Elysa Ragnarök et les Maraudeurs ( EN CORRECTION)

Quatrième année IV

Elysa croqua dans une pomme. La grande salle était plongée dans le silence, le lendemain du premier match de Quidditch qui avait défié les Serpentard contre Serdaigle. Un match intéressant, mais qui avait créé une tension à travers les maisons. Serdaigle, avait gagné son premier match, Serpentard, mauvais joueur avait voulu une revanche ou même une petite bagarre.

Le courrier arriva plus tôt que prévu, Elysa leva la tête.

-Enfin, murmura Haley un petit sourire aux lèvres.

-Tu attends quoi ? demanda Elysa, la bouche pleine.

-Des nouvelles de Tony, mon grand-père.

-Oh.

Elysa lui rendit son sourire. Rémus était à quelques mètres d'elle, elle savait qu'il écoutait leurs conversations. Elysa l'avait remarqué, il restait toujours aux aguets, elle se demandait pourquoi d'ailleurs. Il devait arrêter de la surveiller comme un psychopathe. L'année dernière, il le faisait au cas où elle aurait une crise de colère ou peut-être l'envie de « faire une scène » comme il aimait l'appeler. Elle recula doucement pour essayer d'avoir un minimum de vie privée.

Haley releva la tête presque ébahie, Elysa releva la tête et regardait ce qu'elle pouvait bien voir qui la rendait aussi surprise. Elle devait afficher la même tête qu'Haley. Un hibou aux plumes noir corbeau traversait la grande salle, une lettre dans son bec. Il arrivait dans sa direction. Il déposa dans un grand bruit l'enveloppe près d'elle. Le hibou avait du courrier, pour elle.

-Ça vient de qui ?

-D'Azkaban, murmura Elysa.

Elle avait reconnu l'écriture de son père. Il était interdit d'envoyer du courrier ou d'avoir un contact extérieur. Elle fronça les sourcils et récupéra l'épaisse enveloppe.

-Ça vient de to...

Elysa glissa ses doigts sur l'enveloppe, l'encre noire était creusée. Elle ne put retenir un sourire. Son père était un monstre, mais restait celui qui l'avait élevé et qui lui avait donné l'amour d'un père.

-Tu devrais aller la lire dans un endroit tranquille, murmura Haley.

Elysa s'aperçut que la plupart des Gryffondor avaient les yeux rivés sur elle. Elle serra l'enveloppe contre elle et quitta d'un pas lent la salle, même si elle avait voulu courir le plus vite possible. Elle traversa le petit parc. La douceur de l'automne la fit frissonner, elle alla s'asseoir contre le tronc d'un arbre.

Elle caressa du bout des doigts l'enveloppe, elle se demandait qu'elle aurait été la réaction de sa mère. Elle aurait sûrement souri, elle aussi. Elle savait que sa mère et son père étaient tombés amoureux au premier regard, un coup de foudre comme aimait le dire sa mère.

Son père aurait dû se marier avec la mère de Sirius, et la lignée des sangs purs aurait continué sa route, mais son père avait bravé les interdits pour se marier avec sa mère. Une histoire qu'il lui racontait souvent lorsque c'était son tour de lui raconter l'histoire du soir et Elysa ne s'en laissait pas. Tout le monde rêvait d'une histoire comme la leur.

Elle prit une grande inspiration et ouvrit l'enveloppe.

« Elysa(beth),

lire ta lettre m'a donné tout le courage que personne d'autre n'aurait pu le faire. Mon verdict va être rendu d'ici quelques jours et je sais aussi bien que toi que le baiser des détraqueurs m'attendra... La mort me pendait au nez depuis des années... Je dois te donner des informations... Mais cette chose, je te le dirais en temps et en heure... Je profite de cette lettre pour avoir une conversation normale avec ma fille qui doit bien être âgée de quatorze ans maintenant. J'aurais aimé participer à toutes tes rentrées à Poudlard comme un bon père... ta mère doit bien se débrouiller d'ailleurs, ta mère a toujours été une femme forte. J'ai appris sa mort il y a quelques jours à peine. La douleur a été si grande, je n'imagine même pas la tienne... J'ai détruit la vie de ta mère comme la tienne. Je suis désolé pour toutes ses catastrophes que tu as dû vivre... et tu dois me prendre pour un monstre... Mais sache que je ne m'en suis pas un, je t'expliquerai tout lorsque tu me rendras visite. Tu me rendras visite, pas vrai ?

Je dois te prévenir que je ne suis plus tout à fait le même depuis la dernière fois, je crois bien que les détraqueurs font bien leur travail. Mais ne t'en fais pas, j'agirais le plus normalement possible.

Avec amour,

Ton père. »

Elysa ne savait même pas comment réagir, elle ne savait même pas si elle devait lui répondre. Elle avait envie de crier pour se libérer de quelque chose qui lui poignardait le cœur. Elle aurait voulu que cette lettre lui apporte le soutien qu'elle aurait espéré, mais elle ne reconnaissait même plus son père à travers cette lettre.

Ses yeux lui brûlaient, mais elle ne laissa aucune larme couler, elle se refusait de pleurer.

Elle posa la lettre près d'elle, l'enveloppe n'était pas vide, un parchemin en mauvais état y était plié. Elle fronça les sourcils et le déplia lentement. Elle reconnut l'écriture de son père, la lettre était écrite rapidement, l'encre avait débordé à plusieurs endroits, la date de sa tuerie y était inscrite sur le côté du parchemin. Elle ne comprenait aucun mot du parchemin, la lettre semblait être écrite en runes. Elle fronça les sourcils, elle ne ressemblait en rien à celles qu'elle étudiait en classe.

-Elysa ?

Elle plia les lettres en vitesse et fourrait l'enveloppe dans son sac.

-Oui ?

Severus s'avançait vers elle d'un pas assuré. Un petit sourire étirait ses lèvres, Elysa répondit à son sourire.

-Tu vas bien ?

Elle hocha la tête et se releva pour lui faire face.

-Oui.

Il haussa les sourcils.

-Pourtant, tu as quitté la grande salle sans toucher à ton petit-déjeuner, fit-il remarquer.

Merde.

-Haley m'a fait remarquer qu'on avait un devoir à rendre pour la classe de potion, se justifia-t-elle, d'un air innocent.

-Quel devoir ?

Elysa se rendit compte qu'ils partageaient la même classe pour les potions. Elle allait devoir inventer un autre mensonge.

-Oui, mais seulement pour moi... Le professeur m'a surpris alors que j'insultais... Sirius ! Tu sais bien que c'était compliqué entre lui et moi.

Il hocha la tête. Elysa s'en voulait de lui mentir, mais elle ne voulait pas lui en parler. Parce qu'elle savait que les Serpentard le questionneraient après ça. Severus n'était sans doute pas populaire, mais il cachait bien son jeu sur certains points.