Elle vit paisiblement avec son père adoptif depuis la mort soudaine de ses parents. Tout semble aller bien, mais à son entrée dans un nouveau lycée, sa vie bascule complètement. Entre le secret troublant de son père adoptif et une rencontre qui va l...
La nuit a été interminable, ponctuée de réveils en sursaut et de pensées qui tournaient en boucle. L'absence de nouvelles de Grey et de ses amis me ronge. Je ne sais rien de leur état ni de l'endroit où ils se trouvent, et l'inquiétude m'a empêchée de fermer l'œil.
Épuisée, je me lève enfin, les paupières lourdes et le cœur en proie à l'angoisse. Je me dirige directement vers la salle de bain pour prendre une douche, espérant que l'eau me ramènera un peu de clarté d'esprit. Une fois sortie, je choisis une tenue simple et confortable
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En sortant de ma chambre, mon téléphone en main, je ne peux retenir un soupir en découvrant qu'aucun appel ni message ne m'attend. Cette absence de nouvelles est insupportable, et malgré la frustration qui monte en moi, je décide de rappeler tout le monde, un par un. Mais rien. Pas de réponse, que ce soit de Grey ou des autres. Un sentiment d'impuissance m'envahit.
Et pour couronner le tout, aujourd'hui, je dois aller au lycée. Mon père a insisté pour que je n'y manque pas. Il n'a aucune idée de l'angoisse qui me ronge, et même si je comprends ses raisons, l'idée de me concentrer en classe alors que je n'ai aucune certitude sur ce qui est arrivé à Grey me semble ridicule.
Je prends une profonde inspiration, essayant de me composer un masque de calme, puis attrape mon sac. Aujourd'hui risque d'être bien plus difficile que je ne l'aurais imaginé.
En arrivant devant le lycée, une pointe de lassitude me traverse, mais je prends tout de même la direction de ma première classe de la journée. M'installant tout au fond, je m'enfonce dans ma chaise, prête à passer cette heure en mode discret. Enfin... c'était sans compter sur l'arrivée du professeur qui, à peine entré, me repère immédiatement. Je sens son regard agacé s'arrêter sur moi avant qu'il ne se dirige dans ma direction.
— Mademoiselle Jones, vos lunettes de soleil, veuillez les retirer en classe, ordonne-t-il, clairement irrité.
Je relève à peine la tête, arborant un sourire taquin.
— Ce sont des lunettes de vue, je réplique avec un air innocent, provoquant quelques rires autour de moi.
— Vous me prenez pour un débile ? siffle-t-il, ses sourcils froncés d'agacement.
— Vous comprenez vite, je lui réponds en haussant un sourcil, sourire en coin.
Son visage se durcit. Il prend une inspiration, visiblement à bout de patience.
