Épilogue

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Althæa se retrouva seule, perchée sur le haut des ruines du Mont Othrys, contemplant le monde d'en bas.

Vous avez réussi votre mission avec succès, félicita la voix. Lasiar étant à présent en place sous la mer, les trois cités principales sont désormais opérationnelles. Le système est prêt pour lancer le remède. Il ne reste plus qu'à en rassembler les pièces.

— Tais-toi donc pour une fois, Mortalis ! cria-t-elle. Ne vois-tu pas ce qui vient de se passer ? Ne vois-tu pas ce que je viens de faire à ma propre enfant pour tenter de trouver le moyen de la sauver ?

Il fallait qu'elle se réincarne maintenant. Autrement, nous n'aurions pas pu créer le monstre qui contribuera à rassembler les ingrédients du remède. C'est vous qui avez décidé d'étendre la période de préparation au maximum. Je vous ai déjà dit qu'il n'y avait pas d'autre solution.

— Cesse de parler de remède ! cria-t-elle encore. Il s'agit de ma fille ! Tu ne m'as pas laissé le choix, continua-t-elle. Je suis sûre qu'il existe une autre solution. Il me faut juste du temps... Oui, juste encore un peu plus de temps pour réfléchir. Je t'ordonne d'étirer ce qui reste de vie à ce monde jusqu'à ses limites !

L'ordre a déjà été donné, et accompli, répondit Mortalis.

Althæa se releva, et donna un grand coup de pied dans un bloc de roche, pour faire expulser sa colère. Les pierres tombèrent jusqu'en bas du Mont Othrys qui abrita autrefois la cité des titans, dont les murs noirs possédaient une lumière rouge, tout comme Lasiar avait possédé une lumière bleue.

— Mon intuition est-elle vraie, Mortalis ? demanda-t-elle. Je sens que bientôt, il sera treize heures et deux minutes. Je ne pense pas m'être jamais trompée. Je le sens par mon cœur. Il se vide de plus en plus de son sang.

Votre intuition est vraie, répondit Mortalis.

Une larme roula le long de la joue de la petite fille aux cheveux roux.

— Que ne ferais-je pas pour que la troisième minute n'arrive jamais, gémit-elle. Les dieux se sont toujours cru immortels, mais c'est faux. Ce n'est qu'une illusion. Tout comme moi, ils ont simplement bénéficié d'une vie incroyablement longue. La connaissance, Mortalis. Connais-tu une chose plus horrible encore que celle-ci ?

Vous savez bien que je n'ai pas d'âme, répondit-il. Je ne peux pas vous donner mon opinion sur les sentiments. Ils sont le seul domaine qui m'est inconnu.

Althæa se téléporta à l'intérieur du palais bâti sur la montagne, s'asseyant sur l'immense trône qui fût celui de Cronos, fait de pierre aussi noire que celle qu'elle avait utilisée pour construire Lasiar.

— Une dernière question, Mortalis, demanda-t-elle tandis qu'elle était parvenue à retrouver son calme habituel. Le passage de Perséphone à travers le portail a-t-il été un succès ? Est-elle encore en vie ?

Tout à fait. Ses signes vitaux sont stables, cela ne fait aucun doute.

— Bien, dit-elle alors, résolue, observant l'immense salle vide qui se trouvait en face d'elle. Je suppose qu'il nous reste encore beaucoup à faire. Il est hors de question que nous nous mettions à gaspiller le temps qu'il nous reste.

FIN

Note de l'auteur : Et c'est ainsi que se termine le premier tome de la trilogie "ALTHÆA"

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Note de l'auteur : Et c'est ainsi que se termine le premier tome de la trilogie "ALTHÆA". Un grand merci à tous ceux qui ont suivi cette histoire jusqu'au bout, autant pour ceux qui se sont manifestés que pour ceux restés dans l'ombre.

N'hésitez donc pas à faire tous les commentaires que vous souhaitez, donner vos impressions, même pour ceux qui ne se sont jamais manifestés. Tous les avis comptent, positifs comme négatifs.

Sur ce je vous laisse, et je remercie encore de tout cœur tous ceux qui ont pu m'apporter leur aide et leur soutien tout au long de la publication de ce livre.

ALTHÆA - T.1 - La Mère des CendresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant