à ce genre de soumission. Elle devait toujours garder le dessus de la situation, même si elle haïssait la peur qui naissait au creux de son estomac. Il n'y avait plus d'issus à présent. Elle devait jouer le jeu jusqu'au bout et peu importe ce qui en resterait.

-Je sais.

Il la fixait toujours d'un regard menaçant, elle avala difficilement sa salive.

-Maître. Elle serra les dents, dire ce simple mot lui coûtait beaucoup de dignité.