Elle vit paisiblement avec son père adoptif depuis la mort soudaine de ses parents. Tout semble aller bien, mais à son entrée dans un nouveau lycée, sa vie bascule complètement. Entre le secret troublant de son père adoptif et une rencontre qui va l...
Dès que nous sortons de la classe, un silence pesant s'installe entre nous. De quoi pourrait-on parler ? Je ne le connais même pas, alors je m'apprête à tourner les talons et à me diriger vers la cour lorsque, tout à coup, une brune surgit de nulle part et fonce droit sur le brun à mes côtés.
— Grey ! s'exclame-t-elle, levant les yeux vers lui avec une expression alarmée.
Grey ? Intéressant... Ça me fait légèrement lever un sourcil.
— Qu'est-ce qui se passe ? demande-t-il, les sourcils froncés, une ombre d'inquiétude dans sa voix.
— Ils sont là et veulent s'en prendre à papa.
À ces mots, il lâche un juron et, dans un geste rapide, attrape la main de la fille avant de se mettre à courir vers le portail du lycée.
Je reste là, immobile, la tête pleine de questions. Je ne sais absolument de quoi et de qui ils parlent, et pour tout dire, je m'en fiche royalement. Je regarde leur silhouette s'éloigner, mon esprit tourbillonnant entre l'intrigue et l'indifférence. Les histoires de famille compliquées ne m'intéressent pas vraiment. Je préfère de loin rester concentrée sur ma propre vie chaotique.
Je tourne les talons et m'éloigne, la cour du lycée s'étalant devant moi, remplie de rires et de cris d'adolescents, un monde que je connais bien, mais qui ne m'a jamais vraiment accueillie.
Une fois devant la salle de sport où se trouve mon père, je me dépêche de quitter ma voiture et de me faufiler à l'intérieur. À peine franchie la porte, je le repère, les bras chargés de cartons, visiblement en difficulté. Je m'approche de lui, prête à l'aider avec l'un des cartons.
— Lexy, comment était ton premier jour de cours ? me demande-t-il en posant un carton au coin de la pièce.
— Tu veux vraiment savoir ?
— Si, je te le demande. Il soupire, un sourire fatigué sur les lèvres, tandis que je m'attache les cheveux en un chignon désordonné.
— Nul à chier, mais comme d'habitude, j'ai envie de te dire ! je lui réponds, le ton désinvolte, avant de filer vers les vestiaires. Je n'ai qu'une envie : enfiler ma tenue de sport.
Je me dirige vers mon casier où se trouve ma tenue de sport, que je laisse toujours à l'intérieur pour pouvoir me changer quand je veux m'échauffer ici. Je l'attrape rapidement, puis m'éclipse derrière un rideau. Une fois prête, je sors des vestiaires, le cœur battant d'adrénaline, et marche vers la salle de boxe.
Je commence par taper dans un punch-ball, sentant la tension de la journée s'évaporer avec chaque coup. Puis, je m'attaque à quelques exercices comme des pompes et des étirements. Cela dure deux heures, pendant lesquelles je perds la notion du temps, concentrée sur ma respiration et la régularité de mes mouvements.
Finalement, mon père apparaît dans l'embrasure de la porte, m'informant qu'il est temps de partir car il se fait tard. Je lève le pouce en signe de compréhension avant de me diriger vers la douche. Après m'être lavée, je réenfile les vêtements de ce matin et dépose mes affaires de sport dans le panier à laver.
Lorsque nous rentrons chez nous, je monte à l'étage et enfile un pyjama confortable avant de redescendre rejoindre mon père au salon.
— J'ai commandé des pizzas. Il me prévient en s'installant près de moi sur le canapé.
— J'ai justement faim. Je ricane, heureuse à l'idée de ce festin.
— Tu sais quoi ?
— J'en sais rien.
— J'ai enfin vendu la salle de sport.
— Tu as enfin trouvé un acheteur ? lui demande-je, surprise par la nouvelle.
— Oui, je suis enfin débarrassé.
— Contente pour...
Je n'ai même pas le temps de finir ma phrase que la sonnerie retentit dans toute la maison. Je sais qu'il s'agit du livreur de pizza, alors je saute sur l'argent posé sur la table basse du salon et me précipite pour lui ouvrir.
— Bonsoir, merci ! Tenez l'argent, et attendez-vous à un autre appel de notre part dans les prochains jours. J'enchaîne rapidement, lui arrachant les pizzas des mains.
Sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, je referme la porte avec un sourire triomphant et marche vers le salon.
— PIZZAS ! je crie, la voix pleine de joie, tandis que je me dirige vers le canapé, prête à savourer ce moment de répit bien mérité.
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