Elysa Ragnarök et les Maraudeurs ( EN CORRECTION)

Sixième année VI

Voldemort.

Elysa resta figea face à la vision d'horreur qu'elle avait sous les yeux. Voldemort, n'était plus le beau jeune homme qu'elle avait rencontré quelque temps plus tôt. Elle faisait face à quelque chose d'horrible, le décrire comme un homme serait une erreur. Il n'était plus un homme dorénavant. Sa peau n'était même plus pâle, mais presque translucide, elle pouvait distinguer les veines bleues à travers sa peau. Ses doigts fins semblaient se fragiliser au simple contact qu'il avait sur sa baguette blanche. Son corps entier était fragile. Le pouvoir. Il lui avait fait cette remarque lorsqu'il avait encore les traits d'un homme, mais cette fois-ci, il n'était plus qu'un monstre. Si c'était le prix du pouvoir autant rester neutre, pensa-t-elle. Il n'avait pas bougé, il se trouvait debout à la regarder d'un œil examinateur, un petit sourire étirait ses lèvres.

-Tu ressembles à ton père, dit-il enfin. Le même regard. Il rit, un rire bref. Ce regard remplit de détermination... Ton père comme ton grand-père avait des ambitions de gagnants...

-Jusqu'à ce que vous les tuiez, dit-elle la gorge serrée.

La douleur lui retournait le cœur.

Il fit basculer sa tête en arrière et poussa un soupir. La situation semblait tout à coup l'ennuyer. Il voulait parler de sa vie à elle, pas de celles qu'il avait enlevées.

-Il était préférable qu'ils meurent, conclut-il.

-Préférable ? Elle haussa un sourcil. Et si je pense qu'il est « préférable » de vous tuer ?

Il releva le regard sur elle, ses yeux semblaient briller d'intelligence ou de folie. Un sourire machiavélique étira ses lèvres, montrant de ranger de petites dents. Il s'approcha d'elle laissant un mètre pour les séparer.

-Oh, oh... Elysabeth Ragnarök pense qu'elle peut me tuer, moi ?

-Ou bien Dumbledore... Ajouta-t-elle, prise au dépourvu.

Son sourire s'effaça laissant la colère prendre le dessus. Il s'avança brusquement et la plaqua contre la cheminée sa main serrée contre sa gorge. Elysa manqua d'air rapidement, il resserra son emprise autour de son cou.

-Personne, ne me tuera. Il insista sur chacune des syllabes. La rage s'était imprégnée dans son regard. Le règne de Lord Voldemort sera grand. Personne n'arrivera à me détruire. Il approcha son visage du visage d'Elysa, qui suffoquait par le manque d'air. Personne ne m'arrivera à la cheville.

Les poumons d'Elysa se retrouvaient en manque d'air, elle pouvait les sentir brûler. La panique mit en alerte son cerveau et la peur lui faisait perdre ses moyens. Jamais elle n'aurait cru se retrouver en position de faiblesse face à ce Voldemort et pourtant, il avait tué sa famille. Elle devait agir, elle le savait, mais aucun de ses membres ne semblait pas vouloir bouger. Elle allait mourir, ici par les mains du meurtrier qui avait tué la moitié de sa famille.

Un sourire sournois étira les lèvres de Voldemort, il la laissa tomber à terre. Le feu de la cheminée crépitait toujours derrière elle, la chaleur devenait étouffante à chaque bouffée d'air. L'air lui brûlait les poumons, elle mit un certain temps pour reprendre les esprits. Elle rampa presque pour se protéger de la cheminée derrière elle. Le regard de Voldemort remplie de mépris se posa sur elle, il réprima un sourire moqueur à la façon qu'elle avait de ramper face à lui. Il pensait avoir gagné la bataille, il l'avait terrorisé, il lui avait montré un petit aperçu de son pouvoir. Il lui montrait qu'il avait le monopole de la situation.

Elysa rampa jusqu'à un petit fauteuil de la couleur de sa maison, elle s'y adossa pour reprendre une respiration normale, ses poumons sifflaient à chaque reprise d'air. Sa tête tournait et une douleur naissait petit à petit.

-Tu fais honte à ta famille, ta grand-mère s'est battue pour sa vie, elle. Sa remarque était remplie de sous-entendu, qui blessa Elysa malgré elle.

Elle était faible, elle le savait. Personne ne pouvait avoir autant de tempérament qu'Elysabeth Ragnarök. Une femme forte au tempérament destructrice. Elysa avait fini par prendre exemple sur elle. Une vague de honte s'empara d'elle, jamais elle n'arriverait à la cheville de sa grand-mère.

-Que dirait papa ? demanda-t-il dans un ton faussement intéressé.

-Qu'est-ce que vous me voulez, à la fin. Je ne suis personne. Juste moi. Pourquoi s'en prendre à une famille qui ne demande qu'à vivre sa vie de famille normalement, sa voix se brisa malgré elle.

Il releva le visage, sa question l'avait intéressé, il s'approcha d'elle dans un pas rapide. Il s'arrêta à quelques mètres, la dominant dans sa position.

-Qu'est-ce que je veux... Il tapa son menton du bout de l'index. Je te veux, toi. Elysabeth Ragnarök. Ta vie comme ta mort.

-Pourquoi s'intéresser à une simple sorcière sans importance ?

-C'est là, que tu te trompes. Tu es d'une importante lorsque tu détiens un grand pouvoir.

Elysa haussa un sourcil et éclata de rire. Un grand pouvoir, elle n'était pas une bonne sorcière, elle avait le don, mais il s'arrêtait là. Elle réussissait que rarement ses potions, ses sorts étaient bons mais pouvaient être meilleurs. Elle ne possédait pas de grands dons.

-Je t'offre un marché.

Elysa arrêta de respirer un instant. Un marché. Son père avait accepté un marché et le résultat était qu'il en était mort. Elle secoua la tête.

Un rire moqueur sortit de sa bouche.

-Tu devrais l'écouter avant de répondre.

-Faire des marchés résulte de la mort avec vous, répondit-elle.

Un sourire étira les lèvres de Voldemort, un sourire presque rare.

-L'intelligence mène souvent à la mort.

-Il faut être idiot pour marchander avec vous ? Vous insinuez, quoi ?

-Je n'insinue pas que tu n'es pas intelligente, mais généralement ceux qui meurent, ne le sont pas. Il hausse les épaules. Ils ne pensent jamais à couvrir leurs arrières, ils pensent être en sécurité jusqu'à ce qu'une étincelle les tues. Un sourire presque sadique étirait ses lèvres.

-Donc mon père et mon grand-père étaient des idiots ?

Il ne répondit pas toute de suite, elle répondait comme par automatisme, il comprit ce qu'elle était en train de faire.

-Tu essaies de gagner du temps, je me trompe ? dit-il. Les cours ont commencé et tu te demandes qui viendra te chercher ? Il sourit une nouvelle fois. Ne t'en fais pas. J'ai tout réglé.

Elysa en eut la respiration coupée, que voulait-il dire par là ? Il aurait tué d'autres personnes pour empêcher d'être interrompus ? L'idée qu'une personne vienne la chercher était la meilleure chose. Meilleure que se battre en duel contre Voldemort. Elle pouvait sentir sa baguette dans sa poche, le contact contre sa main la brûlait d'une envie, mais son faible niveau la tuerait sur le coup. Elle devait être intelligente sur chacune de ses paroles.

-J'écoute, dit-elle finalement.

-Quoi donc ?

-Ton marché.