Elysa Ragnarök et les Maraudeurs ( EN CORRECTION)

Cinquième partie XIV

-Joyeux anniversaire ! Seize ans, ça se fête.

Elysa releva les yeux pour regarder Sirius qui lui tendait un paquet violet. Elle resta plantée à le regarder d'un regard interrogatif, il soutient malgré tout le regard.

-C'est ton anniversaire, non ?

Elle hocha la tête et détourna le regard vers l'âtre de la cheminée. C'était son anniversaire et celui du jour où sa mère s'était suicidée. Elle devait appeler ça un anniversaire de mort ? Elle ne savait même pas. Sirius s'assit sur le siège à sa gauche et déposa le paquet de ses genoux. Il la fixait toujours, il semblait vouloir déchiffrer ses pensées d'un simple regard.

-Rémus m'a...

Elle le coupa.

-Je me fous de Rémus, lança-t-elle d'une voix dure.

Sirius leva sa main en signe de paix. Un rictus déformait ses lèvres malgré tout. Il aimait la voir devenir agressive sur le moment. Il passa une main dans ses cheveux pour repousser quelques boucles, mais garda son sourire charmeur.

-Je dois tenir pour quel parti ? demanda-t-il.

Elysa se tourna vers lui, elle aurait pu croire qu'il prenait ça pour de la rigolade, mais son regard était sérieux. Il la fixait toujours intensément.

-De ton ami, je suppose.

Il secoua la tête. Lorsque Rémus avait parlé de son altercation, il avait vu rouge et avait plaqué son ami contre le mur de la salle de classe devant les élèves surpris d'une telle violence entre les amis. Sirius avait toujours considéré Rémus comme un de ses proches amis, mais Elysa restait sa petite-amie. Il aurait dû se sentir coupable de choisir l'amour à l'amitié et pourtant, il savait qu'il faisait le bon choix.

-Écoute Sirius, Rémus a fait son choix et c'est génial pour lui ? Ça conclut qu'il vient de perdre une amie qui lui faisait pitié et je viens de perdre un ami en carton. Alors tout est bien qui finit bien, non ?

-Non.

Elysa roula des yeux. Sirius voulait toujours fixer les problèmes des autres. Il voulait toujours que tout soit normal, que son groupe d'amis reste uni et pourtant la vie n'était pas aussi facile.

-Il te doit des excuses.

Elysa eut un rire sans joie. Elle ne voulait pas des excuses de Rémus parce qu'il conclurait qu'elle devait faire les siennes à son tour.

-J'ai frappé son ex, fit-elle remarquer.

-Tu ne l'as pas fait, Elysabeth. Je sais que tu en es capable, je peux que l'affirmer et ça me plaît ! Elysa roula des yeux avant de réprimer un léger sourire. Mais tu n'irais pas à la frapper de cette façon. J'ai vu Haley quitter le bureau de Dumbledore, elle avait peur, elle n'a jamais eu peur de toi. Et pourtant, elle savait ton caractère, elle n'a jamais eu peur. Elle était terrifiée de ce qui pouvait surgir devant elle.

Elysa baissa les yeux, il n'avait pas tort. S'il pensait ça, les autres le devineraient aussi.

-Tu sais qui c'est ?

Elle hocha la tête. Sirius se rapprocha un peu plus, Elysa pouvait sentir son souffle sur sa joue.

-Tu peux me le dire ?

Elle secoua la tête.

-Non, j'ai promis de garder le secret. Tu risquerais d'y être impliqué comme le reste de l'école.

-D'accord.

-D'accord ?

Elysa fronça les sourcils, il ne pouvait pas être d'accord. Il était toujours en train de chercher la réponse, il ne pouvait pas s'arrêter à un simple « d'accord ».

-Écoute Elysa, on a chacun nos secrets. J'ai les miens comme tu as les tiens. Mais je te jure que si Rémus refait une fois de plus ce geste, je te jure que je lui rends la monnaie de sa pièce.

Ses paroles étaient dures, les muscles de la mâchoire se contractaient l'espace d'une seconde. Elle ne voulait pas gâcher leur amitié.

Elysa se demandait quel genre de secret il pouvait lui cacher.

-D'accord.

-D'accord ? Un sourire moqueur étirait ses lèvres.

Elle lui donna un coup à l'épaule avant de rire.

-Aller ouvre ! Un petit sourire étirait ses lèvres.

Elysa regardait le paquet puis Sirius. Depuis le décès de sa mère, elle avait arrêté de fêter son anniversaire, elle trouvait qu'il n'y avait plus de sens, aucun. Elle n'avait plus de famille avait qui fêter son anniversaire.

-Demain, je préfère, s'exclama-t-elle avec une petite moue.

Il hocha la tête.

-Bien sûr.

Il déposa baiser sur son front. Son geste était rempli de douceur. Elysa se doutait qu'à partir de maintenant sa seule famille serait son groupe d'amis et personne d'autre.