Elysa Ragnarök et les Maraudeurs ( EN CORRECTION)

Vacance II

Le contact de ses pieds nus contre la neige était comme une décharge électrique, sa tête s'en moquait. Elle voulait savoir pourquoi cet homme en avait après elle, et pourquoi elle lui appartenait.

Elle s'avançait vers le banc, personne. Elle jura mentalement. De légers flocons commençaient à tomber alors que son adrénaline chutait. Elle se retrouvait vêtue d'une simple chemise de nuit dehors avec une température qui ne montait jamais à plus de zéro degré. Un halo blanc se formait à chaque expiration.

Elle devenait paranoïaque. Comme ton père, raisonna une petite voix dans sa tête. Elle repoussa cette voix avec force. Elle se posa sur le banc où aurait dû se trouver l'homme. Elle se releva aussitôt, la place n'avait aucune trace de neige et pourtant, il avait neigé toute la journée. Elle regarda autour d'elle à la recherche de pas, elle avala difficilement sa salive. Des traces de pas étaient visibles sur la neige, des traces qui venaient de la forêt, la même forêt où elle avait aperçu l'esprit vengeur quelques années plus tôt.

Elle cédait le pour et le contre.

Quelques secondes plus tard, elle rentrait dans la forêt.

-Nox, murmura-t-elle.

Ses pieds étaient gelés tout comme ses mains. Elle serra ses bras contre elle, la lumière blanchâtre de la lune ne passait même pas à travers la couche de neige couchée sur les arbres. Un calme plat était tombé sur la forêt. Elysa commençait à paniquer doucement, pourquoi n'entendait-elle plus les oiseaux ou même les chouettes ? Elle prit une longue aspiration, l'envie de faire demi-tour la tentait. Elle fit demi-tour sans demander son reste, c'était stupide.

-J'avais parié que tu irais plus loin.

La voix fit écho à travers la forêt, Elysa ressentit la peur jusqu'à ses os. Un frisson d'horreur la fit frissonner, mais le froid la pétrifiait sur place. Elle pouvait sentir la présence de l'homme derrière elle, il déposa d'un geste brusque sa cape sur les épaules d'Elysa. Elle se retourna et brandit sa baguette, sa main tremblait de froid et non de peur. Elle connaissait des sortilèges pour se sortir de ce genre de situation, elle connaissait même le sortilège fatal, le même que son père avait utilisé avec cette baguette.

L'homme eut un rire moqueur, son visage restait caché dans l'ombre des ténèbres. Elysa ne recula pas sa baguette pour autant, il pouvait rire pour qu'elle se sente idiote avec cette posture, rien ne la ferait changer d'avis sur le fait qu'il était un danger pour elle.

-Voyons Elysabeth, dit-il d'une voix douce. Tu n'as pas à avoir peur, une personne bien vaillante te protège déjà, dit-il d'une voix rauque. Il s'approcha de la lumière que projetait la baguette d'Elysa. Tu n'es pas en danger avec moi.

Elysa eut un mouvement de recul, son visage avait changé en si peu de temps, sa beauté brute disparaissait peu à peu, son nez semblait s'être aplati, ses yeux perdaient encore leur lueur de vie. Sa peau était de plus en plus pâle. Il lui attrapa la main et rapprocha de son visage du sien. Un sourire démoniaque étirait ses lèvres bleues.

-On appelle ça le pouvoir, dit-il d'une voix dure. Je peux le sentir en moi. Il relâcha la main d'Elysa pour scruter la forêt. Il sortit sa baguette et projeta de la lumière. Une nouvelle ère commence Elysabeth. Une ère qui restera gravée dans l'histoire ! Ses gestes étaient expressifs à chacune de ses paroles. Je deviendrais le plus grand sorcier de tous les temps ! s'écria-t-il. Il s'avança vers elle, ils étaient si proches, qu'elle pouvait sentir son souffle sur le sien. Et ça, grâce à ton père. Un petit rire sortit de sa bouche. S'il n'avait pas créé toute cette agitation, je n'y serais jamais arrivée !

