Cinquième année XIII

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Elysa descendit l'escalier d'un geste lent, la rage remplissait chacune de ses cellules. Elle comprenait le point de vue de Dumbledore, mais si on laissait plein pouvoir à Voldemort tout serait perdu. Ce Voldemort allait gagner cette guerre et personne ne pourrait l'empêcher. Le monde vivrait dans un chaos sans nom. Elle préféra retourner dans son dortoir, elle ne voulait même pas affronter les regards des autres, seulement retournés se coucher. Fermer les yeux sur la situation semblait bien plus facile d'y faire face. Et elle n'avait pas le choix. Elle devait laisser Voldemort lui gâcher la vie et peut-être même la tuer. Du moins, c'est comme ça qu'elle l'avait compris.

-Elysa

Elle bascula la tête en arrière avant de souffler. Elle demandait qu'une journée sans qu'on vienne lui parler sur un sujet qu'elle ne voulait même pas aborder. Elle se tourna pour voir Rémus. Elle sentait la colère monter.

-Qu'est-ce que tu veux ? demanda-t-elle dans un soupir.

-J'ai vu Haley, alors c'est vraiment toi.

Elysa ferma les yeux. Mentir. Elle devait mentir pour sauver un maximum de gens de cette guerre même si elle devait en souffrir et perdre des amis en cours de route. Décidément, ça ne serait pas son année, non plus.

-Oui, lâcha-t-elle d'une voix neutre.

Le regard de Rémus changea, la rage prenait le dessus sur son visage habituellement calme. Il s'avança près d'elle.

-Tu me fais pitié.

Elysa eut un rire sans joie. Elle regardait Rémus en se demandant comment réagissait-il s'il connaissait la vérité.

-Il faut bien exceller  dans quelque chose.

-Tu as raison. Tu es la reine pour ça. Je m'en veux d'avoir eu une once de compassion pour toi Elysa. J'ai toujours pensé que tu étais quelqu'un de bien.

-Comme quoi même les meilleurs se trompent.

-C'est sûrement un gène familial, assura-t-il dans un ton rempli d'amertume.

Le sang d'Elysa ne faisait qu'un tour, elle s'était jetée sur lui. Rémus s'était retrouvé plaqué sur le sol. Elysa s'était contentée de se redresser et le regarder dans les yeux, la rage flottait dans ses yeux et dans ses veines. Elle pouvait sentir sa respiration aller et venir dans un mouvement rapide et presque dangereux, elle serra le poing afin de calmer sa respiration et garder son calme. Il ne méritait pas cette violence, mais à ce moment même, le monde entier la mettait en colère. Elle ne méritait pas tout ça.

-Je pensais que tu serais le premier à comprendre Rémus. Que tu serais le moins idiot, que tu serais celui qui reste près de ses amis au moindre danger, comme je l'ai toujours fait avec toi. Mais non, un rire sorti de sa bouche, tu es le pire Rémus. Tu es celui qui tourne le dos au moindre problème. Tu ne mérites aucune amitié dans ce pauvre monde. Tu es un monstre, et ça, c'est le domaine que tu excelles.

Rémus hurla et se jeta à son tour sur elle, Elysa se décala au même moment. Il tomba la tête la première.

-Je fais peut-être pitié, mais mon tueur père m'a appris à me défendre contre les monstres.

Il sortit sa baguette de sa poche d'un geste brusque, Elysa resta étonnée face à son geste, mais tenta de ne pas me montrer. Elle se demandait s'il allait réellement se servir de sa baguette. Elle ne le quitta pas des yeux.

-Tu comptes faire quoi, Rémus ?

Elle haussa un sourcil. Elle se doutait que le provoquer n'était pas la meilleure des solutions, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Il démarrait toujours au quart de tour. Elle se demandait jusqu'où il irait. D'un geste de baguette, Rémus l'envoya se plaquer contre un mur. La douleur se réveilla dans chacun de ses muscles. Une grimace de douleur déformait son visage, la douleur cuisait dans chacun de ses muscles. Elle le savait. Elle ne devait jamais le provoquer et pourtant elle éclata de rire.

-Bravo Remus. Elle sortit dans un geste rapide sa baguette. Expelliarmus !

La baguette de son adversaire vola à travers le couloir. Les muscles endoloris, elle se releva de sa chute lentement. Elle n'aurait jamais cru que Rémus irait aussi loin.

-Tu as gagné, Rémus.

Sous un pas rageur, elle quitta le couloir désert. La rage n'accentuait pas encore la douleur de ses muscles, mais demain elle souffrirait lamentablement. Elle tourna dans un angle, le noir complet la rassurait tout à coup. Elle se laissa tomber contre le mur. Pourquoi, fallait-il que tout se complique quand il lui arrivait d'être heureuse ? Elle aurait voulu baisser les bras comme chaque fois, mais elle s'était fait une promesse à elle-même, une promesse où elle ne choisirait plus la facilité. Et pourtant, elle aurait voulu choisir la facilité. Rentrer à la maison, arrêter ses études de sorcier et prendre une vie normale auprès des moldus, une vie simple.

Elysa Ragnarök et les Maraudeurs ( EN CORRECTION)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant