dangerous

20. intruders ✔

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ɢʀᴇʏ ᴄᴀʀᴛᴇʀ✔

— Sara ! m'exclamé-je en attrapant son bras. Où en êtes-vous ?

Elle soupire, passant une main dans ses cheveux.

— On n'a toujours pas rassemblé tous les dossiers sur notre gang.

Je hoche la tête, légèrement nerveux.

— Il faut qu'on fasse vite, sinon on est dans la merde.

Elle acquiesce, un peu tendue.

— On s'en charge, Grey. Toi, va plutôt voir où se trouve Lexy, termine-t-elle avant de s'éloigner vers l'étage.

Je la regarde partir puis me mets en quête de Lexy, que je n'ai pas vue de toute la soirée et qui reste introuvable. Après avoir cherché un peu partout, je décide d'aller faire un tour dans le jardin, en espérant qu'elle s'y trouve. Au lieu d'elle, je tombe sur un type au sol, le visage en sang, tentant maladroitement de se relever tout en jurant entre ses dents. Il ne m'en faut pas plus pour éclater de rire en reconnaissant un membre des Bloods, nos ennemis jurés.

Il me jette un regard noir et s'écrie :

— Ta meuf est la plus grosse des chiennes !

Je lève un sourcil, amusé.

— Quelle... meuf ? demandé-je entre deux éclats de rire.

— À ton avis ?! LEXY ! crache-t-il, désormais debout.

Je le fixe, surpris.

— Tu vas pas me dire que c'est elle qui t'a mis à terre ? Je m'efforce de contenir mon sérieux.

Il acquiesce à contrecœur, et je hurle de rire.

— PATHÉTIQUE !

Furieux, il s'avance vers moi, mais je sors mon arme d'un geste rapide et tire avant qu'il n'ait le temps de réagir. Un membre des Bloods en moins. Je range le revolver et retourne à ma voiture. Si Lexy est passée par ici, cela veut sûrement dire qu'elle est rentrée à la maison. Il est décidément impossible de la laisser sans surveillance deux minutes...

Dès que j'arrive chez moi, je me précipite hors de la voiture et monte à l'étage. J'ouvre la porte de sa chambre et, heureusement, elle est bien là, endormie sur son lit, toujours vêtue de ses habits de la soirée. M'approchant doucement, je la recouvre d'une couverture.

Quand je m'apprête à fermer la fenêtre, mon regard tombe sur un dossier posé sur son bureau. En m'approchant, je réalise de quel dossier il s'agit : le mien. Je reste figé un instant. Si Lexy a lu les documents contenus dans ce dossier, on est dans une situation... disons, compliquée.

Sans perdre de temps, je saisis le dossier et quitte la pièce aussi discrètement que possible après avoir refermé la fenêtre et m'être assuré qu'elle dormait vraiment. Avec elle, il vaut toujours mieux être prudent.

Je retourne dans ma chambre, m'empare du dossier et le dissimule dans mon dressing, derrière mes chaussures, là où je suis sûr que personne, pas même elle, n'ira fouiller.

Une fois cela fait, je m'effondre sur mon lit, perdu dans mes pensées. Elle a peut-être lu ces documents, ce qui serait un gros problème. Mais ce qui m'intrigue le plus, c'est : comment a-t-elle réussi à mettre la main dessus ?