Elysa Ragnarök et les Maraudeurs ( EN CORRECTION)

Cinquième année IX

Elysa manqua de se faire renverser deux fois en voulant traverser la longue route qui la menait à la gare, sa grand-mère était à ses côtés et serrait sa baguette magique dans ses mains. Elles avaient passé le reste des vacances dans la vieille maison, une maison qu'Elysabeth Ragnarök avait achetée avant que son fils meure, un achat qu'elle n'avait dit à personne et elle avait bien fait. Le bail était sous son nom de jeune fille, Price. Elysabeth avait des origines londoniennes, elle avait donc de la famille à Londres, une famille qui avait juré le secret. Elysabeth pouvait vivre en sécurité auprès des siens, et elle savait Elysa en sécurité à Poudlard avec Dumbledore.

L'entrée de la gare était bondée, Elysabeth arrêta sa petite-fille.

-Tu recevras tes bouquins une fois arrivés à l'école, dit-elle. Je veux que tu me promettes de faire attention. Tu n'imagines même pas à quel point.

Elysa hocha la tête sans poser de questions, elle n'avait même pas osé poser de questions durant les vacances. Elle était restée dans son coin à faire ses devoirs, elle avait dû envoyer un hibou à Peter pour lui demander les devoirs. Demander à Sirius aurait été trop risqué. Sa grand-mère lui avait ensuite interdit d'envoyer un hibou ou une lettre à Sirius, il ne devait pas savoir où elle était. Elysa savait qu'il lui en voudrait. Mais elle avait promis de garder le silence sur Voldemort.

Sa grand-mère la laissa à l'entrée de la gare et se volatilisa quelques secondes plus tard. Elysa pouvait sentir des regards sur elle, elle savait que son grand-père la regardait dans un coin attendant le bon moment. Il n'avait pas arrêté de les rechercher, il avait remué toute l'Islande, et même Londres, selon le cousin de sa grand-mère. Il avait envoyé d'autres sorciers les rechercher, selon lui.

Elysa évita tous les regards, elle se contenta de tirer sa valise derrière elle, comme si rien ne s'était passé. Elle pouvait sentir son cœur cogner contre sa poitrine, elle s'attendait que ce Voldemort ou son grand-père surgisse devant elle. Elle posa enfin sa valise sur les marches du train et rentra sans demander son reste, chercher les garçons serait une perte de temps et un risque.

Elle parcourra les wagons à la recherche de Sirius, elle rencontra son frère à la place. Elysa se demandait s'ils étaient vraiment frères, Régulus, n'avait pas la même beauté que son frère. Il avait les mêmes traits que ses parents et semblait bien plus proche d'eux que de Sirius. Elle ouvrit le wagon pour lui parler, il parlait avec un groupe de Serpentard, le même groupe qui avait voulu défier Elysa sur son père quelques années plus tôt.

Ils stoppèrent leur discussion pour la regarder d'un air ahuri.

-Bonjour ! Tu sais où est Sirius, Régulus ? demanda-t-elle d'une voix neutre.

- Derrière toi.

Elysa sursauta, Sirius avait chuchoté à l'oreille. Elle se retourna pour lui sauter dans les bras, il la rattrapa de justesse.

-Je vois que je t'ai manqué, murmura-t-il à son oreille.

Elysa eut un sourire stupide au visage. Bien sûr qu'il lui avait manqué, elle n'avait pas arrêté de penser à lui durant toutes les vacances.

-Tu n'imagines même pas à quel point, répondit-elle.

Sirius ferma la porte du wagon de son frère en lui lançant un clin d'œil. Il prit la valise d'Elysa et la tira dans la direction opposée.

-Je pense qu'on doit parler, dit-il sérieusement.

-Oh oui !

Elysa s'installa sur la banquette bleue, elle sentait le regard des garçons, même Rémus semblait intéressé. James prit la parole en premier.

-Je pense que ta famille est plus flippante que celle de Sirius, dit-il d'un ton moqueur.

Sirius tapa dans la main de James en riant. Elysa aurait voulu rire, mais elle sentait qu'un poids venait tomber sur ses épaules. Un poids mortel. Elle aurait voulu déballer toute l'histoire avec Voldemort, mais elle avait promis à sa grand-mère de garder le secret. Et leur parler les mettrait en danger eux aussi, elle ne voulait pas perdre ses amies. Même si elle était tentée d'en toucher un mot à Haley, seulement pour essayer.

-On raconte que ton grand-père aurait fouillé l'Islande pour vous rechercher, toi et ta grand-mère, dit Peter.

La réponse semblait intéresser tout le monde, les regards étaient tournés vers elle. Elle avait répété des explications bidon avec sa grand-mère, mais ils restèrent au fond de sa gorge. Elle détourna les yeux un instant, le paysage était paisible, rien ne semblait déranger l'herbe fraîche.

-Oui, on peut dire ça, répondit-elle d'une voix neutre. Ils se sont battus avec ma grand-mère, quelque chose de grandiose.

-Pourquoi ? demanda Rémus, soudain intéressé.

Elysa se tourna pour le regarder, une lueur de tristesse semblait flotter dans les yeux de Rémus, Elysa lui envoya un regard noir. Elle ne voulait pas de la pitié, ni même lui adresser la parole, elle n'allait pas oublier sa part de « l'abruti parfait ».

-Pourquoi ? Je ne sais pas. Ma grand-mère n'a pas voulu me le dire, dit-elle d'une voix rauque. C'est en rapport avec mon père, elle hausse les épaules. Quelque chose de grave va arriver.

-Comment ça ? demanda James.

Elysa haussa les épaules, elle en avait trop dit.

-Je ne sais pas, c'est tout ce que ma grand-mère a voulu me dire. Un long silence s'écoula. Sirius prit la parole en premier et brisa le silence.

-Le principal, c'est qu'il ne vous a pas trouvé, dit-il d'une voix dure.

Elysa eut un rire sans joie.

-Ma grand-mère avait pensé à tout.

Sirius secoua la tête, son visage semblait fermé.

-Quoi ? demandèrent James et Elysa en même temps.

Sirius se leva pour bien fermer la porte du wagon, il reprit en chuchotant.

-Björn est venu à la maison un soir, il a d'abord cru que vous vous cachiez à la maison. Mais ma mère a répondu que vous étiez reniés par lui. Elysa prit une longue respiration. Je n'ai pas compris, mais apparemment ça semblait sérieux. Ils se sont ensuite enfermés dans son bureau. Il se passe quelque chose de bizarre, un autre sorcier est dans le coup comme l'était ton père, Elysa.

Un autre silence s'abattit sur le groupe, Elysa s'enfonça sur la banquette. Il n'était pas loin de découvrir la vérité. Voldemort avait trouvé des alliées chez les Black, une idée des plus géniales. Elle savait qu'ils ne diraient pas non à une guerre contre les sangs de bourbe.

-Je ne sais pas, c'est sans doute quelque chose sans importance, fit remarquer Peter en croquant dans une pomme.

-Je ne pense pas, ajouta James.