Elysa avala difficilement sa salive, la panique commençait à prendre le dessus sur toutes ses émotions, elle aurait dû rester dans son lit. Elle suivait des yeux l'homme, il semblait briller d'une intelligence folle. Elle se souvint alors du mot que son père lui avait laissé, où il lui disait que quelque chose arrivait, quelque chose de sombre. Elle avait jeté négligemment le papier dans la cheminée, parce que se souvenir de la démence de son père la brisait peu à peu, elle se rendit compte qu'il avait raison. Quelque chose arrivait ou plus tôt quelqu'un arrivait, et il était là. Déterminer à semer une nouvelle ère qui détruirait sans doute le monde dans lequel elle vivait.

Ses traits étaient maintenant déformés par la colère, il se tourna vers elle. Il s'approcha une nouvelle fois d'elle en courant presque, son visage était à présent collé au sien.

-Je sais à quoi tu penses, lança-t-il d'une voix mielleuse.

Elysa secoua la tête presque pétrifiée. Cet homme était dangereux, elle le savait. Elle devait fuir à la moindre chance, courir le plus loin possible et le plus vite possible. Elle prit une longue inspiration, le regard de l'homme était tiré par la colère et la curiosité.

-Je tuerais les personnes qui se mettront sur mon chemin, menaça-t-il. Et toi, Elysabeth, tu vas te mettre sur mon chemin ?

Il connaissait la réponse, elle le savait parce que son sourire s'élargit un peu plus. Il se rapprocha un peu plus, effleurant ses lèvres avec les siennes. Elysa eut un mouvement de recul, il venait de l'embrasser.

-Expelliarmus !

L'homme fut surpris et se retrouva à voler dans les airs, Elysa décida que c'était le moment de fuir. Elle prit donc la fuite dans la direction opposée de l'homme. Courir dans la neige était une mauvaise idée. Elle manquait de trébucher à plusieurs reprises. Elle étouffa un cri lorsqu'il se matérialisa devant elle, elle jura mentalement, pourquoi n'y avait-elle pas pensé ?

Son cœur cognait dans sa poitrine, la peur s'était accrochée à chacune de ses cellules. Elle se demandait si elle rentrerait vivante chez elle. Il s'avança, mais elle reculait.

-Tu as le caractère de ta moldue de mère et l'intelligence de ton père, lança-t-il d'une voix espiègle. Je peux sentir un immense pouvoir en toi, mais tu ne le sais pas encore... Sinon tu n'aurais pas commis cet acte stupide, continua-t-il d'une voix remplie de sous-entendu. Il regardait à présent son poignet. Ton père a misé beaucoup sur toi, et je comprends maintenant. Un faible rire sortit de sa bouche. Tu as le choix, Elysabeth. Le choix de me suivre ou bien... De mourir.

Le dernier mot eut l'effet d'un coup de poignard en plein cœur. La mort. Elle savait qu'elle ne suivrait pas cet homme dans sa nouvelle ère. Mais une nouvelle ère faite de quoi ? Un demi-sourire étira ses lèvres. Il se rapprocha un peu, elle n'aimait pas cette proximité qu'il voulait avoir avec elle, le souvenir du baiser qu'il avait voulu partager lui revenait comme un cauchemar.

-Imagine Elysabeth, un monde de sorciers.

-Ce monde est déjà un monde de sorciers, fit-elle remarquer.

Un sourire étira ses lèvres, il semblait heureux qu'elle ouvre la bouche.

-Hmmm... Je vois enfin cette confiance, susurra-t-il. Mais tu n'y es pas. Un monde rempli uniquement de sorciers. Finis ses monstres sans pouvoirs ou même ces sorciers qui se prétendent sorciers alors que leur sang est simplement impur... Par ces moldus...

Le cerveau d'Elysa reprenait son travail, elle réfléchissait rapidement. Une image horrible lui venait à l'esprit, il voulait anéantir les sang-mêlé ou même les sangs de bourbe... Elle recula de quelques pas, son corps comprenait enfin qu'il était un danger.

-Souviens-toi, Lord Voldemort arrive.