Elysa Ragnarök et les Maraudeurs ( EN CORRECTION)

Vacance III

-Souviens-toi, Lord Voldemort arrive.

Ses mots allaient la hanter un long moment, elle ne connaissait même pas ce nom ni même cette personne. Son père n'avait pas mentionné cet homme, du moins pas Lord Voldemort. Et d'ailleurs qui pouvait avoir un nom aussi ridicule ?

Il l'avait laissé dans la forêt sans demander son reste, il s'était volatilisé rapidement. Elysa était figée sur place, elle n'osait même plus bouger. Le froid la poussait à rentrer au plus vite dans la maison.

La chaleur lui piquait les mains et ses pieds nus qui avaient pris une teinte violette. Elle avait allumé la cheminée de sa chambre et s'était laissé tomber dans son lit. Elle avait jeté la cape de Lord Voldemort dans la poubelle avec un geste insignifiant. Elle remonta ses couvertures jusqu'au cou. Quelque chose n'était pas clair dans cette histoire. Il menaçait réellement les sang-mêlé et les sangs de bourbe dans une guerre meurtrière ? C'était impossible. Le gouvernement du monde magique, et peu importe le monde dans lequel il ferait sa guerre, ne le laisserait même pas gagner cette guerre.

Et pourtant, son père s'était rallié à lui, il avait déclenché cet acte meurtrier pour lui, pour ce monstre. Si son père avait commis cet acte alors d'autres sorciers s'allieraient à lui, elle connaissait déjà une famille qui serait première à se battre à ses côtés. Les Black haïssaient les moldus et ceux qui n'étaient pas sang pur, ils trouvaient ça répugnant tout comme ce monstre. Un frisson la parcourra jusqu'à l'échine, une guerre allait avoir lieu dans le monde magique.

Une douche brûlante lui avait fait un bien fou, elle enfila un gros pull en laine, un pantalon noir ainsi que ses bottes en caoutchouc. Le manoir était plongé dans un silence, comme à son habitude depuis la mort de Ragnar Ragnarok, plus une once de joie flottait dans la maison. Elle avait l'impression de vivre dans un manoir abandonné. Il n'y avait plus de domestiques depuis quelques mois déjà, seulement le jardinier qui ne mettait jamais les pieds dans le manoir. Les Ragnarök s'étaient plongés dans une tristesse sans nom et Elysa en était la raison. Avoir la fille unique de leur fils, qui avait en plus les mêmes traits que leur fils, les blessait au plus haut point. Elle se demandait si elle pouvait aller vivre autre part que chez ses grands-parents, sans doute que ça ferait du bien à tout le monde. Elle se sentait mal à l'aise avec leur présence, surtout avec sa grand-mère qui pouvait la fixer plusieurs minutes avant de quitter la pièce en marmonnant.

Elle se demandait si les parents de sa mère seraient prêts à l'accueillir, mais ils étaient moldus et ne savaient même pas que leur fille avait épousé un sorcier, ils ne savaient rien du monde des sorciers. Ils échangeaient souvent des lettres par voie postale, mais rien de plus. Elysa ne les voyait que quelques jours durant l'année. Elle leur toucherait un mot dans sa prochaine lettre. Elle ne serait que majeure à ses dix-huit ans, après ça, elle serait libre de quitter ce manoir lugubre.

Elle rentra dans la cuisine d'un pas lent. Sa grand-mère était penchée sur le plan de travail à beurrer une tartine alors que son grand-père lisait le journal islandais. Le jour n'était même pas encore levé, il se lèverait aux alentours d'onze au plus tard, la joie de l'hiver islandais !

Elle versa du chocolat dans sa tasse, et s'assit à côté de son grand-père. Il se tourna vers elle comme à son habitude.

-Bien dormi ? demanda-t-il d'une voix neutre.

-Oui.

Ils avaient pris l'habitude de parler en islandais en longueur de journée, Elysa avait retrouvé son petit accent islandais qui faisait rire James lorsqu'elle n'arrivait pas à réciter un sort à cause de son accent.

-Tu es sorti cette nuit ?

Elysa eut un frisson qui lui parcourait le corps. Comment pouvait-il le savoir ? Elle avait fait attention à ne pas réveiller ses grands-parents. Elle porta sa tasse à sa bouche. Son grand-père continua en voyant que sa petite-fille ne lui répondrait pas.