46- Compte à rebours

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PDV Thibault

– Léo! Vire tes mains!

– Oh ça va, un dernier! râle-t-il.

– T'as déjà dit ça après le troisième, mec!

Ça doit faire cent fois qu'il pioche dans les apéritifs. On est censés les préparer, pas les bouffer avant même que tout le monde soit là!

T'es dur Frérot! En plus tu m'as bien arnaqué; j'suis le seul couillon qui se retrouve à l'installation! se plaint-il.

Je ris face à son ton plaintif. J'avoue, j'ai été fourbe en lui demandant de venir plus tôt que les autres. Mais bon je ne lui en demande pas beaucoup, c'est une soirée tranquille alors les préparatifs sont minimes!

– Allez, vient m'aider à emmener tout ça là-bas au lieu de râler!

Léo quitte les minis sandwichs en se frottant les mains pour aller s'emparer de deux saladiers remplis de chips. Je m'empare de bouteilles de sodas et me dirige vers le salon.

– À quelle heure arrivent les autres? me demande mon ami.

– Le frère de Léa l'emmène mais ils doivent passer prendre Laura chez elle, alors surement dans un petit quart d'heure. Et Rob' m'a envoyé un message, il va pas tarder.

– T'as hâte de la voir, hein?

– Qui ça? je demande sans le regarder.

– À ton avis?! Léa!

Oui, bon, je m'en doutais. J'ose même pas lever les yeux pour le regarder, je dois avoir l'air con avec mon petit sourire là. Je quitte le salon pour rejoindre la cuisine et m'emparer de nouveaux plateaux.

– C'est bon mec! ricane Léo. Fais pas le timide!

– Qu'est-ce que tu veux savoir? je demande en atteignant la table basse, pour aller droit au but.

– Juste le principal.

Après avoir haussé les épaules il fait un pas en arrière sur la banquette du canapé pour monter dessus et s'assoir sur le dossier. Ma mère détesterait le voir assis comme ça; elle tient à son mobilier, même si elle le voit peu.

– Ça va bien entre vous? il m'interroge, mains jointes, un sourire en coin.

– Ouais, bien.

Je le regarde et je découvre son air peu satisfait.

– Quoi? fais-je.

– Tu te fais désirer putain!

– Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Léo? En plus c'est chelou d'en parler avec toi. Léa me rappelle sans cesse que t'es comme son frère et.. à priori jamais je ne parlerais de ça avec son frère..

– Son frère peut pas te blairer en même temps.

– Et j'te remercie de me le rappeler, répliquai-je avec un sourire on ne peut plus faux. En tout cas ça le fait marrer. Quel bâtard.

– Mais moi, à la différence de son vrai frère, j'suis ton pote! Même si vous m'avez pris pour un con pas mal de temps j'suis content que ça se soit enfin fait entre vous deux!

IRLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant