dangerous

36. explosion ✔

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ʟᴇxʏ ᴊᴏɴᴇs✔

Cela fait cinq minutes que nous arpentons un long couloir. L'homme qui m'a menottée marche à mes côtés, sa main fermement ancrée sur mon bras, tandis que deux autres nous précèdent. J'en viens à me demander si je devrais tenter un peu de conversation, histoire de passer le temps. Après tout, même si je ne suis pas du genre "sociable", l'ennui me ronge.

— Sinon, tu t'appelles comment ? je demande, d'un ton faussement léger, à l'homme brun près de moi.

Il ricane en levant un sourcil, comme si la question le prenait de court.

— Pourquoi ça t'intéresse ?

— Je me fais chier, je réponds simplement, haussant les épaules.

— James.

Je hoche la tête sans ajouter un mot, juste au moment où nous arrivons devant une grande salle, bruissante de vie et de musique. Des gens dansent, boivent, discutent ; l'ambiance est animée, comme dans une soirée chic. Alors voilà, c'est pour ça qu'ils m'ont fait enfiler cette fichue robe. Mais je n'ai pas le temps de m'attarder : James m'entraîne rapidement vers une porte, tandis que les deux autres hommes disparaissent. Il frappe, et, après avoir entendu un bref "Entrez," il ouvre la porte pour me faire entrer dans un bureau.

À l'intérieur, un homme en costume blanc est assis derrière une large table, une cigarette coincée entre ses doigts. Dès que son regard se pose sur moi, il sourit et écrase sa cigarette dans le cendrier, l'air satisfait.

— Lexy Jones ! commence-t-il en se levant de son siège. Mais assieds-toi donc.

D'un geste, il m'indique une chaise en bois près de moi. Je la regarde avec un soupir, lasse de marcher en talons, et me laisse tomber dessus sans cérémonie. Il fait un signe à James de nous laisser seuls. Deux autres hommes prennent sa place, se postant près de moi comme pour me surveiller de plus près.

— Tu sais pourquoi tu es ici, Lexy ? commence-t-il.

— Allez droit au but, j'ai pas que ça à faire, je l'interromps sèchement, agacée.

Il rit doucement, amusé, et poursuit comme si de rien n'était.

— Voilà ce que j'aime chez toi ! Ce caractère. Une vraie machine de guerre, d'après ce que disent les autres gangs. C'est pourquoi je voudrais te recruter. Mon gang pourrait te permettre de voir bien plus grand, tu ne seras pas déçue, et...

Je ne peux m'en empêcher : un éclat de rire m'échappe. Ce type me kidnappe, et maintenant il espère que je vais gentiment rejoindre son gang ?

— Désolée, mais vous ne m'avez pas l'air très intéressant. Ni vous, ni votre gang, d'ailleurs, je rétorque, un sourire narquois aux lèvres.

À ce moment, la porte s'ouvre brusquement, laissant entrer un homme visiblement pressé.

— Ils veulent la fille ! lance-t-il, essoufflé.

L'homme au costume blanc tape du pied, furieux, et laisse échapper une injure, avant de donner des ordres rapides.

— Toi, reste avec elle, ordonne-t-il au nouvel arrivant. Puis, il se tourne vers les deux autres hommes près de moi. Vous deux, suivez-moi !